▪ L’été se termine. Nous sommes déjà en train de fermer les volets de notre maison de campagne et de ranger les outils. Dans quelques jours, il sera temps de faire nos bagages pour rentrer aux Etats-Unis.
Le Maryland a besoin de nous. Le pauvre a transpiré sous 40°C… a été secoué par un tremblement de terre… et trempé lors d’un ouragan.
Pendant ce temps, nous étions tranquille en France… au frais. Même plus que ça : il faisait si frais que nous avons dû porter des pulls la plupart du temps.
▪ Quant aux derniers jours de Bourse, ils ont été peu satisfaisants. Aucune tendance claire ne s’est déclarée. Le Dow aurait dû baisser. L’or aussi. Mais ils ont flâné de-ci, de-là… prenant la direction opposée à celle qu’ils devraient prendre.
En ce qui concerne les actions, tout ce que nous avons découvert sur l’économie depuis 2007 suggère que notre point de vue sur la Grande Correction est correct. Ce marché a pour but de corriger quelque chose — simplement, nous ne savons pas quoi.
Quoi qu’il fasse, il ne réagit pas de la manière typique d’une reprise d’après-guerre. Les autorités ont injecté des milliers de milliards de dollars dans l’économie. Elles n’ont rien obtenu en retour, sinon plus de dettes.
Ce qui est exactement ce dont elles n’avaient pas besoin. Le vrai problème — ou au moins le problème le plus évident –, c’est un excès de dette. Lorsqu’elles en rajoutent, les autorités ne rendent service à personne, sinon aux banques elles-mêmes.
Ce n’est qu’une question de temps avant que les investisseurs ne réalisent que les actions ne valent pas leurs prix élevés. Durant une correction, les actions cotent dans une fourchette basse. Elles devraient finir par atteindre le plus bas de la fourchette… où l’on pourra acheter tout le groupe du Dow pour seulement une once d’or.
Mais on en est encore loin. En attendant, qu’en est-il de l’or ?
▪ Eh bien, les marchés haussiers — comme les amants — mettent toujours leurs admirateurs à l’épreuve. Vous vous souvenez du krach boursier de 1987 ? Les actions grimpaient depuis cinq ans. Puis est arrivé le Lundi noir. Le Dow a perdu 508 points en une seule journée. A la fin octobre, le Dow avait perdu près d’un quart de sa valeur.
Evidemment, un groupe de 30 économistes important s’est constitué pour se ridiculiser. Ils ont annoncé que « les prochaines années pourraient être les plus perturbées depuis les années 30 ».
Naturellement, les investisseurs aux nerfs fragiles ont échoué au test. Ils ont quitté les marchés — craignant qu’une autre Grande Dépression… ou peut-être une redite du ralentissement des années 70… soit au rendez-vous.
Une fois le krach terminé, le Dow n’était plus qu’à 1 738 points. Les investisseurs qui avaient acheté des actions cinq ans auparavant étaient encore à 70% de plus-values. Le marché haussier avait tout juste commencé. Au lieu de baisser, les actions se sont remises… et n’ont plus reculé. Le Dow a dépassé les 11 000 en janvier 2000 — la success story boursière la plus spectaculaire de l’histoire. L’économie, elle aussi, avançait au galop.
Les investisseurs anticipent peut-être une nouvelle version de ce monde post-krach. Ils seront déçus. Notre monde n’a rien en commun aujourd’hui avec 1987. Pour dire les choses en deux mots : à l’époque, nous sortions d’un long marché baissier. A présent, nous sortons d’un long marché haussier. A l’époque, nous étions à l’orée d’un long marché haussier des obligations. A présent, nous en frôlons la fin. A l’époque, les ménages et le gouvernement pouvaient encore emprunter pour pouvoir continuer à dépenser. A présent, le secteur privé est épuisé ; le gouvernement continue d’emprunter à des niveaux record… mais c’est une autre histoire.
Le dernier marché haussier de l’or a lui aussi mis ses admirateurs à l’épreuve. Le prix était passé de 41 $ l’once lorsque Richard Nixon a coupé le dernier lien avec le dollar en août 1971, à près de 200 $ en 1975. Ensuite est arrivée une vague de vente durant laquelle l’or a perdu 40% de sa valeur… pour venir s’arrêter aux environs des 100 $.
Les combattants de la onzième heure, les stressés et les timides furent découragés. Ils abandonnèrent l’or à 100 $ l’once… juste avant qu’il ne commence sa véritable ascension, qui finit par mettre le prix à plus de 800 $.
Nous sommes d’avis que ce marché haussier de l’or mettra aussi ses admirateurs à l’épreuve. Jusqu’à présent, le métal jaune a terminé chaque année plus élevé que la précédente. Les gains étaient faciles. Notre foi n’a jamais été sérieusement remise en cause. Même maintenant, le prix de l’or est proche des 1 800 $. Il est toujours dans le vert sur l’année. Il est toujours dans un canal haussier, bien au-dessus de sa moyenne mobile à 160 jours.
L’or est toujours gagnant. Les investisseurs aurifères sont toujours gagnants. Il n’y a pas de raisons de douter qu’ils seront gagnants cette année… comme tous les ans depuis le début de ce siècle.
Mais ce n’est pas comme ça que ça marche, normalement. Le marché de l’or doit faire en sorte que ses admirateurs se sentent perdants. Il doit les pousser à se poser des questions… à douter de leur confiance et de leur discernement.
Comment ça ? En laissant le prix chuter à… 1 200 $, voire 1 000 $. Ensuite, nous serons prêts pour la troisième et dernière phase de ce grand marché haussier.
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[…] soient mis à l’épreuve. C’est simplement ainsi que les choses fonctionnent. Les marchés, comme les amants, mettent toujours leurs admirateurs à l’épreuve. L’or devrait mettre ses fans à l’épreuve… avant de passer à l’étape […]