Une véritable campagne d’intoxication médiatique voudrait convaincre les marchés et l’opinion publique que le secteur immobilier se stabilise aux Etats-Unis — nous savons que ce n’est absolument pas le cas en Europe, et surtout pas au Royaume-Uni ou en Espagne. C’est une pure fable, une invention à coucher dehors, tout comme ce qui attend les 342 000 ménages qui ont fait l’objet d’une procédure de saisie de leur logement au mois d’avril
immobilier US
-
-
Le rebond actuel des actions est, selon toutes probabilités, un piège du marché baissier. Un véritable boom impliquerait une vraie augmentation des profits. Ca ne se produira sans doute pas. Les prix de l’immobilier américain approchent peut-être leurs plus bas — mais ils ont peu de chances d’entamer une nouvelle hausse considérable de notre vivant. Une fois qu’une bulle éclate… c’est en général terminé
-
Plus le rebond se poursuit, plus les gens trouveront de raisons de croire que ce n’est plus juste un rebond… mais un nouveau boom majeur. Le Economic Cycle Research Institute, basé à New York, déclare que "les Etats-Unis sont au bord d’un retournement du cycle du taux de croissance", explique l’article. Voyons voir si cet optimisme est justifié. Du côté de l’immobilier… les maisons américaines ont chuté de 30% par rapport à leurs sommets
-
Du côté positif, l’indice industriel Dow Jones a gagné 1 400 points depuis sa baisse du 6 mars. Du côté négatif, le Dow a perdu plus de 300 points depuis vendredi 17 avril. Les investisseurs acrophobes ont donc toutes les raisons de se demander si la Bourse avance sur les solides marches de granit des facteurs fondamentaux sous-jacents légitimes, ou s’il s’agit de jouer à "Coyote contre Bip-Bip"
-
Peut-être les choses vont-elles mieux de l’autre côté de la planète. Comment va la Chine ? Les analystes sont "prudemment optimistes", déclare un article du New York Times. Les ventes au détail, en Chine, serait en hausse de 15%. Parallèlement, un autre article nous dit que la Chine accélère ses achats de dette du Trésor américain
-
L’inflation n’est pas un phénomène monolithique ou unidimensionnel. Tout autour de nous, tout le temps, les prix des actifs subissent un processus d’inflation et de déflation. Mais la plupart des gens ne voient pas les choses de cette façon. La plupart des gens ne voient l’inflation que comme cette chose qui transforme un ticket de cinéma à 10 centimes en un ticket de cinéma à 10 euros
-
Les opérateurs européens se doutaient-ils de quelque chose ? Avaient-ils peur de revivre le même scénario que mardi soir à Wall Street ? Il peut apparaître assez surprenant que le CAC 40 ne soit pas parvenu à se maintenir au-dessus du seuil des 2 900 points : après tout, on a vu une progression de plus de 2,5% en moyenne des indices américains entre 14h45 et 17h30 environ, ainsi qu’une forte progression du volume des prêts immobiliers dévoilé mercredi matin aux Etats-Unis
-
Si le plan Geithner avait contenu quelques parcelles de magie, les places européennes n’auraient pas rouvert sur une progression de 1,5% pour voir leurs gains réduits de moitié à l’heure du déjeuner puis de nouveau vers 14h45, peu après la reprise des cotations à New York. C’est un peu comme si le Prince Charmant avait été bombardé de tomates et d’oeufs pourris alors qu’il chevauchait en direction du château de la Belle au Bois Dormant
-
La semaine a apporté des nouvelles traîtreusement bonnes — le rebond tant attendu semble être en cours. Les actions dans le monde entier ont perdu plus de la moitié de leur valeur sans un seul rally convaincant. Il en faut un depuis longtemps — c’est peut-être celui-ci. Pour autant que nous puissions en juger, les actions n’ont aucune bonne raison de rebondir. Le chômage continue de grimper et les ventes continuent de chuter
-
General Motors a des amis hauts placés… prêts à peser dans la balance de la justice de M. le Marché. Le constructeur a déjà emprunté 13,5 milliards de dollars. Il demande 30 milliards supplémentaires. Mais quel benêt irait prêter 30 milliards de dollars à une entreprise dont les auditeurs s’inquiètent de la voir faire faillite ? D’un autre côté, qui prêterait de l’argent à AIG à quatre reprises
-
Le CAC 40 s’est replié mardi de 1,04% et clôturait très précisément au niveau du gap historique resté béant depuis le 13 mars 2003 à 2 554 points. Le rapide revirement à la baisse de Wall Street a tué dans l’oeuf la tentative de rebond technique du début de la matinée et du milieu de l’après-midi […] A la mi-séance, le Dow Jones tentait un rebond… mais il était trop tard pour soutenir les places européennes
-
Les ventes de maisons anciennes aux Etats-Unis ont chuté de 5,3% en janvier par rapport à décembre. Il y a à présent moins de ventes qu’à tout autre moment de ces 10 dernières années. Le prix médian d’une maison ancienne est 26% sous son sommet, nous dit-on. Mais en dépit des mauvaises nouvelles, les Américains ne sont pas tout à fait en "mode dépression"
-
Quelques beaux gains ont été observés sur les constructeurs et les valeurs BTP. Nous pouvons simplement imaginer que les mauvaises conditions de marché actuelles favorisent des stratégies de type "jeu de massacre". Saint-Gobain a continué d’être passé au laminoir (-8,25% jeudi soir) dans le cadre de ventes techniques liées aux préparatifs d’une augmentation de capital de 1,5 milliard d’euros
-
A l’image des étoiles filantes, il n’aura fallu que quelques dixièmes de secondes (à l’échelle du capitalisme post-révolution industrielle, soit environ 250 ans) aux stars de la finance mondiale pour tomber du firmament vers les zones les plus obscures de l’horizon. Oui, à un an de distance, c’est comme si une épidémie de virus "subprimo-dépresseur" avait frappé une typologie bien précise de participants au Forum de Davos
-
Epargne
La semaine à cinq week-ends, la solution à nos problèmes !
par Philippe Béchade 24 décembre 2008Pour ceux qui étaient lassés d’une Bourse éternellement haussière, l’année 2008 devrait s’avérer salutaire et les réconcilier avec des investissements de long terme dans des entreprises dont les métiers demeurent compréhensibles et profitables. Mais un tel état d’esprit ne régnait manifestement pas sur les places mondiales en cette veille de Noël
-
Le chômage grimpe radicalement… et lorsque les Américains prendront place devant leur dîner de Thanksgiving, ils festoieront dans des maisons qui valent environ 18% de moins qu’il y a un an. Non seulement leurs maisons valent moins… mais leur valeur chute de plus en plus vite. Et il n’y a pas de signe d’un plancher dans le marché de l’immobilier américain
-
Décidément, c’est "un pas en avant… six pas en arrière" pour les marchés en ce moment. Lancés dans une sorte de valse-hésitation dantesque — avec, pour partenaire très exigeant et pas franchement plein de sollicitude, une économie mondiale au bord de l’apoplexie — les investisseurs se sont pris les pieds dans le tapis
-
Depuis quelques jours que je suis à nouveau quotidiennement l’évolution des marchés, je n’arrivais pas à me débarrasser d’une drôle d’impression… d’un sentiment bizarre… que les choses n’étaient pas comme d’habitude. Et puis ce matin, j’ai compris : depuis quelques semaines, les marchés réagissent désormais à de vraies nouvelles économiques