** Tout se déroule exactement comme nous le pensions. Le marché boursier se comporte comme attendu. L’économie est sur les rails. Même les politiciens font ce qu’ils pensaient faire.
* Commençons avec le plan de relance/renflouage/usines à gaz/sottises. Comme prévu, il a échoué. C’est-à-dire que l’économie empire, au lieu d’aller mieux. Le plan n’a pas réussi le test que lui imposaient ses propres créateurs. A l’époque où l’équipe Obama présentait ses arguments pour une loi sur la relance économique, elle avertissait que sans renflouage, le chômage américain dépasserait les 8% en 2009. "Approuvez cette loi aujourd’hui", déclarait Ben Bernanke à peu de choses près, "sans quoi il n’y aura peut-être pas de lendemain pour l’économie américaine".
* Le Congrès américain s’est donc diligemment mis à la tâche : il a ajouté quelques fantaisies au projet de loi, puis l’a approuvé. Nous voilà à la mi-2009, et le taux de chômage atteint déjà 9,4%.
* Il était évident, même à l’époque, que les ronds-de-cuir de l’administration n’avaient pas la moindre idée de ce qui était en train de se passer. Il ne faisaient que deviner ce que ferait l’économie et profiter de la situation pour distribuer encore plus d’argent que les contribuables n’avaient même pas encore gagné.
* Comme prévu, les dépenses n’ont pas amélioré les choses ; en fait, elles les ont probablement aggravées — en retardant le processus de destruction, et par conséquent le processus de reconstruction créative également.
* Nous nous souvenons de notre autre prévision : lorsque le renflouage échouera, ils en trouveront un autre. Et donc, dans le New York Times cette semaine, on trouvait David Leonhardt poussant les politiciens à commettre des actes encore plus absurdes :
* "L’économie pourrait vraiment avoir besoin de plus d’aide", dit-il.
* Oui, elle aura besoin de plus d’aide. Surtout si on lui inflige sans arrêt le genre d’aide qu’on lui donne actuellement.
* Le marché boursier agit plus ou moins comme nous le pensions, lui aussi. Le grand rebond a commencé le 9 mars. Il dure depuis près de quatre mois, maintenant ; il devrait approcher son sommet… et commencer à retomber. Il suffit de regarder un graphique du Dow depuis mars — c’est exactement ça. Comme un boulet de canon, les cours ont grimpé… et leur courbe semble désormais s’incurver pour retomber sur le sol.
** Et il y a les faillites personnelles ! Selon le Los Angeles Times, le taux de faillites personnelles grimpe en flèche en Californie du Sud.
* En avril, selon David Rosenberg, de Gluskin Sheff, les autorités ont injecté 121 millions de dollars (annualisés) de stimulants dans l’économie de consommation — notamment en réductions fiscales et en augmentations des allocations. En mai, les mesures de relance s’élevaient au total à 163 millions de dollars. Pourquoi tant de faillites alors que les autorités distribuaient tant d’argent ?
* La réponse, déclare Rosenberg, c’est que les consommateurs ne dépensaient pas l’argent ; ils l’épargnaient. Les dépenses de consommation ont augmenté d’un milliard de dollars en avril seulement — en dépit des 121 milliards de stimulants. En mai, elles ont grimpé de 25 milliards, malgré une "relance" se montant à six fois cette somme.
* Pendant ce temps, le taux d’épargne américain, qui n’était que de 0,2% en mars 2008, a explosé à près de 7% en mai 2009.
* Pas de dépenses de consommation, pas de ventes. Pas de ventes, pas de revenus. Pas de revenus… pas de continuation de l’activité.
* Pas d’entreprises, pas de nouveaux emplois. Pas de nouveaux emplois, pas de reprise économique.