▪ Les bergers ont été stupides, Ils n’ont pas cherché l’Eternel ; C’est pour cela qu’ils n’ont point prospéré, Et que tous leurs troupeaux se dispersent.
Jérémie, 10:21
Nous sommes dans une Grande Correction. Pas un boom. Pas une reprise. Rien d’autre qu’une Grande Correction.
Qu’est-ce que ça signifie ? Que M. le Marché corrige les erreurs du passé. Nous ne savons pas exactement quelles erreurs — tout dépend s’il se sent d’humeur tapageuse — mais nous savons que nous ne reviendrons pas là où nous en étions en 2007. Il faut continuer. Avancer. Adelante, pour ajouter un peu de piment latin.
Mais vers où ?
Allez… vous ne pensez pas sérieusement que nous le savons, si ? Bien sûr que non… personne ne connaît l’avenir. Mais attendez que M. Obama apparaisse à la télévision. Il nous dira où il veut que les gens aillent.
Nous aussi, nous aimerions lui dire où aller…
Mais bon, c’est Le Président Des Etats-Unis D’Amérique. Nous ne sommes qu’un vil scribe… un misérable mâchouilleur de médiocres mémos. Un Jérémie financier… toujours à prévenir… s’inquiéter… prédire le sang et les larmes.
Mais attendez. Ne vous avions-nous pas prévenu que la bulle éclaterait en 2007 ? Ne vous avions-nous pas dit que l’immobilier baisserait de 30% ou plus ? Ne vous avions-nous pas dit de sortir des actions et de vous positionner sur l’or il y a des années de ça ?
Parfois nous avons raison. Parfois nous avons tort. Toujours nous doutons.
▪ Ce que nous voyons à présent, c’est un berger qui a perdu la foi…
Une Banque centrale qui a tourné le dos à la devise qu’elle est censée protéger…
Un gouvernement qui a trahi les principes qu’il a mis en place pour défendre…
Et une économie qui s’est transformée en zombie. Elle est quelque part entre la vie et la mort… Prétendant être un système capitaliste… mais un capitaliste qui chercherait les subventions.
Aux Etats-Unis, les chiffres concernant la confiance des consommateurs continuent de sombrer…
Les prix de l’immobilier continuent de chuter… tandis que les mises en chantier se traînent à des niveaux dignes d’une dépression.
De plus en plus de gens s’installent dans des motels pour longs séjours… de plus en plus bénéficient de bons d’alimentation.
Un sondage d’ABC nous dit que le mécontentement concernant la politique d’Obama a grimpé à 60%… la plupart des Américains étant convaincus que ses propositions pour l’emploi ne fonctionneront pas.
L’écart de production — en gros, la différence entre ce que l’économie devrait produire et ce qu’elle produit effectivement — est de 7%. Il n’a jamais été si élevé à ce stade du cycle économique.
Ça vous suffit ?
Eh bien, il y a pire. Parce que les renflouages des bergers stupides ont eu pour effet de transférer de plus en plus d’argent aux mains de ceux qui étaient déjà les plus riches. Les profits des entreprises — en particulier dans le secteur financier — ont grimpé en flèche. Les salaires ont chuté.
A présent, même les personnes âgées ne parviennent pas à payer leurs prêts hypothécaires… si bien qu’elles sont coincées au travail, laissant les jeunes sans rien à faire. Le taux de chômage des jeunes est de un sur quatre aux Etats-Unis ; c’est étonnant qu’ils ne soient pas en train de brûler des voitures et de piller les boutiques. Mais ils vivent en banlieue et ne peuvent probablement pas se permettre le voyage jusqu’au centre-ville.
La situation est en train de devenir dangereuse.
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