Le ressort est cassé, les marchés n’y croient plus. La capitulation du vendredi 20 juin ne suscite pas la moindre vaguelette de rachats à bon compte, les investisseurs sont désormais convaincus que toute initiative allant dans ce sens se retrouvera contrariée par un tsunami de mauvaises nouvelles
Trichet
-
-
Prêts au combat, les deux adversaires se scrutent, s’étudient, se dévisagent. La tension monte. L’euro est près à affronter le dollar. Ces dernières années, le premier a largement pris l’ascendant sur le second, mais quelques coups d’éclats récents du dollar redonnent une lueur d’espoir à son camp, qui redresse la tête. Derrière eux, les entraîneurs Trichet et Bernanke dopent leur poulain à coup de petites phrases et messages subliminaux, dont les répercussions s’entrechoquent
-
La grande question qui nous taraude aujourd’hui est donc la suivante : J.C. Trichet vient-il de pousser un nouveau pion de manière particulièrement offensive, confirmant ainsi une stratégie de longue haleine visant à renforcer la suprématie de l’euro sur le dollar
-
Les statistiques sont une chose, les dommages collatéraux de la crise des subprime en sont une autre. Les investisseurs ont, en effet, été sonnés par un crochet au menton dès le début de la matinée de mercredi par l’annonce de la faillite d’une filiale du Carlyle Group, Carlyle Capital Corp, cotée à Amsterdam et qui perd 92% depuis début mars, dont 75% hier. Cette faillite jette sous le feu des projecteurs les difficultés de sociétés de fonds d’investissement qui ont misé sur les dérivés de crédit immobilier et les créances notés "2A"