▪ On attend la Grèce.
A l’heure où j’écris ces lignes, le sort de nos amis hellènes n’est toujours pas décidé. Les réunions, les contre-réunions, les comités, les sommités, les cellules de crise, les crises de cellules, tout cela se multiplie, grouille et teinte de rouge les pages d’accueil des sites d’information grand public.
Si vous voulez vous y retrouver un peu dans cet embrouillamini, je ne peux que vous recommander l’excellent article de Cécile Chevré dans La Quotidienne de la Croissance. Intitulé Ce qui attend la Grèce, il vous donne toutes les clés pour comprendre où nous en sommes… où nous allons… et ce que ça signifie pour vous.
Une fois ceci lu, allez un peu plus loin avec Bill Bonner, qui relevait une inquiétante déclaration hier :
"[…] Ewa Kopacz, Premier ministre en Pologne, a conseillé aux Polonais se rendant en Grèce de prendre ‘plus d’espèces’ avec eux.
Pourquoi ? Parce que la situation pourrait être ‘très dynamique’, dit-elle. ‘Ne comptez pas sur vos cartes bancaires et les distributeurs de billets ; amenez plus d’espèces avec vous’."
Bill continue : "ce n’est pas la situation dynamique qui nous inquiéterait. C’est la dynamite qui se trouve sous le système monétaire mondial dans son intégralité. C’est un système fondamentalement déficient. C’est-à-dire qu’il est basé sur l’indépendance et de l’intégrité de ses gardiens".
Il ne s’agit pas de dire que les banquiers centraux sont fondamentalement idiots, explique Bill… mais peut-on sérieusement prétendre savoir gérer des économies de plusieurs milliers de milliards d’euros sans faire la moindre erreur, sans fausser les délicats équilibres économiques et sans engendrer de conséquences inattendues ?
En l’occurrence, en jeu se trouve l’équilibre de la Zone euro — et l’idée de l’Union européenne dans son ensemble. Nos autorités iront donc jusqu’au bout, quoi qu’il en coûte.
▪ Simone Wapler se montrait d’une ironie mordante dans sa Stratégie sur le sujet :
"Quelles seront les conséquences [de la situation grecque] pour l’euro et l’Union monétaire ? Je n’en ai aucune idée. Mais j’ai une confiance aveugle dans l’immense sagacité de nos fonctionnaires omniscients. Il n’y a rien qu’un coup de fausse-monnaie et de planche à billets ne puisse arranger. Tout ira très très bien. Dormez sur vos deux oreilles".
"Achetez n’importe quoi. Aucune importance. Il y aura toujours de l’argent puisqu’on le fabrique. De préférence achetez des trucs que les banques centrales rachètent, des créances bien pourries. Comme ça vous vous profiterez vous aussi de l’argent imprimé. Et surtout flambez ! N’oubliez pas : plus vous dépensez l’argent que vous n’avez pas, plus tout le monde devient riche !"
"Bon conservez quand même votre or : ça brille et vous pourrez toujours le transformer en bijou ou en robinetterie, au pire"…
Je vous laisse tout de même sur le conseil de Bill :
"Quand avez-vous besoin d’une pile de cash ? Quand les autorités tentent de le rendre hors-la-loi. Ayez des billets. Et de l’or".
▪ Et une fois ces sages précautions prises… signez notre pétition, mise en place il y a quelques jours désormais.
Entre la Grèce, les menaces de "Brexit" (si le Royaume-Uni claque la porte de l’Union européenne), les déficits croissants en France et le reste, les autorités accordent un intérêt de plus en plus prononcé — et malsain — à votre compte en banque.
Ne les laissez pas faire.
Meilleures salutations,
Françoise Garteiser
La Chronique Agora