Janet Yellen voit les choses en grand… tout comme Joe Biden… Donald Trump… Barack Obama… et tous les autres. Est-ce vraiment un programme viable à long terme pour un empire vieillissant ?
Les Etats-Unis ont une nouvelle personne de référence pour tout ce qui touche à l’argent.
Reuters nous en dit plus :
« Janet Yellen, nommée par Joe Biden à la tête du département du Trésor US, annoncera mardi au Comité financier du Sénat US que le gouvernement doit ‘faire les choses en grand’ avec son prochain plan d’aide au coronavirus.
‘Je pense que les bénéfices compenseront de loin les coûts, surtout si l’on se soucie d’aider des gens qui luttent depuis longtemps’, a-t-elle dit dans une déclaration obtenue par Reuters. »
Qui sont ces gens en lutte, exactement ? Les revenus des ménages américains (grâce aux renflouages et allocations des autorités) étaient à des sommets historiques en 2020 – avec 1 000 Mds$ de revenus supplémentaires par rapport à l’année précédente.
Inutile de vous rappeler, cher lecteur, que le gouvernement US est sur la paille – avec déjà un déficit de 2 000 Mds$ au compteur.
Idioties
Mais faire les choses « en grand » revient rarement à faire les choses intelligemment. Dans ce contexte, cela signifie faire des idioties. Un président américain a deux tâches importantes : il est censé protéger la liberté des Américains, et leur patrimoine. Le reste, c’est du détail.
Déjà, le nouveau jefe promet de gaspiller les deux. Mais ma foi… donnons-lui une chance. C’est à son tour !
Donald Trump faisait les choses en grand, lui aussi. Il a battu un record en termes de gaspillage de ressources – avec la plus grande augmentation de budget de l’histoire des Etats-Unis.
Il suivait Barack Obama qui n’y allait pas de main morte non plus ; il a ajouté 8 500 Mds$ à la dette nationale durant ses huit années de mandat, une augmentation de 73%.
Et puis il y avait bien entendu George W. Bush, qui a fait les choses en grand au niveau de la Guerre contre la Terreur. Elle coûtera 7 000 Mds$.
En grand
M. Biden semble faire encore plus grand que tout autre président avant lui. En d’autres termes, il veut être plus crétin qu’eux tous.
Ce n’est pas forcément de sa faute. On va en enfer un pas à la fois. Le chemin est fréquenté, et Biden a déjà bien avancé. Il lui suffit de continuer à marcher. Un pied après l’autre.
Gauche, droite.
A est suivi de B… et peu importe qui porte la charge. Par ailleurs, lorsqu’on est en présence d’un empire usé, dégénéré… mené par un représentant vieillissant du Deep State… pourrait-on attendre autre chose ?
Relance permanente
Et, au passage, le peuple américain hurlera et sifflera… s’alignant derrière lui comme une foule déchaînée sur le point d’assister à une mise à mort.
Ensuite, les pauvres malheureux salueront joyeusement leur propre peloton d’exécution. Voyez ceci, relevé par MassLive.com :
« Près de deux tiers des Américains sont en faveur d’une proposition progressiste […] appelant le gouvernement fédéral à envoyer des chèques de relance de 2 000 $ aux Américains durant la pandémie de Covid-19, selon un nouveau sondage.
La semaine dernière, Data for Progress, un institut de sondage progressiste, a demandé à 1 166 électeurs potentiels dans tout le pays s’ils soutiendraient ou s’opposeraient à l’idée d’un ‘paiement direct en cash de 2 000 $ pour chaque individu sur toute la durée de la pandémie’.
65% des répondants ont déclaré qu’ils soutiendraient des chèques récurrents de 2 000 $, une idée toujours défendue par les sénateurs Ed Markey et Bernie Sanders qui, avec la vice-présidente Kamala Harris, ont proposé une loi de chèques mensuels en mai. 41% des sondés ‘sont fortement pour’ cette idée, tandis que 24% ‘sont modérément pour’. »
Notez qu’ils n’envisagent pas un « stimulus » unique de 2 000 $, mais des chèques mensuels. Un plan de relance permanent. Cela fonctionnerait comme une sorte de pacemaker monétaire… donnant un coup de jus aux consommateurs tous les mois, simplement pour que leur petit cœur avide continue de battre.
Est-ce que quelqu’un demande « d’où viendra l’argent » ? Est-ce que quelqu’un s’inquiète de l’augmentation des déficits fédéraux… ou de la tour de dette qui penche de plus en plus ?
Non ?
Pourquoi pas ?
Parce qu’ils n’en ont pas besoin.
Quelque chose en l’échange de rien
Telle est la merveilleuse magie du système monétaire post-1971. Il corrompt les dépenses fédérales… il fausse et affaiblit l’économie… et il grignote aussi le cerveau.
La Réserve fédérale a multiplié son bilan (la base de la masse monétaire des Etats-Unis) par près de 10 depuis le début du siècle. C’est ce qu’elle a payé (indirectement) pour la Guerre contre la Terreur… la dette d’Obama… le boom de Wall Street… les baisses d’impôts de Trump… et les gabegies du Covid-19.
A présent, partout dans le pays, les cerveaux bouillonnent au sujet de tout l’argent qui arrive dans les tuyaux. « Quelque chose en l’échange de rien » n’est plus une plaisanterie ; c’est une réalité de l’existence.
Les gens s’attendent à être rasés gratis – tous les jours.
Et bientôt, 2 000 $ par mois semblera mesquin.