Puisque nous avons entrepris depuis mercredi dernier de dénoncer la mascarade des statistiques officielles — nous n’épargnons ni les Etats-Unis, ni la France, ni les experts de Bruxelles –, notre petit crochet par Londres nous fournit l’occasion de vous expliquer pourquoi les pauvres y représentent près de 20% de la population — contre 7% en Ile-de-France — alors que l’Angleterre se targue de flirter avec le plein emploi
Dow Jones
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Ce qui nous étonne le plus, c’est le peu d’émotion causé par la reconnaissance officielle par Pékin d’une inflation d’une magnitude de 8,5% en rythme annuel — ajoutez 2% pour être plus proche de la réalité vécue par les habitants des grandes métropoles de l’est et du sud de la Chine — et du séisme de magnitude de 8,7 qui aurait déjà causé pas moins de 10 000 victimes — 80% des bâtiments seraient détruits dans le comté de Beichuan
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Examinons le cas du Consommateuris Americanus, une espèce qui a eu son lot de problèmes ces derniers temps. Son habitat est menacé par la chute des prix des maisons… sa nourriture est devenue plus chère. Quelles sont ses perspectives ?
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De nombreux commentateurs l’écrivent depuis six semaines, Henry Paulson l’a répété jeudi dernier — et que cela rentre une fois pour toute dans votre tête –, "la crise financière est terminée" ! Oui, ter-mi-née, une bonne fois pour toutes. A ceci près que 500 ou 600 milliards de dépréciations d’actifs — sinon de pertes sèches — devront encore être passés dans les comptes des établissements de crédit en 2008 et 2009
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Epargne
Le moral des ménages américains au plus bas depuis 26 ans…
par Philippe Béchade 28 avril 2008Nous le pressentions depuis 10 jours : la prodigieuse capacité des marchés à digérer les mauvaises nouvelles au prétexte que le pire est derrière nous préfigurait un nouvel épisode haussier qui a peut-être trouvé son épilogue avec le test de la barre symbolique des 5 000 points par le CAC 40 vendredi dernier en début d’après-midi
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Epargne
Plaie d’argent n’est pas mortelle… peut-on encore en être aussi sûrs ?
par Philippe Béchade 22 avril 2008La bulle des dot.com a ruiné beaucoup d’idiots qui l’avaient bien cherché, la flambée des denrées alimentaires frappe mortellement des populations qui n’ont rien demandé et qui ignorent jusqu’à l’existence de marchés à terme sur les céréales tels que la Chicago Board of Trade
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Epargne
Baril à 114 $ et discours bidon sur le contrôle de l’inflation
par Philippe Béchade 16 avril 2008Dans un contexte d’économie globalisée, l’action résolue de la BCE, ou de quelques autres banques centrales occidentales, pour restreindre la demande intérieure ne peut avoir aucun effet sur la flambée des matières premières et des produits agricoles. Nous pouvons toujours nous mettre à circuler en vélo sur nos autoroutes et nous contenter d’un bout de lard le dimanche, cela ne fera aucune différence sur le cours mondial du pétrole ou de la viande
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Epargne
L’Islande… ou les inconvénients d’une activité trop volcanique
par Philippe Béchade 11 avril 2008A-t-on tendu un nouveau piège aux vendeurs à découvert hier ? Il leur était difficile de ne pas s’y laisser prendre ! Ils auraient dû se méfier de la trop belle concordance d’éléments techniques et macroéconomiques accréditant le scénario d’un épisode correctif beaucoup plus intense qu’en début de semaine
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En Europe, nous ne fondons guère d’espoirs sur une embellie dans le secteur des services. Les signes de ralentissement économique se multiplient et nous en voulons pour preuve le net recul de 0,5% des ventes de détail en Zone euro (-0,8% hors alimentation). Voilà qui contredit la thèse du découplage défendue par la BCE, mais également par Christine Lagarde. Notre ministre de l’économie s’est ainsi lancée hier dans un vibrant hommage rendu à la rigueur dont fait preuve J.C. Trichet en matière d’inflation et à sa maestria dans la mise en oeuvre de mesures de soutien au système financier
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Talons hauts, talons plats… il nous a été plus facile d’obtenir ces renseignements que des indications sur l’évolution prévisible des marchés et des indices boursiers au Salon de l’Analyse Technique. Le consensus que nous avons recueilli au fil des conférences auxquelles nous avons assisté était du type "p’têt ben d’la hausse, p’têt ben d’la baisse", et les plus inspirés votaient pour le scénario de la consolidation latérale
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A l’occasion, et comme j’utilise le statut d’analyste technique comme couverture pour me rapprocher discrètement de la présidence — et de Carla –, je laisserai également traîner une oreille dans les amphithéâtres et les auditoriums de l’Espace Cardin afin de glaner quelques idées concernant l’évolution des marchés financiers d’ici fin 2008
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Il était possible d’adopter deux attitudes antagonistes à la veille du long week-end de Pâques : soit liquider votre portefeuille pour partir sereinement à la chasse aux oeufs en chocolat lundi matin (solution "Vieux Continent")… soit lancer un défi aux oiseaux de mauvais augure en réemployant les liquidités dans le cadre d’une chasse aux bonnes affaires savamment orchestrée par la Fed et la Maison-Blanche (solution "Wall Street")
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Les difficultés et les coups de théâtre ont lieu sur le territoire américain mais ce sont les marchés européens qui payent les pots cassés. En réalité, il est bien tentant pour les gérants anglo-saxons de prendre des bénéfices sur les actifs libellés en euros — ce dernier ayant culminé à 1,5905 le lundi 17 mars — afin de soutenir leurs propres indices boursiers, dont chacun sait à quel point ils constituent le dernier rempart contre un déferlement de pessimisme aux Etats-Unis
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Si vous tentez d’expliquer à un analyste technique que tout ce que vous avez lu dans nos Chroniques concernant les difficultés des Etats-Unis est en dessous de la vérité, il aura beaucoup de mal à vous croire. Ses graphiques lui démontrent que rien de très fâcheux ne semble perturber Wall Street au sortir de l’hiver 2008 : le Dow Jones se retrouve très précisément au même niveau que le 19 mars 2007, à 12 230 points — et même un peu plus hier soir, à 12 280 points avant le communiqué de la Fed
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Epargne
Tokyo vient de capituler, l’Asie craque, l’Europe à genoux
par Philippe Béchade 17 mars 2008Au lendemain de la faillite de Carlyle Capital Corp., l’avis de détresse de Bear Stearns — qui reconnaît que les conditions se sont fortement dégradées au cours des dernières 24 heures, en contradiction totale avec son communiqué officiel de mercredi dernier qui affirmait l’inverse — constitue l’incident de trop ; la chute de 45% du titre a plombé toutes les financières américaines
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Epargne
Une quarantaine de quatre semaines, cela peut-il fonctionner ?
par Philippe Béchade 13 mars 2008La stratégie de cantonnement des dérivés de créances immobilières adoptée par la Fed — avec la complicité de la BCE, de la Banque d’Angleterre et de la Banque Nationale Suisse — peut-elle constituer le point de départ d’un redressement durable des marchés financiers ?
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La Fed aura beau alterner les shoots d’héroïne et de méthadone — c’est-à-dire des baisses de taux et de prêts d’argent à très court terme — l’état du malade, le système bancaire, ne cesse d’empirer ; il maigrit à vue d’oeil, victime du credit crunch, et il ne parvient plus à trouver le sommeil, alternant phases maniaco-dépressives et bouffées délirantes
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Après deux semaines de repli consécutif, la dynamique baissière ne perd rien en intensité et les causes vous sont connues : subprime et dépréciations d’actifs en série, stagflation, credit crunch, dégradation du marché du travail aux Etats-Unis, flambée du pétrole… Désormais, il importe de déterminer si les dernières évolutions indicielles constituent ou non une rupture par rapport à la situation de crise – spirale baissière et capitulation des cours – observée du 18 au 25 janvier dernier.