Les politiques américaines se succèdent et laissent derrière elles consternation et désillusion.
« Les cœurs brisés et les amours déçus
Vont de pair avec l’apprentissage du jeu. » – Leo Kotke
Choc… effroi… confusion… déconcertation…
Les politiques américaines surprennent et consternent.
Nos dirigeants s’emparent du capital en absorbant la quasi-totalité de l’épargne des Américains dans les déficits fédéraux. Ils nous privent de main-d’œuvre en poussant les immigrants à partir. Ils nous coupent des avantages du commerce en brandissant la menace de droits de douane absurdes. Chaque grande décision réduit la seule chose qui pourrait sauver les finances de la nation : la croissance. Voici les dernières nouvelles rapportées par CBS :
« Trump menace le Canada de droits de douane de 35 %. »
A chaque jour son nouveau tarif. Money Talks News explique :
« Le commerce américain chute pour le deuxième mois consécutif alors que les effets des tarifs douaniers se font sentir.
Les échanges commerciaux des Etats-Unis diminuent encore, pour le deuxième mois consécutif, l’incertitude autour des droits de douane modifiant la structure du commerce mondial. Dans le même temps, le commerce de l’or atteint des niveaux records. »
Et voici ce que nous apprend Barron’s :
« L’inflation dévore le marché du travail. Les gains ne sont qu’un mirage.
Depuis près de trois ans, on nous sert un discours rassurant sur l’emploi aux Etats-Unis : le marché serait tendu, dynamique, même historiquement solide. Les responsables politiques brandissent le faible taux de chômage et le grand nombre d’offres d’emploi comme preuve du pouvoir de négociation retrouvé des travailleurs. La semaine dernière encore, ce récit était alimenté après l’annonce du département du Travail : les embauches de juin ont dépassé les prévisions, et le chômage est tombé à 4,1 %.
Mais derrière ce narratif optimiste se cache une réalité bien plus inquiétante : les salaires réels reculent. Avec la hausse du chômage de longue durée, la baisse du taux de participation et la disparition d’emplois industriels, le marché du travail américain est en vérité moins solide qu’il ne l’était il y a tout juste un an. »
Comment cela peut-il être vrai ? Dans la « plus grande économie de tous les temps », un quart de siècle après le début du XXIᵉ siècle, le travailleur moyen est-il vraiment en train de perdre du terrain de s’appauvrir ? De quel jeu s’agit-il ? Quel tour l’Histoire est-elle en train de nous jouer ?
N’importe qui pourrait passer quelques minutes à imaginer de bien meilleures politiques fédérales. Par exemple se débarrasser calmement des criminels violents, puis instaurer un programme accueillant de travailleurs pour les autres immigrants.
Réduire sérieusement les programmes gouvernementaux… réduire les dépenses… équilibrer le budget. Laisser le Congrès gaspiller les ressources comme il l’entend, tant qu’il ne dépense pas plus qu’il ne perçoit de recettes.
Démanteler la Fed, restaurer un dollar adossé à l’or comme référence monétaire pour les Etats-Unis, et laisser emprunteurs et prêteurs fixer eux-mêmes les taux d’intérêt.
Désormais, si les Américains veulent plus d’argent, ils devront le gagner !
Plus de cadeaux, plus de dettes, plus de « plans de relance », de subventions, de crédits d’impôt, de distributions ou de soutien artificiel aux marchés boursiers.
En d’autres termes, nous mettrions fin au système tel qu’il fonctionne aujourd’hui.
Et en matière de politique étrangère, la voie serait tout aussi claire : proclamer la victoire des Etats-Unis dans cette guerre centenaire pour dominer le monde. Rapatrier les troupes pour un grand défilé triomphal, célébrer la grandeur impériale du pays, puis dissoudre l’armée. Mettre à l’arrêt l’empire de façon ordonnée et volontaire, plutôt que d’attendre qu’il s’effondre sous le poids de la faillite et des conflits.
Mais ce n’est pas nous qui tenons les rênes, n’est-ce pas ? Et ce n’est pas un hasard. Ce n’est pas ainsi que le jeu se joue.
Cette grande joueuse – l’Histoire – a toujours son mot à dire. Elle est cruelle et impitoyable… capricieuse et imprévisible… et dispense ses leçons avec un humour parfois presque sadique.
Et même si nous ignorons quelles folies elle nous imposera jour après jour, nous savons, sans l’ombre d’un doute, où elle nous mènera : elle finira par nous détruire tous. La garce !
Comme le disaient les Anciens : aucun homme né d’une femme n’échappe à la mort. Et nul ne traverse la vie sans commettre d’erreurs. Vanité, haine, jalousie – les péchés dont la chair est héritière – refont toujours surface.
Mourir ne suffit pas. Il faut aussi souffrir, s’infliger de la douleur et en infliger aux autres.
Dans le monde de l’argent, tout commence par des théories fumeuses, des chiffres trompeurs et des malentendus monumentaux. Voilà pourquoi les élites se vantent d’améliorations salariales… alors même que l’ouvrier moyen perd du pouvoir d’achat. Et ce phénomène n’a rien de nouveau. La production réelle par travailleur – mesurée en or – n’est plus que la moitié de ce qu’elle était en 1950.
L’or a été banni pendant presque toute cette période. Les Américains ont donc vécu avec des dollars et perdu 93 % de leur pouvoir d’achat depuis l’époque d’Eisenhower.
Mais attendez. Et si vous aviez emprunté l’escalator de Wall Street toutes ces années durant ? Vous seriez aujourd’hui au sommet, n’est-ce pas ?
Peut-être. Mais l’intégralité de la hausse des actions vient de l’inflation : en termes d’or, le marché boursier est aujourd’hui en dessous de son niveau de 1929.
En termes d’or, il n’y a donc eu aucune croissance réelle des valeurs boursières en un siècle. Mesuré par la masse monétaire, le constat est le même : presque aucun gain réel sur les marchés actions n’a été enregistré.
Mieux vaut garder son parachute à portée de main.
2 commentaires
excellent
C’est ce que conseille de longue date vos publications, merci.