Les Américains sont aveuglés par l’argent de la planche à billets
Une lune maléfique se lève… et des loups-garous hantent les Etats-Unis. En cause : une vision entièrement déformée de l’argent, d’où il vient et ce qu’il permet de faire.
Une lune maléfique se lève… et des loups-garous hantent les Etats-Unis. En cause : une vision entièrement déformée de l’argent, d’où il vient et ce qu’il permet de faire.
La crise actuelle est bien différente de cette de 2008 – et ses conséquences le seront aussi. Préparez-vous à plus de folies budgétaires… et plus d’inflation.
Les plans de relance des banques centrales « volent » en réalité l’avenir de ceux qu’elles prétendent protéger, en les poussant à prendre de mauvaises décisions.
L’économie est devenue complètement accro au « sucre » des injections monétaires de la part de la Fed. Les conséquences à long terme seront extraordinairement difficiles à gérer.
Il n’y a pas de catastrophe que les autorités ne puissent pas aggraver à coup de fausse monnaie et d’interventionnisme. Illustration en ce moment même…
A coups de milliers de milliards de dollars… et de prétextes fallacieux… les autorités s’accaparent un peu plus de pouvoir et de richesse.
Comme le dit le proverbe, « le moins est un plus ». Par conséquent, une solution à la crise de l’euro est celle que personne ne semble envisager : une douce insouciance. Ne rien faire du tout pourrait être la meilleure chose à faire, comme le suggère Jim Grant…
L’économie semble plus simple à comprendre et prévoir. Et les économistes ? C’est là que nos doutes disparaissent. Nous savons que la plupart d’entre eux se trompent la plupart du temps. Paul Krugman se lance dans des tirades enflammées. Il pense que les gouvernements font une grave erreur. Ils devraient oublier l’épargne et la réduction des déficits, dit-il. Ils auront tout le temps de s’en soucier plus tard. Ce dont ils doivent s’occuper maintenant, c’est de la dépression. Si les autorités ne se décident pas à dépenser de l’argent, nous pourrions sombrer dans une nouvelle Grande Dépression, prévient-il
Nous avons le sentiment que ce marché est sur la voie de la baisse. Parce qu’à présent, même la Fed peut voir que la reprise n’arrive pas. La Réserve fédérale a annoncé qu’elle maintiendrait ses taux d’intérêts ultra-bas pendant une période ultra-longue. Elle a prolongé sa prolongation une fois de plus, en d’autres termes
Vendredi dernier, on a appris que les ventes à la consommation avaient chuté aux Etats-Unis en mai par rapport au mois précédent. C’est-à-dire qu’elles ne vont pas mieux, au contraire. Cela n’avait rien d’extraordinaire — sauf qu’une reprise devrait être en cours. Et mai était un mois important. Parce que les plus grands efforts de relance prenaient fin. Les économistes voulaient voir comment l’économie se tiendrait sans le soutien du gouvernement
"Si l’économie n’est pas déjà dans une récession de ‘double creux’, c’est uniquement à cause de trois stimulants temporaires : le plan de relance fédéral (dont 75% ont été dépensés), des taux d’intérêt proches du zéro (ce qui ne peut se poursuivre très longtemps sous peine de déclencher des bulles spéculatives) et des remplacements (les consommateurs ont dû remplacer leurs voitures et appareils ménagers, tandis que les entreprises ont dû remplacer leurs stocks vides). Oh, et il y a aussi tous ces agents du recensement (qui se retrouveront sans rien dans un mois environ)"
Allez, prenez vos cahiers, notez la date du jour et écrivez : "c’est par un beau jour de mars — le vendredi 5, pour être précis — que s’est fait sentir le véritable tournant de la récession qui pesait sur l’économie mondiale depuis 2007". De quel tournant suis-je en train de parler ? De l’emploi américain, bien entendu. Les chiffres tombés vendredi ont plongé les marchés dans un état d’euphorie assez spectaculaire. Pensez, 36 000 suppressions de postes seulement ! Un taux de chômage qui ne bouge pas, à 9,7% ! Alors qu’on attendait 50 000 pertes d’emploi ! Et un taux qui grimpe à 9,8%
Une analyse effectuée par l’AP montre que les plans de relance n’ont aucun effet sur l’emploi. L’AP a examiné des régions ayant reçu de grosses sommes pour réparer des routes et des ponts, et a fait la comparaison avec celles qui n’ont rien reçu. Ils n’ont trouvé aucun lien entre les dépenses et les taux d’emploi
Laissées à leurs affaires, il est fort probable que les institutions comme le plus grand assureur du pays et ses fabricants automobiles vedettes auraient déjà trouvé leur place parmi les cancres économiques. Mais plutôt que de laisser ces dinosaures mourir déshonorés, Washington graisse les palettes et augmente au maximum le voltage du plus gros défibrillateur du monde, pour essayer de les garder en vie
La Maison Blanche a déclaré tout de go, d’un air tout à fait sérieux, qu’elle avait sauvé deux millions d’emplois. Pas mal, non ? Plus de sept millions d’emplois ont disparu à ce jour aux Etats-Unis suite à la crise. Le total aurait été de plus de neuf millions, sans les autorités. Voyons voir, 700 milliards de dollars de dépenses de relance… hé, ça fait 350 000 $ par emploi. Et n’oublions pas que chaque dollar de déficit fait partie des "dépenses de relance". A ce rythme, chaque emploi coûte environ 800 000 $
Dans le secteur public américain, le déficit de cette année est estimé à environ 1 500 milliards de dollars. L’année prochaine, ce sera à peu près pareil. Les dirigeants disent qu’il est trop tôt pour mettre un terme aux efforts de relance. Les crédits immobiliers et les assurances chômage viennent juste d’être rallongés. Un remaniement de plusieurs milliers de milliards de dollars du système de santé est en route
Lorsque Harding — le 29e président des Etats-Unis a pris ses fonctions en 1921, la Panique de 1920 faisait grimper le chômage américain de 4% à près de 12%. Le PIB s’était effondré de 17%. A l’époque comme maintenant, les subordonnés du président le poussèrent à intervenir. Herbert Hoover, secrétaire au Commerce US, voulait se mêler de la situation — comme il le ferait dix ans plus tard. Mais Harding résista
Le débat inflation/déflation fait rage… Il pétille et craque comme un feu de pommes de pin. Mais il n’éclaire guère. Abraham Lincoln lisait peut-être à la lueur d’un feu de bois, mais lorsque nous avons essayé, nous n’avons fait que nous roussir les sourcils. Aujourd’hui, nous allumons donc une chandelle et essayons d’interpréter les ombres qui dansent sur le mur