Les Etats-Unis ont eu chaud : il s’en est fallu de peu que de l’argent public soit rapidement mobilisé au profit de ceux qui le versent au fisc et qui en ont un réel besoin, pour cause de chômage, de maladie ou d’expropriation — et parfois les trois à la fois. Les dernières statistiques publiées hier induisent qu’il y a de plus en plus de personnes dans ce cas, ce qui a provoqué un soudain accès de déprime boursière
plan de relance
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Aujourd’hui, cher lecteur, nous allons vous confier un grand secret. Pssst… nous vivons une dépression, pas une récession. Les économistes n’ont aucun moyen sûr de différencier les deux. Pourtant, elles sont profondément différentes. Nous allons vous expliquer pourquoi… et aussi pourquoi la crise actuelle mérite le terme "en D" et non celui "en R"
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Wall Street ne s’est pas montré aussi euphorique que la City, Francfort et Paris lors de la publication de l’ISM non manufacturier de janvier […] Cependant, le redressement de l’indice d’activité du secteur des services fut incontestablement déstabilisateur pour les opérateurs les plus pessimistes. Les marchés furent également rassurés par l’engagement de la Fed à proroger jusqu’au 30 octobre ses mesures anti-crise
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L’ambiance était plombée dès lundi matin par l’aveu d’impuissance des plus hautes autorités politiques chinoises. Il sera quasi impossible à l’Empire du Milieu de tenir l’objectif des 8% de croissance en 2009, le seul qui permette d’empêcher la prolifération d’un chômage massif. Le Premier ministre Wen Jiabao se dit cependant prêt à coopérer avec les Etats-Unis et promet d’oeuvrer à une stabilité de la devise
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Les actions Bank of America ont augmenté de 14% jeudi dernier. L’histoire a été la même pour Citigroup (+18,6%) et Wells Fargo & Co. (plus de 30% d’augmentation), pour ne nommer qu’eux. Alors pourquoi se précipiter dans les mauvaises banques ? La réponse, semble-t-il, est dans la création d’une autre mauvaise banque ; la plus grosse et la pire de toutes les mauvaises banques que le monde ait jamais vue
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La Bourse de Paris a fini par perdre 2,15% mais a préservé les 3 000 points, après une incursion jusque vers 2 985 points (-2,8%). Les volumes d’échanges ont été inférieurs de 30% à ceux de la veille : les prises de profit se sont matérialisées sur un large front mais sans réelle intensité. Les investisseurs auraient donc digéré sans trop d’aigreur le plus mauvais chiffre jamais observé depuis la création de l’enquête sur les ventes de logements neufs en 1963 aux Etats Unis
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"Prêt à pelleter" est la nouvelle phrase à la mode en ce moment à Washington. Cela signifie qu’un projet est prêt à être lancé dès que l’argent arrive. Les projets du plan d’Obama sont prêts à pelleter — dit-on. Dès que le Congrès américain aura accepté le plan, l’argent sera injecté. Certaines entreprises spécifiques pourraient voir leur activité augmenter grâce à la vague d’argent déversée par le plan d’Obama
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Partout dans le monde, le capitalisme est out… la politique est in. Obama est un héros… Fuld est un crétin. Les politiciens prennent le contrôle des banques. Obama essaie donc de trouver une solution globale — des baisses d’impôts, des dépenses d’infrastructures, des réductions, des subventions, des renflouages, des plans de relance… un petit peu de ci… un petit peu de ça… n’importe quoi qui remette du liquide entre les mains des gens
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Il faut se méfier des mots en "-isme". Les mots en "-ique" caractérisent souvent des sciences plutôt objectives qui ont fait leurs preuves : mathématiques, physique, robotique… Les mots en "-isme" sont plus traîtres : capitalisme, socialisme, jacobinisme, romantisme… Ils désignent souvent des sciences molles. L’interventionnisme est donc, à ce titre, suspect
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Si l’on donne plus de morceaux de papier vert aux gens, ils seront tous plus riches. Le Dow a chuté cette semaine. Mais selon les analystes, les indicateurs techniques sont toujours quasiment tous dans le vert ; ils pensent que les Etats-Unis entament un rebond majeur… voire un nouveau marché haussier
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Aujourd’hui, nous abordons le sujet de la sortie de crise par l’émission monétaire. Trop de liquidité enivre et c’est bien ce qui nous ennuie […] Certes, l’économie tourne grâce à la consommation, c’est exact, mais pas totalement. Supposons une île où habitent un pêcheur, un coiffeur, un médecin et un banquier central
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Epargne
De l'inconvénient de se montrer trop vertueux dans un monde en déflation
par Philippe Béchade 3 décembre 2008L’Allemagne, pourtant très touchée par la crise — la consommation des ménages s’est effondrée de 1,6% au mois d’octobre et la production industrielle dévisse — critique vertement le plan de relance des économies européennes au nom d’une orthodoxie budgétaire qui, pour beaucoup d’économistes, apparaît totalement anachronique. Angela Merkel invoque des risques de crise ultérieure
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Nous ne savons pas trop quelle mauvaise conjonction astrale ou quel type de vents solaires radioactifs ont touché la planète Terre ce week-end mais les investisseurs semblaient d’une humeur massacrante dès l’entame de la séance d’hier. Les places boursières européennes viennent même de matérialiser la pire entame de mois boursier de l’histoire
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Epargne
Jusqu'à 325 milliards de dollars d'argent public pour Citigroup… joyeux Thanksgiving !
par Philippe Béchade 25 novembre 2008Les marchés apprécient l’idée que de l’argent public sera enfin investi dans l’économie réelle, sur des projets à long terme et d’intérêt général, plutôt que dans le tonneau des Danaïdes du renflouement des pertes bancaires. Le passif se creuse si profondément que même la Maison Blanche a reconnu que tirer des chèques au profit des établissements de crédit restait sans effet sur le redressement de leurs comptes. Il a bien fallu faire une dernière grosse entorse de 305 milliards de dollars à ce principe
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Triste 11 novembre ; triste actualité économique ; triste météo boursière en Asie, en Europe et aux Etats-Unis avec l’arrivée d’un front dépressionnaire du côté de la consommation avec un cinquième recul consécutif des ventes de détail en Angleterre au mois d’octobre — le plus marqué depuis l’automne 2005 — et le plus faible nombre de transactions immobilières jamais observé