** Alors… où en sommes-nous ? La séance a été mitigée hier entre l’Europe et les Etats-Unis : s’agit-il d’une baisse dans une hausse dans une plus grande baisse ? Une interruption temporaire du rebond de marché baissier, en d’autres termes ? Ou bien les marchés s’apprêtent-ils à reprendre pour de bon le chemin de la baisse vertigineuse qu’ils ont emprunté depuis quelques mois maintenant ?
En tout cas, ils ont très mal accueilli les dernières prévisions de croissance mondiale fournies par le Fonds monétaire international : cette année, le PIB planétaire devrait enregistrer un recul de 0,5% à 1% — ce serait la première fois qu’une telle chose se produit depuis 1938.
Les Etats-Unis sont attendus en baisse de 2,6%, tandis que la Zone euro serait dans le rouge de 3,2%. On n’a qu’un seul élément pour se consoler : le FMI voit un retour à la croissance en 2010… avec +0,1% pour la Zone euro et +0,2% pour les Etats-Unis. C’est maigre… et c’est dans longtemps ; qui sait ce qui peut se passer d’ici là ?
** Les statistiques économiques n’étaient pourtant pas si mauvaises, à part ça : le département du Travail US pouvait se féliciter d’une baisse de 12 000 des inscriptions hebdomadaires au chômage — soit 646 000 contre 652 000 attendues. Le Conference Board a lui aussi de "bonnes" nouvelles, avec un indice des indicateurs avancés en recul de 0,4% le mois dernier — au lieu des 0,6% prévus par le consensus.
Mais c’était sans compter avec la Fed de Philadelphie, qui avait sa petite pierre à ajouter à ce précaire édifice : son indice mesurant l’activité manufacturière est à -52 en mars, contre -41,3 en février… et surtout, -38 attendus.
Tout ça a fait que le CAC 40 a abandonné 0,6%, à 2 776,99 points — dans des volumes toutefois plus élevés que ces derniers jours : 3,69 milliards d’euros ont été échangés dans la journée d’hier. En Angleterre, en revanche, le Footsie ne s’est pas laissé impressionner, avec une hausse de 0,31% — et que dire du DAX de Francfort et de ses +1,18% !
Côté américain, la baisse a été encore plus notable qu’en France, avec un Dow Jones reculant de 1,15%, à 7 400,80 points ; le NASDAQ n’était guère plus encourageant, perdant 0,52% pour terminer à 1 483,48. Enfin, le S&P 500 a enregistré une chute de 1,30% qui l’a mené à 784,04 points.
** Et pour les autres marchés ? Commençons par le marché des changes — avec notamment la chute continue du dollar ces derniers jours. Le billet vert continue de dégringoler, victime de la détermination de la Fed à faire "tout ce qu’il faut" pour lutter contre la crise — y compris n’importe quoi. Le dollar valait hier à la clôture 1,3676 pour un euro, le plus haut depuis janvier.
Tout le monde ne s’en plaint pas, notez bien : les tribulations de la devise américaine ont permis à Nicolas Rémy et à ceux qui suivent ses conseils d’engranger un gain de 95% en deux jours cette semaine. Si vous voulez en savoir plus sur Nicolas et profiter de ses prochaines recommandations, continuez votre lecture…
Le pétrole est lui aussi reparti à la hausse, avec un baril de WTI New York à 51,61 $ contre 48,914 $ hier. L’or noir a donc franchi le seuil décisif des 50 $ — à partir de là, beaucoup de choses deviennent possibles… et comme je vous le disais hier, des opportunités de gains considérables sont à la portée des investisseurs bien placés.
Terminons sur notre favori, l’or, qui reprend du poil de la bête. Le métal jaune était en effet à 956,5 $ l’once hier au second fixing de Londres, par rapport 937,25 $ au premier fixing. Le début d’une nouvelle vague haussière qui portera l’or à plus de 1 000 $… voire 2 000 $… ou plus encore ? Les actions de la Fed, en tout cas, ne font rien pour contrecarrer une telle hypothèse.
Françoise Garteiser,
Paris