Le Dow a un peu grimpé la semaine dernière. Le dollar aussi. Les matières premières ont touché un nouveau sommet historique. On pense que les stocks de blé de printemps, aux Etats-Unis, seront en baisse de 25% par rapport à l’an dernier. L’or a grimpé. D’un point de vue inflationniste, ce sont des signes positifs. Les autorités ont terriblement peur de voir les prix chuter. Elles font tout ce qu’elles peuvent pour que la fête continue. C’est soit "’l’inflation… soit la paix des cimetières", remarquait autrefois un officiel argentin. L’inflation ou la mort ! Le boom… ou le krach ! Eh bien… euh… oui, c’est ça
euro
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Sur le papier, le billet vert ne vaut théoriquement plus grand-chose. Précipiter sa chute face au yen ou à la monnaie unique risquerait, cependant, de faire éclater tout le système économique mondial. Il s’agit plutôt d’orchestrer une transition douce du pouvoir économique vers l’Europe puis l’Asie du Sud-Est, par nature moins belliqueuse que les Etats-Unis. La réalisation d’un tel objectif vaut certainement de sacrifier durant quelques mois ou quelques trimestres la croissance et l’emploi en Zone euro
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Epargne
Les investisseurs jonglent avec des flacons de nitroglycérine
par Philippe Béchade 23 janvier 2008S’agissant de la Fed, Ben Bernanke — tel le lieutenant-colonel Bill Kilgore à la tête de son escadron d’hélicoptères dans Apocalypse Now — a survolé Wall Street peu avant son ouverture pour y déverser symboliquement des dizaines de milliards de dollars de liquidités bon marché, les 145 milliards de dollars du "package Bush" ayant été immédiatement jugés inefficaces. Le plan de relance fiscal de la Maison-Blanche — qui s’apparente pourtant à un largage massif de chèques de 800 $ par contribuable (soit 1 600 $ pour un couple) — est, de l’avis général, voué à l’échec : il ne permettra de désendetter que très partiellement les ménages et ne leur procurera pas un cent supplémentaire pour consommer
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Le prix de l’or grimpe, depuis peu — et il en va de même pour sa popularité, en particulier parmi les "Spéculateurs" positionnés sur les futures de l’or. Selon un récent rapport du CFTC, les Spéculateurs — également connus sous le nom d’"argent idiot" — tiennent une position longue nette record se montant à 220 000 contrats futures sur l’or. Pour remettre les choses en perspective, cela représente le double de la position détenue qu’ils détenaient il y a six mois de ça, et quatre fois la position qu’ils détenaient il y a deux ans
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Le Financial Times vient de choisir Jean-Claude Trichet — président de la BCE — comme "Homme de l’Année 2007". Certes, TIME a dû se contenter de Vladimir Poutine — l’ancien spectre du KGB qui entretient désormais sa technique de marionnettiste au Kremlin. Mais la liste de candidats du Financial Times était-elle vraiment si courte que personne ne pouvait dépasser Trichet ?
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La Banque centrale européenne est sur des charbons ardents. Jean-Claude Trichet a récemment essayé de s’expliquer. Nous n’avons pas le même objectif que la Fed, a-t-il affirmé. La Fed doit faire deux choses à la fois — protéger la valeur du dollar… et maintenir une économie saine et prospère. Notre mission, à la BCE, est simplement de protéger la valeur de la devise
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Que pensez-vous qu’il se passera au Proche-Orient si en un rien de temps la valeur du dollar était réduite à néant ? C’est l’implosion de toute la région assurée ! Il faut laisser le temps au temps — sans quoi pas d’adaptation possible, ni pour les entreprises, ni pour les Etats. Pensez-vous un instant que la Chine va laisser se déprécier ses milliards de dollars de réserves les bras croisés ? Vendre massivement ses dollars contre des euros conduirait à un krach assuré de la devise US. Personne n’y a intérêt… La diversification des réserves de change a ses limites ! Alors que faire ?
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Qu’est-ce qui attend le dollar ? Sa valeur à long terme reste le zéro — et The Economist nous cite en ces termes exactement. Le fait que The Economist nous cite nous inquiète. Crier à la mort du dollar fait désormais la une. Le dollar pourrait donc être sur-vendu — au moins à court terme. Est-ce qu’il grimpera par rapport à l’euro ? Les derniers chiffres mettent la croissance de la masse monétaire européenne à plus de 12% par an. Ce n’est pas exactement le Zimbabwe, mais c’est tout de même trois à quatre fois plus rapide que le PIB. Le dollar n’est pas le seul qui retournera à zéro. Toutes les devises papier y arriveront. Laquelle prendra la tête ? Nous n’avons pas d’opinion.
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L’heure de vérité approche, et il faudra être patient et résolu pour affronter les dures réalités économiques et sociales du moment. Transformer une entreprise demande déjà beaucoup d’efforts, alors pensez quand il s’agit d’un pays ! La masse silencieuse risque de ne plus le rester. A force de l’accabler, elle finit par donner de la voix et cela risque de s’entendre. C’est dans les semaines et les mois qui viennent que nous allons mesurer le degré de sagesse ou d’inconséquence de nos concitoyens et des hauts responsables.
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Vous ne vous attendiez tout de même pas à ce que les investisseurs européens tirent les marrons du feu au moment même où leurs homologues américains enfournaient leurs dindes ! Les cours de bourses sont peut-être qualifiés de très bas par nombre d’analystes, mais chacun d’entre eux redoute qu’ils soient encore jugés trop chers, vus depuis l’autre bord de l’Atlantique.
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Quel charivari dans le landerneau économique et social ! Vous ne lisez que des manchettes alarmistes en une des journaux — traditionnels comme financiers, d’ailleurs. Il faut reconnaître qu’aujourd’hui la situation générale, et économique en particulier, suscite plus d’inquiétudes que d’espérances. La hausse de l’euro fait entrer en transes pas mal de gens, d’entreprises, d’exportateurs… et même la BCE, qui trouve à présent que notre monnaie prend un peu trop d’aise.
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Epargne
Après El Nino, réchauffez votre épargne avec El Besdeto
par Philippe Béchade 15 novembre 2007Si le cycle des saisons s’applique aux marchés financiers, nul ne saurait nier qu’ils subissent un automne frais et pluvieux, après un été orageux. Cela ne devrait pas aller en s’arrangeant, même si l’observatoire météorologique de la Fed prévoit un début d’hiver plus clément avec un réchauffement ponctuel du climat lié au passage d’un front tropical vers le 20 décembre.
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Les raisons de continuer de privilégier un scénario de consolidation moyen terme des places boursières sont nombreuses, et nous allons vous faire l’économie d’une déclinaison des arguments que nous vous avons exposés tout au long de la semaine passée. Cependant, le rebond auquel nous avons commencé à assister lundi après-midi ne nous surprend pas
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Les points d’interrogation sont de retour. Comme par exemple : "ça fait combien en zlotys polonais ?" Le problème, avec le monde financier, c’est que rien n’y est immobile. Nous lisons dans les journaux que les prix des maisons baissent au Royaume-Uni — pour le second mois consécutif. Durant la bulle du logement, l’immobilier britannique a grimpé plus encore qu’aux Etats-Unis ; il a probablement encore beaucoup de chemin à parcourir à la baisse.
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Nous ne cessons d’évoquer la stratégie des établissements de crédit qui consiste à cantonner les actifs pourris — voire sans valeur — dans des structures ad hoc (les "SIV") ou des hedge funds qui leur procurent une contrepartie fictive durant une période prédéterminée. Le but étant de délocaliser les pertes dans le no man’s land comptable du hors bilan en misant sur un hypothétique rétablissement de conditions de marché plus favorables.
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Epargne
Pourquoi la livre (et le reste) grimpe par rapport au dollar
par Bill Bonner 7 novembre 2007Pourquoi la livre sterling est-elle si vigoureuse ? Les Anglais sont aussi dépensiers que les Américains. Ils sont surendettés — comme leurs cousins yankees — et ont à présent le revenu disponible (après paiement des dettes) le plus bas de ces dix dernières années. La Grande-Bretagne a même un déficit courant de 3% — ce n’est pas autant que les Etats-Unis, mais ce n’est tout de même pas très sain. Alors pourquoi la livre est-elle si robuste ?
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Malgré les inquiétudes sur la consommation intérieure américaine, les investisseurs n’ont pas manqué de noter que les exportations, aidées par la faiblesse du dollar, sont devenues plus gaillardes. Il est peu probable que les Américains veuillent un dollar plus fort dans les mois qui viennent. En effet, la faiblesse de leur monnaie, avantageant les exportations, leur permet d’amortir le choc du ralentissement de leur croissance — qui se fera ainsi en douceur. La croissance mondiale restant assez forte pour leur permettre de passer ce cap difficile et pouvoir repartir ensuite.
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Nous sommes en Allemagne pour fêter le 50ème anniversaire d’un ami. C’est le "Warren Buffett de Bonn", déclare la presse locale. La fête a commencé le matin par un toast au champagne… et s’est terminée en fin d’après-midi par une croisière sur le Rhin. Tandis que nous naviguions sur le fleuve, une pensée nous a frappé : a quel point Warren Buffett a-t-il réussi, en fin de compte ? Nous y revenons dans quelques lignes. En revenant d’Argentine, nous avons ouvert les journaux. Nous nous sommes connecté sur internet. Nous avons regardé ce qui s’était passé dans le monde de la finance. Pas grand’chose. Les actions ont rebondi. Le dollar a chuté. L’or a grimpé.