De 1900 à 2000, soit en l’espace d’un siècle, l’espérance de vie en France (moyenne hommes et femmes) est passée de 48 à 79 ans, soit une hausse de 65%. Et certaines études, notamment américaines, ont démontré que d’ici les années 2030, l’âge moyen du décès passerait de 80 à 100 ans dans les pays industrialisés.
De nombreux progrès sont à l’origine de cette avancée remarquable : progrès sociaux (jours de congés, temps de travail), amélioration des conditions de vie, des conditions de travail, eau courante, électricité, chauffage, médecine…
Dans le détail, l’âge moyen d’un homme est passé à 78 ans, contre 85 ans pour une femme. Il est donc quasi systématique que l’un des deux (et plus fréquemment la femme) se retrouve seul sur la fin de sa vie. Le fait de se retrouver seul parfois affaibli par les poids des années, complique la situation.
Car voilà, nos sociétés, nos modes de vie et moeurs ont évolué sans prendre en compte cette augmentation de la longévité. Les ménages se concentrent dans les villes, et ne peuvent bien évidemment pas accueillir les parents ou grands-parents.
Or avec l’augmentation de la durée de vie, vient très souvent la dépendance. Que ce soit intellectuellement, psychologiquement, physiquement, pour leur vie quotidienne, des soins, les déplacements, on estime à 900 000 le nombre de personnes dépendantes.
Le nombre de personnes dépendantes sera d’environ 1 200 000 en 2040 – contre 900 000 actuellement.
C’est une augmentation de 33% en 30 ans !
Alors évidemment, le taux de dépendance va diminuer. C’est-à-dire que proportionnellement à toute la population âgée, le taux de personnes dépendantes va aller en diminuant d’ici 2040. C’est une excellente chose.
Mais les données absolues nous indiquent que le nombre de personnes dépendantes sera plus important que maintenant.
Cela ne veut dire qu’une seule chose : si la médecine, les conditions de vie vont encore progresser, permettant aux personnes âgées de mieux vieillir, le nombre de personnes dépendantes augmentera de 33% en moyenne. Logique : en 2040, ce seront les anciens baby-boomers des années 1946-1970 qui auront entre 70 et 90 ans !
L’investissement perd le relais des pouvoirs publics
D’un point de vue d’investisseur… c’est une croissance planifiée et assurée du secteur de l’aide aux personnes âgées que nous avons là. Le modèle économique d’une structure d’accueil pour personnes dépendantes est parfaitement viable car le taux de remplissage est de 100%, les revenus sont réguliers et la demande est déjà plus élevée que l’offre.
Vous le savez, les pouvoirs publics ont des limites en termes de prises en charge sociales. Ils n’ont, encore une fois, pas anticipé et n’ont pas su mettre en place suffisamment de structures d’accueil pour une population dépendante. Comme toujours, des investissements privés ont été levés pour concevoir et développer des établissements spécialisés.
Ces investissements sont conséquents puisqu’au départ il faut trouver du foncier et construire (ou mettre aux normes) l’immobilier pour recevoir dans les meilleures conditions les futurs pensionnaires.
[NDLR : Pour vous positionner sur cette tendance d’avenir, suivez les conseils de Frédéric : il a déniché pour vous une star du "papy-boom" très prometteuse… et ce n’est de loin pas la seule bonne idée d’investissement qu’il vous révélera. Continuez votre lecture pour tout savoir…]