Pas question de laisser quelques "petites mauvaises nouvelles" venues des marchés de taux européens ou un dictateur paranoïaque gâcher des semaines de travail acharné pour créer un climat psychologique favorable aux Etats-Unis. Si le peuple irlandais s’enfonce dans la mouise, les Américains qui ont encore un boulot et une carte de crédit doivent se lâcher aujourd’hui et mordre dans la vie à plein portefeuille d’ici dimanche
Irlande
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Les premiers versements du plan de sauvetage pour l’Irlande sont attendus début 2011. Cependant, les Irlandais sont déjà partagés entre laisser libre cours à leur colère contre le gouvernement… ou tout faire pour obtenir le rejet pur et simple du refinancement et des conditions qui l’ont rendu possible. Ceci équivaudrait à une sorte de rupture avec l’Europe, sans compter le risque d’entraîner la City et toute l’Angleterre dans son naufrage
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Les Irlandais ont cédé. Apparemment, ils ont négocié un accord. Ils vont accepter un renflouage. Il n’en a pas fallu plus pour guérir les investisseurs boursiers de leur accès de lucidité temporaire. A quoi pensent les investisseurs ? Un "sauvetage à la grecque" ? Que pensent-ils d’une croisière à la Titanic ? La Grèce est encore en train de faire faillite. Ce n’est qu’une question de temps. Et maintenant, ce renflouage irlandais fait la même chose
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Epargne
Fortes pluies entrecoupées d’averses sur l’économie irlandaise !
par Philippe Béchade 19 novembre 2010Si les banques locales irlandaises devaient échapper à la faillite grâce à la solidarité européenne ou disparaître comme le recommande implicitement la BCE — c’est comme si l’averse de milliards d’euros qui dure depuis deux ans cessait soudainement : ce serait presque perçu comme une anomalie climatique ! A ce propos, il est assez cocasse de noter que c’est d’abord la spéculation immobilière qui menace d’acculer l’Irlande à la faillite, tout comme Dubaï à l’automne dernier
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Epargne
Le leadership américain ouvertement torpillé par la BCE et Pékin
par Philippe Béchade 18 novembre 2010Les banques grecques, irlandaises, portugaises et espagnoles ne trouvent plus un euro pour se refinancer auprès de leurs consoeurs convalescentes de l’Eurozone. De son côté, la Chine se prépare à juguler les risques inflationnistes induits par un assouplissement quantitatif dont le principe avait été adopté dès la fin de l’été. Quant à la BCE, elle cherche de façon non moins explicite à se décharger du rôle de sauveteur en dernier ressort du système bancaire moribond des "PIGS"
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Epargne
Et si Pékin sortait le carton jaune pour sanctionner le billet vert ?
par Philippe Béchade 15 novembre 2010Aux craintes concernant le niveau de l’inflation dans les pays émergents viennent s’ajouter les préoccupations concernant le refinancement des dettes publiques des états européens les plus fragiles. L’Irlande se dirige tout droit vers un scénario à la grecque : le rendement des emprunts à 10 ans avait atteint 8,8% en milieu de semaine. Il était à 8,6% à la veille du week-end alors que l’Europe et le FMI se disaient prêts, depuis Séoul, à intervenir si nécessaire
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Ce que les investisseurs veulent, en ce moment, ce sont de bonnes affaires. Ils pensent pouvoir gagner de l’argent en achetant à prix bas. Ensuite, lorsque la "reprise" arrivera, leurs actions grimperont. Là encore, ils pensent que le marché boursier a un "biais haussier"
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Alors que la situation de la Grèce semble — temporairement — s’atténuer, c’est un autre "mauvais élève" de la Zone euro qui est revenu sous les feux de la rampe la semaine dernière : l’Irlande. En effet, malgré le succès du placement obligataire (très attendu) en début de semaine dernière, l’annonce d’une contraction inattendue du PIB au deuxième trimestre a ravivé les craintes des investisseurs
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Epargne
A Fanny Gerbet, qui n’est plus et sans qui cette Chronique ne serait pas
par Philippe Béchade 8 septembre 2010Vous qui lisez quotidiennement nos textes ne connaissez que ceux qui les signent — mais pour qu’ils soient publiés et rencontrent leur public, il faut des sortes de fées bienveillantes qui excellent dans l’art d’attirer l’attention des bonnes personnes au bon moment.
Fanny, directrice de la rédaction aux Publications Agora, était de celles-là. -
Epargne
Immobilier US et dette irlandaise, un cocktail détonnant
par Françoise Garteiser 25 août 2010Le temps se gâte sur l’Irlande : après l’intervention de la BCE sur le marché obligataire irlandais, c’est au tour de Standard & Poor’s de porter un coup à l’Ile d’Emeraude. L’agence de notation a en effet abaissé la note de la dette souveraine irlandaise d’un cran. Elle passe à AA-, et est placée sous "surveillance négative" — en d’autres termes, un autre abaissement est possible dans les temps qui viennent
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Vous vous rappellerez que feu le boom avait complètement transformé l’Ile Emeraude. Tout à coup, les Irlandais étaient les gens les plus riches d’Europe (en se basant principalement sur la valeur de leurs maisons)… et des centaines de milliers de Polonais et autres immigrants affluaient en Irlande pour trouver du travail. Puis le krach est arrivé. Les Irlandais sont retombés sur terre. Les emplois ont disparu. Les prix des maisons ont chuté (quoique pas autant qu’on aurait pu le prévoir). Et les immigrants ont commencé à rentrer chez eux. De nombreux Irlandais de souche les ont suivis
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Les Coréens étaient confrontés à un désastre, durant la crise de la dette asiatique de 1997-1998. Le secteur bancaire avait prêté trop d’argent aux conglomérats du pays. Lorsque ces derniers n’ont pas pu payer, les banques se sont retrouvées en difficulté. Des programmes de prêts d’urgence ont été mis en place. Les conglomérats ont été contraints de fusionner, de vendre ou de réduire leurs dépenses
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Le Trésor irlandais — qui a créé en septembre 2009 une bad bank dénommé NAMA (National Asset Management Agency) — continue de racheter en masse des créances bancaires pourries. A 47% de leur valeur nominale pour le dernier "paquet" absorbé le 31 mars… c’est peut-être une belle remise, mais c’est un fardeau supplémentaire de cinq milliards d’euros pour le budget d’un pays qui pâtit d’une récession de -7,1%. La NAMA a racheté pour 90 milliards d’euros d’actifs toxiques à Anglo Irish Bank (12,7 milliards d’euros de pertes en 2009), Bank of Ireland, Allied Irish Banks
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Epargne
Comment réguler un marché qui n'est même pas un marché ?
par Philippe Béchade 15 septembre 2009Nous avons écouté avec beaucoup d’attention le discours de Barack Obama prononcé ce lundi depuis le New York’s Federal Hall. Comme chacun s’y attendait, il vient d’appeler Wall Street à tirer les leçons de la récente crise économique. Il avertit également que les prises de risques excessives ne doivent plus être garanties par le contribuable en dernier ressort… mais comment compte-t-il s’y prendre pour empêcher que cela se reproduise
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L’Irlande est au bord de la faillite. Sa dette a été rétrogradée il y a quelques semaines. Le chômage frôle les 14%. La déflation est à 5,4% […] Et ce n’est pas terminé. Il est "trop tôt" pour parler de reprise, selon Brian Lenihan, ministre des Finances. Et en Californie ? Cette semaine, The Economist nous donne un nouveau chiffre pour le déficit budgétaire californien — 26 milliards de dollars, par rapport aux 24 milliards annoncés il y a quelques temps
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La Banque centrale européenne est sur des charbons ardents. Jean-Claude Trichet a récemment essayé de s’expliquer. Nous n’avons pas le même objectif que la Fed, a-t-il affirmé. La Fed doit faire deux choses à la fois — protéger la valeur du dollar… et maintenir une économie saine et prospère. Notre mission, à la BCE, est simplement de protéger la valeur de la devise
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Nous voilà en Irlande où nous marchons… nous flânons et nous cogitons… et les idées s’entrechoquent. Notre sujet de méditation, c’est le "contrarianisme". Nous savons que cela fonctionne dans le monde de l’investissement. "Achetez lorsque le sang coule dans les rues", disait Nathan Rothschild. Mais si ça fonctionne pour l’investissement, pourquoi pas dans le reste de la vie ? "Vous êtes soit contrarien… soit victime", déclare notre vieil ami Rick Rule. Ceux qui suivent les foules sont victime des marchés financiers.