Oui, il est possible pour un métis afro-américain d’être élu. Mais non, tout n’est pas possible. On ne peut toujours pas devenir riche en dépensant de l’argent. Il n’est toujours pas possible non plus de sauver un homme surendetté en lui accordant plus de crédits. Et vous ne pouvez toujours pas faire confiance à un politicien… ni à son argent
Etats Unis
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Mardi dernier, les Etats-Unis nous annonçaient l’effondrement de l’indice de confiance des consommateurs, de 61 points à 38 points. Un effondrement d’une ampleur sans précédant, très supérieur aux anticipations des analystes (52 points). L’indice touche un plus-bas historique, les ménages anticipant une nette aggravation de la crise économique
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Nous sommes d’humeur particulièrement joyeuse ici, dans les bureaux parisiens de la Chronique Agora. Pourquoi ? Parce que tout se passe comme prévu. Dieu est en son royaume. La reine est sur son trône. Et le Gros boom se transforme en Grosse chute. Comme nous l’avions annoncé à plusieurs reprises dans nos colonnes, les dépenses des consommateurs sont en chute libre. Mais que pouvait-il se passer d’autre
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Les masques tombent. La fête est terminée. Nous savons enfin à quoi ressemblent vraiment tous ces gens. Et ce n’est pas beau à voir. Vous vous souvenez de la convive la plus appréciée de l’Ere de la Bulle, cette idée selon laquelle, à long terme, vous gagneriez de l’argent grâce aux actions ? Il vous suffisait "d’acheter et de garder". Qui ne l’aimait pas ? Elle était si facile… si bien disposée… si ravissante et si attirante
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Face à la débâcle, la probabilité de voir les déposants se ruer aux guichets des banques n’est pas nulle. A tel point que les Etats-Unis, après l’Allemagne, pourraient garantir l’ensemble des dépôts bancaires et l’endettement des établissements bancaires. C’est tout simplement impossible
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La déferlante d’épithètes et de formules catastrophistes concernant la puissance destructrice du cyclone Gustav semblait un peu disproportionnée lundi soir à la lecture des premiers rapports émis par les stations météo de la Nouvelle-Orléans. Les journalistes qui s’étaient rendus sur place s’attendaient peut-être à couvrir en direct une nouvelle série d’événements spectaculaires mais probablement pas dramatiques puisque plus de 90% de la population avait volontairement quitté la région ou avait été évacuée sur ordre des autorités
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Afin que vous puissiez mieux vous représenter ce qui se passe en ce moment sur notre CAC 40, imaginez un mur d’escalade. Les acheteurs essayent de s’accrocher à la paroi de l’indice, regagnant péniblement du terrain pour tenter de sortir du trou dans lequel ils sont tombés. Mais cette paroi est rendue de plus en plus pentue par les vendeurs qui exercent une pression à la baisse. Au final les acheteurs lâchent prise petit à petit, reviennent à leur point de départ, puis glissent encore plus bas épuisés par l’effort fourni
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Bon nombre d’investisseurs parient désormais que toute l’économie mondiale sombrera dans une douce sieste nipponne. Ils achètent des dollars… et des bons du Trésor US… pour s’en protéger. Mais nous avertissons nos lecteurs qu’il y a de grosses différences entre les Etats-Unis et le Japon… entre le dollar et le yen… et entre l’économie mondialisée de 2008 et la Japan, Inc. de 1990
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Aux Etats-Unis, "subprime" est le dernier mot à la mode. Selon l’American dialect society (ADS), c’est le nouveau mot le plus important de l’année. Il a fait son apparition récemment dans le langage courant… et désormais, tout les Américains utilisent le terme "subprime" pour décrire toutes les choses bon marché, usées ou trompeuses, selon l’ADS
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La vague de rachats de ventes à découvert vient de terminer sa course sur une langue de sable chaud ; il faut lui laisser le temps de se retirer, de rouler quelques galets et divers débris marins avant qu’une nouvelle déferlante vienne grignoter quelques centimètres de plage supplémentaires. Ou peut-être pas, si la marée vient d’atteindre son étiage maximum… comme Wall Street semble le suggérer
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En novembre dernier, la banque Wachovia valait plus de 100 milliards de dollars. Il y a deux semaines de ça, elle valait 20 milliards de dollars — après avoir admis des pertes de plus de huit milliards au second trimestre. Mais youpi… la semaine dernière, elle était revenue à 37 milliards de dollars
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Dans une crise du crédit, les prêts, les dépenses, les emprunts — tout se contracte. Les Japonais ont découvert que prêter de l’argent, même à taux zéro, ne suffit pas à ressusciter l’"instinct animal" d’une économie en plein boom. La déflation gagne, en d’autres termes. Mais cela n’empêche pas les banques centrales et les gouvernements de tenter leur chance
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A présent, les Américains reçoivent leurs desserts extra-larges. Non parce qu’ils n’ont pas été gentils… mais parce qu’ils n’ont pas été sages. C’est comme ça que fonctionne vraiment la libre entreprise ; elle récompense la vertu — le travail, l’épargne, l’investissement, l’apprentissage, la prise de risque, etc. Et ceux qui dépensent trop et n’épargnent pas assez — elle leur botte le train
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Quels que soient leurs défauts, les Américains ont une capacité de résistance, d’innovation et de rebond jamais égalée dans le monde jusqu’à maintenant. Ils vont sans doute avoir une année avec un taux de croissance faible, quoique légèrement positif, mais je crois qu’ils seront les premiers à redémarrer, et de manière forte
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Le monde continue de tourner et les ressources naturelles continuent à être utilisées. En dépit de ce raisonnement élémentaire, les "experts" continuent leur débat sur la diminution ou non des ressources en question. Mais les preuves sont évidentes, du moins pour votre chroniqueur
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Même dans les pays développés, les ponts s’effondrent, les canalisations se rompent ou explosent, les pannes d’électricité plongent des villes entières dans l’obscurité. Pour remettre en ordre tout cela, les Etats vont devoir dépenser des fortunes. Et ils n’ont pas le choix : la population le demande, et de plus, la compétitivité économique l’exige
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Après l’effondrement de l’Union Soviétique, en 1990, les Etats-Unis avaient le monopole de la force militaire mondiale. La Nature a horreur du monopole ; elle devait remettre les USA à leur place. Et qui était mieux placé pour s’en charger que ce groupe de néo-conservateurs ? Ils n’avaient pas besoin d’histoire, pas plus qu’ils ne comprenaient l’économie. Ils étaient parfaits pour mener le pays à la disgrâce et à la faillite.
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Nous espérons que vous vous rappelez où nous en étions hier… parce que nous avons oublié. Mais nous nous souvenons avoir pensé que le consommateur américain devrait réduire ses dépenses. Son énergie est bien plus chère. Sa nourriture est plus chère. Le prix de sa maison baisse. Il ne peut plus emprunter autant qu’avant. Il doit réduire ses dépenses, répétons-nous ; il n’a pas le choix. Et lorsqu’il les réduira, les Etats-Unis devront entrer en récession. Et là, nous sommes du même avis que Warren Buffett : ladite récession sera plus longue et plus profonde que le pensent les gens