▪ « Nous ne sommes pas sortis de la crise ».Voilà, c’est dit, sans fioritures, sans précautions oratoires, sans le moindre second degré… Et comme vous le supposez maintenant, cela ne sort pas de la plume d’un des rédacteurs des Publications Agora — mais bien d’un discours prononcé ce week-end par Jean-Claude Trichet, invité aux Etats-Unis par Ben Bernanke et ses acolytes..
Trichet
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Epargne
La Chronique Agora a décidé de régler ses comptes… et de résoudre les problèmes du monde !
par Philippe Béchade 22 février 2011Le G20 accouche au forceps d’un vague compromis très technique visant à définir la nature des indicateurs censés établir un diagnostic des déséquilibres économiques. Ne reste plus maintenant qu’à les identifier et à trouver des solutions qui recueillent l’unanimité… ce qui ne devrait pas prendre plus d’une bonne décennie. Hem… nous ne voyons là nulle trace des sujets prioritaires évoqués par Nicolas Sarkozy avant le sommet du week-end
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Quelle ne fut pas notre surprise d’entendre lundi en tout début d’après-midi un stratège d’une des cinq premières banques d’investissement de Wall Street affirmer, avec un large sourire de vainqueur, que l’économie mondiale avait atteint — sans que la majorité des habitants de la planète ne s’en rendent compte — un statut quasi-idéal de "brave new world" (en référence au best-seller d’Aldous Huxley, Le Meilleur des Mondes)
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De nombreuses voix s’élèvent en Europe, au FMI et à la BCE pour que le Fonds européen de stabilité financière (FESF) voie ses moyens financiers accrus. L’Union européenne avait décidé fin novembre de le pérenniser après 2013 sous une nouvelle appellation : le MES, Mécanisme européen de stabilité. Cet acronyme réjouira les oreilles de nos partenaires britanniques puisqu’il signifie… gâchis
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Les investisseurs ne mettront pas longtemps à comprendre qu’il n’y a pas beaucoup de différence entre les finances grecques et celles des Etats-Unis. Elles ont toutes deux la même quantité de dette et un déficit de la même taille, par rapport au PIB. La grande différence, c’est que les Etats-Unis contrôlent la devise dans laquelle leur dette est calibrée. Ce n’est pas le cas de la Grèce. Ni de la Californie. Tant la Grèce que la Californie empruntent à long terme, à peu près au même taux… 6% environ. Les prêteurs savent que lorsqu’ils seront au pied du mur, les deux gouvernements n’auront que deux choix, et non trois
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Nous n’allons pas vous dresser la liste des erreurs de jugement et de stratégie monétaire commises par Ben Bernanke au cours des dernières années ; nous ne voulons pas que, de rage, vous jetiez votre ordinateur par la fenêtre… Cependant, nous ne pouvions passer sous silence cette perle qui résume à elle seule toute une carrière de nuisance larvée au sein des plus hautes sphères du mouvoir financier aux Etats-Unis : "nous ne constatons pas de surévaluation des actifs par les marchés aux niveaux actuels"
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Aux Etats-Unis, ils sont plus d’un demi-million à perdre leur emploi chaque mois. Ils sont aussi des centaines de milliers à voir également leur logement saisi (et le taux de recoupement entre les deux catégories est important). Et lorsqu’il n’y a pas de parachute doré, il n’y a rien du tout, pas de filet de sécurité sociale, pas de recours massif aux emplois aidés. Pourtant, malgré l’absence de ce poste de dépense qui plombe les comptes des pays sociaux-démocrates du Vieux Continent, les Etats-Unis sont pratiquement en faillite
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La descente aux enfers boursiers d’hier puise en fait sa source dans un facteur exogène — et totalement imprévu — que nous n’avions même pas songé à évoquer la veille : la Chine a annoncé mercredi matin la mise en oeuvre d’un second plan de relance, sauvant dans la foulée la mise aux places asiatiques puis occidentales. Mais quel plan de relance
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Epargne
Quand l'incendie fait rage, la BCE surveille la facture d'eau !
par Philippe Béchade 23 février 2009Les intervenants ont salué la confirmation par Washington d’un rejet de principe des nationalisations et son souhait que les banques en difficulté se maintiennent dans le secteur privé… mais la question du sauvetage de Citigroup (qui s’effondrait au final de 22,3%) demeure ouverte
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Dans l’après-midi, la journée d’hier s’est transformée en une véritable symphonie baissière… aux accents wagnériens. Tous les héros boursiers du début de l’année 2009 se sont fait massacrer sur place, sans la moindre possibilité de se jeter dans la tranchée ou le trou d’obus les plus proches pour échapper à la mitraille. Paris vient d’essuyer une débâcle d’une ampleur sans équivalent
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Epargne
La croissance américaine coule à pic… mais les taux flottent
par Philippe Béchade 17 décembre 2008"Aux grands maux les grands remèdes". Non, la formule est galvaudée et ne met pas assez en évidence le caractère révolutionnaire de la décision de la Fed : cette dernière a en effet dégainé la dernière arme monétaire qui figurait encore à son arsenal en abaissant le loyer de l’argent à zéro avec effet immédiat
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Epargne
Par pitié, remettez-nous le litre de gasoil à 1,40 euro !
par Philippe Béchade 5 décembre 2008Les marchés commencent à désespérer d’un rally de fin d’année alors que toutes les tentatives de rebond boursier avortent les unes après les autres depuis la mi-juillet. Les Etats-Unis mobilisent 2 500 milliards de dollars pour soutenir le marché du crédit et relancer l’activité économique — et nous passons sous silence les 2 000 milliards de dollars qui seront nécessaires pour empêcher le naufrage
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Epargne
G7 en récession, marchés en dépression : fuir les actions !
par Philippe Béchade 7 novembre 2008La consolidation d’hier de 5% de Wall Street peut avoir été interprétée comme la manifestation du "fait accompli" relatif à l’élection triomphale de Barack Obama ; les investisseurs y ont vu une opportunité de prises de bénéfices après un rebond de 20%. Avec l’effondrement de 6,25% survenu ce jeudi sur les places européennes, ce sont de bien mauvais souvenirs qui remontent à la surface
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Le patron de Lehman Brothers, Richard Fuld, accuse les spéculateurs à découvert d’avoir précipité la chute de sa banque. Ne serait-ce pas fuir ses responsabilités que de chercher un coupable afin de masquer sa faute ? Heureusement, certains ne sont pas dupes : la grogne contre "Dick" monte. Les offres des Coréens ou autres fonds asiatiques à 25 $ l’action semblent bien alléchantes aujourd’hui alors que le cours est tombé à 0,10 $. Dick a péché par orgueil
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Une baisse de 6,4% en une semaine à Paris et de 5,85% pour l’Eurotop 100, c’est sans précédent depuis septembre 2002 ou mars 2003. Les commentateurs vont tenter de justifier l’effondrement des places boursières par des ventes d’anticipation relatives à la publication des statistiques de l’emploi et par une réaction très négative à la forte hausse du taux de chômage (à 6,1% contre 5,7% en juillet)
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Un courant d’air glacial a soufflé lundi sur les bourses occidentales. Avec la canicule orageuse qui régnait sur pratiquement toute la façade ouest de l’Europe, un peu de fraîcheur pouvait sembler la bienvenue… mais le contraste thermique entre l’optimisme renaissant et la faillite de deux banques américaines ce week-end du 26/27 juillet a provoqué une méchante quinte de toux indicielle qui s’est soldée, à Wall Street, par une rechute de 5% du Dow Jones en moins de 72 heures de cotations
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Le pouvoir d’achat des citoyens européens s’est effondré dans le compartiment immobilier ces dix dernières années. A peine les prix des logements commencent-ils à baisser que la hausse des taux désolvabilise des centaines de milliers de ménages, lesquels prennent de surcroît de plein fouet la flambée des carburants (peu compressible) et des denrées alimentaires (dépense incompressible)
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Le pétrole est à 145 $, un petit goût de panique commençait à s’étendre sur les marchés cette semaine, et les consommateurs, quant à eux, font une figure longue comme un jour sans pain. Ce n’est pas étonnant : les chiffres de la croissance sont eux aussi en berne, le pouvoir d’achat — on ne se lasse pas de nous le répéter — recule, et ainsi de suite. Jusque là, tout va bien, je suis à peu près