** Votre Chronique risque d’être un peu agitée prochainement, cher lecteur : Philippe Béchade est en vacances du côté de Cuba, Bill Bonner est quelque part dans les montagnes argentines, et pour ma part — sans aller aussi loin –, je devrai m’absenter en fin de semaine. Nos diverses notes, idées et opinions seront donc peut-être un peu raccourcies dans les jours qui viennent, j’espère que vous ne nous en tiendrez pas rigueur.
Et aujourd’hui… eh bien… après le long week-end pascal, où les marchés sont restés fermés durant quatre jours… les choses reprennent dans le calme. La Bourse de Paris a ouvert en hausse, malgré une clôture décourageante du côté asiatique : la baisse de Toyota a affecté Tokyo.
A noter que Toyota n’est pas le seul constructeur automobile à faire les gros titres. General Motors doit se préparer au dépôt de bilan, selon le secrétaire au Trésor américain — des propos rapportés dans le New York Times. Si le géant automobile américain jette effectivement l’éponge, ce sera vraiment la fin d’une époque et d’une certaine idée des Etats-Unis.
La fin d’une époque, c’est peut-être aussi le cas pour l’Allemagne. Là aussi, c’est une certaine idée du pays qui est en train d’en prendre un coup. Selon le FMI, le PIB allemand devrait en effet enregistrer un recul de 5% sur l’année — soit exactement le double de ce qui était prévu en janvier. Sachant qu’au sein de l’Union européenne l’Allemagne est le premier client de la France — et inversement… inutile de vous dire que ce n’est pas une bonne nouvelle pour nos exportations.
** Le pétrole et le dollar sont finalement les seuls à avoir vraiment fait parler d’eux ces derniers jours. Le baril de WTI est repassé sous les 50 $, perdant plus de 4% hier. Selon Investir.fr, "l’Agence internationale de l’Energie (AIE) a estimé que la demande mondiale de pétrole devrait diminuer de 2,4 millions de barils par jour cette année par rapport à 2008, à 83,4 millions de barils, alors que la consommation de carburant a chuté à des niveaux inédits depuis le début des années 1980. Le marché attend par ailleurs les prévisions de l’US Energy Information Administration (EIA) concernant la demande américaine, ainsi que le rapport mensuel de l’OPEP".
Le billet vert a quant à lui regagné un peu de terrain, profitant des incertitudes régnant sur le marché actions. Pourquoi les investisseurs s’obstinent-ils à voir un refuge dans des morceaux de papier ne tenant plus qu’au fil fragile de la confiance américaine ? Voilà qui nous dépasse… et qui pourrait n’avoir qu’un temps. En attendant, le dollar est passé à 1,3283 pour un euro à l’heure où j’écris ces lignes.
Françoise Garteiser,
Paris