Il nous est parfois difficile de dissimuler notre satisfaction de voir nos prévisions conjoncturelles et boursières — inflation, panne de croissance, crise du subprime, retournement du cycle immobilier, inversion du carry trade, flambée des matières premières — se vérifier de façon aussi exacte et systématique après que le rouleau compresseur médiatique et institutionnel américain a soutenu point par point des thèses opposées durant plus de neuf mois
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Le mois de décembre est rarement un bon cru, du fait de la traditionnelle chute d’activité durant la période des fêtes. Néanmoins, pendant que les ménages américains vont faire leurs courses de Noël, le rythme des saisies/ventes aux enchères ne risque guère de fléchir cette année : les banques — dont la trésorerie vacille sous les coups de boutoir du subprime — vont tenter de faire rentrer le maximum d’argent dans leurs caisses d’ici le 31 décembre afin de présenter aux autorités monétaires des ratios de couverture "acceptables" avant le changement d’exercice fiscal.
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Le rebond des places boursières s’est soudain enrayé ce jeudi, alors que la thématique du subprime revenait au premier rang des préoccupations des opérateurs. Ceci fait suite à l’annonce par Barclays de nouvelles dépréciations d’actifs obligataires à hauteur de 1,3 milliard de livres sterling (au lieu des cinq milliards de livres redoutés).
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Vous avez le sentiment que cela va mal outre-Atlantique ? La chute de 5% de l’indice de confiance des consommateurs (selon l’enquête bimensuelle du Conference Board) vous donne raison… Et c’est encore pire en ce qui concerne les anticipations relatives au marché du travail : l’indice décroche de 85 vers 80,1, alors que les bons emplois se font rares et les périodes de chômage plus longues.