▪ Depuis le début de l’année, on a beaucoup parlé du Japon. On parle beaucoup moins de la Chine, qui accroît pourtant chaque jour son influence et son importance dans l’économie mondiale.
Désormais deuxième puissance incontestée, elle affiche une croissance de 10,3% pour 2010. Au premier trimestre 2011, c’est une croissance annualisée de 9,7% (contre 12 l’année dernière) qui ressort. Elle est donc en ralentissement — ce qui est tout à fait logique — et doit désormais faire face à des défis colossaux au niveau de la gestion de ses ressources en matières premières, de l’immobilier ou de l’inflation notamment.
Son indice principal, le Shanghai Composite, nous donne souvent des indications intéressantes, aussi bien pour l’évolution des matières premières, que de la zone Asie ou de nos indices occidentaux. C’est donc avec beaucoup d’intérêt que je reviens aujourd’hui sur cet indice souvent précis techniquement.
▪ J’espère que vous avez suivi nos dernières analyses !
En juillet 2010, je voyais une réaction technique très nette sur la zone de support des 2 320 points (je la reproduis en bleu sur le graphique ci-dessous). J’attendais un véritable décollage de l’indice chinois, avec notamment une magnifique divergence haussière sur le MACD. Dans les semaines qui ont suivi, le retournement s’est confirmé pour atteindre les objectifs que j’avais donnés — et même les dépasser.
Puis, quatre mois plus tard, je mettais mes lecteurs en garde contre un risque de retournement et recommandais de prendre vos bénéfices sur l’indice. Il s’apprêtait alors à tester une zone de résistance majeure au niveau des 3 150/3 170 points (ligne rouge sur le graphique). D’après mon étude du benchmark chinois, un faisceau d’éléments techniques m’indiquait que nous devrions buter contre cette résistance et subir une consolidation significative.
▪ Où en sommes-nous maintenant ?
Pour voir ce qui s’est passé depuis, examinons maintenant ce graphique journalier :
Pour agrandir le graphique, cliquez dessus
Quelques jours après ma dernière analyse, le Shanghai Composite marquait un plus haut à 3 186 points en séance, butant avec une précision impressionnante contre la zone de résistance des 3 150/3 170 points mais sans jamais clôturer au-dessus des 3 170 points.
Ensuite, l’indice a fortement corrigé après cet échec, pour revenir s’appuyer sur la zone de support des 2 680 points (plus bas à 2 656 points en janvier 2011). Une nouvelle fois, l’indice a prouvé qu’il était très volatil, mais d’une extrême précision technique !
En effet, non seulement les 2 680 points correspondaient au support technique que j’avais indiqué, mais aussi très précisément à un gap haussier datant de septembre 2010 que nous sommes venus combler au point près en janvier dernier.
Après un premier test de cette zone de support fin mai, nous avons eu un violent rebond. Cette zone de support horizontale très claire est d’autant plus intéressante qu’elle se situe juste au-dessus d’un autre support à 2 570 points correspondant aux plus bas d’août et septembre 2010. En outre, en Elliot, après ces trois vagues de baisse depuis le sommet à 3 186 points de novembre 2010, nous pourrions compléter une correction en A/B/C sur les 2 656 ou les 2 570 points. Enfin, sur les indicateurs mathématiques, le RSI à 14 jours vient de dépasser une oblique baissière qui lui barrait la route depuis le début de la phase de correction d’avril dernier.
Cela nous montre un changement de dynamique qui pourrait bien se confirmer dans les prochains mois.
▪ Mais comment jouer l’indice et pour quels objectifs ?
Cette zone des 2 570/2 656 points apparaît donc comme une zone d’achat intéressante pour l’investisseur à moyen terme. Fixez par prudence un niveau d’invalidation de cette stratégie sur le support majeur des 2 320 points.
Idéalement, j’attends un plus bas dans la zone des 2 570/2 656 points dans les prochaines semaines avec une divergence haussière sur le RSI — c’est-à-dire que le RSI, lui, ne ferait pas de nouveau plus bas et confirmerait ainsi le changement de dynamique qu’il a initié ces derniers jours.
Le potentiel de hausse serait ensuite significatif, puisque si une nouvelle phase de hausse se confirmait sur cet indice volatil, aucun obstacle sérieux ne pourrait lui barrer la route techniquement avant la résistance des 3 180 points.
Enfin, au-delà de l’indice lui-même, le Shanghai Composite a souvent un voire deux temps d’avance sur les indices occidentaux. La récente phase de correction depuis avril pouvait ainsi apparaître comme précurseur par rapport à la correction que nous avons connue quelques semaines plus tard en mai. L’indice chinois devrait donc continuer à avoir un certain décalage avec nos indices, mais également à nous donner des indications précieuses dans les prochains mois.
Première parution dans le Billet du Trader du 07/06/2011.