▪ Avec le Memorial Day, nous avons profité du long week-end aux Etats-Unis pour faire le plein.
Nous avons commencé par la tondeuse à gazon. Puis est venu le tour de la débroussailleuse ; nous avons ensuite démarré le tracteur.
Chacun de ces appareils fonctionne avec du pétrole et du carburant. Tandis que nous tondions la pelouse, nous avons donc recommencé à réfléchir au fait que notre niveau de vie dépend de l’or noir.
Nous nous sommes demandé ce qui se passerait si le banlieusard moyen de Shanghai ou Pékin se mettait lui aussi à tondre son gazon tous les week-ends.
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Ce n’est pas une idée nouvelle. Les économistes en parlent depuis des années. Les marchés émergents ne pourront qu’utiliser plus d’énergie. Et le prix de l’énergie a donc toutes les chances de grimper.
Le niveau de vie dans le monde émergent ne peut que grimper lui aussi, les gens injectant un peu plus d’énergie dans leur vie. Ils profiteront inévitablement de plus de transports, de plus de climatisation. Ils utiliseront peut-être bientôt eux aussi des taille-haies.
Mais qu’arrivera-t-il au niveau de vie dans les pays développés ?
Evidemment, une tondeuse à gazon ne consomme pas beaucoup. Même si le prix du carburant utilisé doublait, nos vies ne s’en trouveraient guère changées.
Mais la civilisation moderne dans son ensemble dépend du pétrole. Tout ce que nous tenons pour acquis — des fraises en décembre, des taille-haies et du chauffage — est configuré non seulement pour fonctionner avec du pétrole, directement ou indirectement, mais pour fonctionner aux prix actuels du pétrole. Doublez ce prix, et une bonne partie de ce que nous avons actuellement devient inabordable.
Aux Etats-Unis et au Canada, il y a beaucoup d’énergie… et ces pays l’utilisent librement, facilement et sans retenue. Si le prix du pétrole doublait, ils pourraient réduire leur consommation… tout en vivant confortablement. Ils vivraient probablement mieux. Parce que tout ce qui contribue au niveau de vie ne contribue pas forcément à la qualité de vie.
Prenez les asperges, par exemple. Si le pétrole est assez bon marché, on peut se permettre de faire venir des asperges de Californie dans le Maryland, et les vendre à un prix raisonnable. Le niveau de vie grimpe — du moins tel que mesuré par le PIB. L’agriculteur de Californie gagne de l’argent… ses ouvriers au noir gagnent de l’argent… le transporteur gagne de l’argent… l’épicerie du Maryland gagne de l’argent — et voilà, le PIB grimpe.
Mais si le prix du pétrole augmente, les asperges trans-continentales auront peut-être moins de sens.
▪ Nous avons dégusté de délicieuses asperges à Zurich. Blanches, tendres… juteuses. « D’où viennent-elles ? » avons-nous demandé à notre hôte.
« Eh bien… de Zurich, évidemment ».
Il devait parler du canton. Nous n’avons pas vu d’asperges pousser dans le centre de Zurich.
Elles n’étaient certainement pas bon marché — à Zurich, rien n’est bon marché. Mais elles étaient bonnes. Bien meilleures que les asperges qu’on trouve aux Etats-Unis.
Ce n’est qu’une supposition, mais c’était peut-être dû au fait qu’elles avaient été cultivées par un producteur local, et n’avaient donc pas besoin d’être résistantes afin de pouvoir voyager. Le Sacramento-Philadelphie est fatigant pour tout le monde ; si une asperge veut y survivre, elle doit être dure.
Peut-être que lorsque les prix de l’énergie seront plus élevés, nos asperges voyageront moins. Peut-être qu’à mesure que notre niveau de vie se mettra à stagner, nos asperges auront meilleur goût.