Janet Yellen a récemment fait une déclaration provocatrice en indiquant qu’elle ne pensait pas voir de nouvelle crise de son vivant.
« Dieu lui-même ne pourrait pas faire couler ce navire »
– Un membre de l’équipage du Titanic… Le bateau a coulé quatre jours plus tard.
« Notre volonté est que cet Etat dure mille ans. »
– Adolf Hitler… 10 ans avant la destruction du Reich
« Long-Term Capital Management »
Un lauréat du Prix Nobel parie contre des choses « qui ne pourraient jamais se produire sur des milliards d’années »…
– Quatre ans plus tard, Long Term Capital Management s’est écroulé.
« Je suis revenu d’Allemagne avec la paix pour notre temps. »
– Neville Chamberlain… 11 mois avant le début de la Deuxième guerre mondiale
« L’Argentine a l’intention de proposer des obligations à 100 ans (rapportant un rendement de 7,9% seulement jusqu’en 2117). »
– Bloomberg, 19 juin 2017…
Sonnez l’alarme. Ouvrez les grilles. Lâchez les chiens de l’enfer.
Dans la série « on aurait mieux fait de se taire », voici la toute dernière contribution de Janet Yellen :
« Irais-je jusqu’à dire qu’il n’y aura jamais plus de crise financière ? Vous savez probablement que ce serait aller bien loin, mais je crois vraiment que nous sommes bien plus en sécurité, et j’espère que cela ne se produira pas de notre vivant, et je ne crois pas [que cela se produira].«
C’est ce que les dieux devaient attendre… De quel pain Mme Yellen se nourrit-elle ? De quelle bière s’abreuve-t-elle ? A quoi pense-t-elle ?
Il a fait si beau que Mme Yellen construit une maison sans toit !
Nous ne savons pas plus que la présidente de la Fed quand surviendra la prochaine crise. Mais nous ne sommes pas assez fou pour tenter le diable. Ni assez vain pour penser que nous pourrions faire quoi que soit pour l’arrêter.
Les crises financières se produisent de temps en temps. Généralement, elles arrivent au moment où vous vous y attendez le moins… c’est-à-dire lorsqu’elles peuvent produire un maximum de dégâts.
Une crise avant la fin de l’année
Selon nous, une crise débutera avant la fin de l’année. Pourquoi ?
D’abord, parce que la chute des cours du pétrole et des rendements obligataires est un signe de ralentissement économique. Une récession aurait déjà dû se produire.
Ensuite, les niveaux d’endettement sont plus élevés que jamais. Il paraît qu’il y aurait plus de 250 000 Mds$ de dettes dans le monde. Accumuler les dettes, c’est comme empiler des cubes en bois. Plus vous les empilez haut, plus ils ont de chances de s’écrouler.
Mme Yellen dit que les banques sont mieux réglementées et moins à même de faire faillite lors d’une crise. Mais le dernier stress-test montre qu’en réalité, elles sont devenues plus vulnérables aux dettes liées aux cartes de crédit.
En outre, la dette bancaire ne représente qu’une portion du tableau. Le gouvernement américain se heurte au plafond de la dette publique, par exemple.
Que se passera-t-il si l’Etat n’a plus d’argent… et que le plafond est toujours en place ? Le Congrès va-t-il le relever paisiblement ?
Ou bien allons-nous encore assister à un concert de tweets et de récriminations… comme pour le « Russie gate » ou l’Obamacare… poussant les investisseurs à retirer discrètement leur argent de la table et à se diriger vers la sortie ?
Un gigantesque dépôt de dettes sur le point de s’embraser
Les consommateurs, eux aussi, se heurtent à leur propre plafond de la dette. La dette des ménages s’élève à 14 000 Mds$.
Sans emploi digne de ce nom et sans augmentation de leurs revenus, ils ne parviennent à maintenir leur niveau de vie qu’en empruntant toujours plus. Mais ils doivent déjà davantage qu’à la veille de la crise financière de 2008. Leurs jambes commencent à flancher.
Les prix des voitures d’occasion sont en baisse, ce qui met en péril toute la structure des crédits autos, qui représente 1 200 Mds$.
Les prêts étudiants – encore 1 200 Mds$ de dette – sont de plus en plus irrécouvrables.
Quant aux Etats et gouvernements locaux, leurs engagements de retraite non financés représentent 5 000 Mds$.
Les dettes des entreprises atteignent des niveaux record, également, proches des 8 500 Mds$.
Au cours de la prochaine crise, de nombreux emprunteurs en situation précaireauront du mal à rembourser leurs prêts. Les abandons de créances, les défauts et les faillites exploseront.
Et n’oubliez pas que toute l’économie mondiale est interconnectée.
L’odeur de fumée que vous sentirez pourrait venir de Chine. Ce pays est devenu un gigantesque dépôt de dettes.
Et quelque part… au fond d’un entrepôt laissé à l’abandon, une petite pile de dettes se consume.
Lorsque les flammes jailliront… des escarbilles voleront à travers le Pacifique en quelques secondes. Quelques minutes plus tard, tout l’univers financier sera la proie des flammes.
Mais le détonateur de la prochaine crise pourrait aussi se situer sur les marchés financiers américains.
Sur ces marchés, là où d’honnêtes et diligents investisseurs « découvraient les prix », on assiste désormais à une manipulation des cours aux mains d’employés de la Fed (et d’autres banques centrales) agissant de connivence.
A présent, les cours et la valeur étant peu connectés, un infime volume de ventes est capable de déclencher une « cascade de ventes », lorsque ces « systèmes intelligents » tombent à bras raccourci sur les ordres-stop et commencent à vendre des milliers de milliards de dollars d’ETF, de robot-trading, de hedge funds gérés par des algorithmes, et de comptes gérés par des fonds quantitatifs.
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L’évacuation ne se fera pas dans le calme… mais plutôt dans un mouvement de précipitation catastrophique, et des millions d’investisseurs se feront piétiner au sol.
Quel sera le déclencheur ? Là encore, nous ne le savons pas plus que Mme Yellen. Mais elle devrait allumer la télé et regarder les informations. Il se pourrait qu’elle soit consternée. Chaque jour fournit de nouvelles raisons de courir se mettre à l’abri.
Peut-être faudrait-il qu’elle regarde par la fenêtre, également.
Pour autant que nous le sachions, jamais plus il ne pleuvra. Mais nous conservons un parapluie près de la porte… on ne sait jamais.