Covid-19, monnaie, PIB et… Prohibition : Bill Bonner offre son aide au président des Etats-Unis – mais pas sûr que ce dernier l’accepte, considérant les solutions proposées.
« Mesdames et messieurs, le président des Etats-Unis d’Amérique… »
Ces derniers jours, nous avons décidé de donner un coup de main à M. Trump… en écrivant un discours qui expliquerait la catastrophe économique en train de se développer aux Etats-Unis, et offrirait une solution simple : une monnaie honnête.
Non qu’une monnaie honnête soit une panacée universelle. Les gens continuent de se faire la guerre… de tomber malade… et de faire des sottises.
Mais la fausse monnaie et les taux d’intérêts factices détruisent l’économie et le « contrat sociale » qui maintient l’intégrité d’un pays.
C’est à cause d’eux que les riches sont bien plus riches que les pauvres… que nombre d’emplois solides sont délocalisés… que le taux de croissance du PIB est si lent… et que les autorités peuvent mettre en place impunément des gabegies complètement crétines, comme par exemple verser plus aux gens en allocations chômage qu’ils ne toucheraient en travaillant.
Les lecteurs se plaignent souvent du fait que nous ne faisons que râler, dans ces lignes. Mais avec notre proposition de « monnaie honnête », nous avons montré au président américain comment éviter une révolution.
Dans les jours qui viennent, nous allons résoudre la crise du Covid-19.
Le président dirige le pays. Il est temps qu’il le mène hors du désert covidesque. Nous allons lui simplifier la tâche – pas de mots trop longs ni d’idées complexes.
Défi présidentiel
Dans un monde meilleur, un président évolue avec sa fonction. Il devient non plus simplement le chef d’un parti ou le champion de sa « base », mais un vrai chef d’Etat.
Il ignore les sondages, les tribunes dans les médias, les émissions télévisées, les disputes partisanes, les interférences du Deep State et les donateurs. Il se demande simplement : « qu’est-ce qui est le mieux pour la nation ? »
Ensuite, il s’explique directement auprès de ses administrés – comme l’ont fait Jefferson ou Adams… non pas à la manière de Bush, Biden ou Trump.
Pas besoin d’être intelligent ou courageux pour dire aux gens ce qu’ils veulent entendre. Inutile aussi d’avoir des talents de meneur pour donner aux masses l’argent gratuit qu’elles désirent.
Le vrai défi d’un chef d’Etat, c’est d’énoncer des vérités dures à entendre, pas des mensonges agréables – même s’ils ont aidé à le faire élire.
Voici donc un texte que nous soumettons à M. Trump.
Une proposition de discours
« Chers concitoyens, je m’adresse à vous ce soir sur un sujet grave, urgent et important.
« Les Etats-Unis ont été confrontés à de nombreux défis, au cours des 244 ans écoulés depuis la Déclaration d’indépendance. Nous avons fait de nombreuses erreurs. Nous sommes humains, après tout. De temps en temps, nous nous laissons emporter, et nous faisons des idioties.
« Nous voyons un problème ; naturellement, nous voulons le régler. Ou bien nous voyons une menace ; naturellement, nous voulons nous en protéger.
« Mais tous les problèmes ne peuvent pas être réglés par le gouvernement. Pas plus que le gouvernement ne peut vous protéger contre tous les risques. Rappelez-vous que nous n’avons que deux sortes de pouvoirs : nous pouvons prendre votre argent, ou nous pouvons vous dire quoi faire.
« Chaque sou que nous dépensons – que nous le déguisions en réduction d’impôts ou en argent sorti de la planche à billets – doit venir de votre poche. Chaque loi que nous passons… chaque règlementation… chaque décret… vient empiéter sur votre liberté.
« Parfois, c’est nécessaire. Souvent, ça ne l’est pas. Et parfois, le remède est bien pire que le mal.
« Prenons un exemple : la Prohibition. En 1920, l’alcool était considéré comme une telle menace pour le pays… et les avantages de son élimination étaient si évidents… que nous avons passé un amendement constitutionnel pour l’interdire.
« Après tout, les preuves étaient claires et abondantes. L’alcool menait au crime, aux violences domestiques, au chômage, à une mort prématurée – la liste était longue et les preuves, indéniables.
« Mais si le gouvernement pouvait rendre l’alcool illégal, il ne pouvait pas le rendre impopulaire.
« Des études montrent que la consommation d’alcool a en fait augmenté après l’interdiction. Idem pour les dommages collatéraux – morts liées à l’alcool, causées par des boissons frelatées et dangereuses… mais aussi par l’arrivée de gangs criminels dans l’activité des spiritueux.
« La Prohibition a fait des Etats-Unis un pays de hors-la-loi… et a donné au gouvernement fédéral de vastes nouveaux pouvoirs pour arrêter et contrôler la population.
« Nous avons appris de nos erreurs, cependant. En 1933, la Prohibition a été abrogée. Aujourd’hui, 100 ans après que le 18ème amendement ait rendu la rincette illégale, nous voyons qu’il valait bien mieux traiter l’alcool comme un problème de santé, plutôt que de lui faire la guerre. »
A suivre…