Les opérateurs et les investisseurs se félicitent sans réserve d’une hausse de 1,9% de l’E-Stoxx 50 et du CAC 40. Beaucoup d’observateurs évoquaient mercredi soir le fait accompli, Wall Street semblant hésiter avant de grappiller 0,25% in extremis… Voilà que les 600 milliards de dollars de la Fed seraient redevenus jeudi matin un providentiel stimulant pour les marchés
emploi US
-
-
Ben Bernanke sait faire plaisir à ses amis de la finance. Fin août, le président de la Réserve fédérale a décrété une nouvelle vague d’assouplissement quantitatif. Tout le monde sait maintenant à qui profite le crime… Depuis cette annonce, la valeur de l’ensemble des actions cotées sur les marchés américains a progressé de 10%, soit près de 1,3 milliard de dollars
-
"Les Etats-Unis doivent créer entre 125 000 et 150 000 emplois chaque mois simplement pour absorber les nouveaux travailleurs et empêcher le chômage de grimper. Si bien que retrouver l’ancien sommet de l’emploi une décennie plus tard ne suggère pas franchement un marché du travail sain". Faisons une petite pause pour réfléchir au paragraphe précédent. Il ne suffit pas de simplement récupérer les 8,36 millions d’emplois perdus durant la crise. Les Etats-Unis doivent également créer environ 15 millions d’emplois en plus au cours des 10 prochaines années pour tenir le rythme de la croissance démographique et revenir au plein emploi. Soit 23 millions d’emplois en tout. Eh bien, devinez combien d’emplois ont été créés au cours des quatre derniers mois ?
-
Epargne
Faites n'importe quoi, mais surtout, faites-le vite : on est à 11 000 points
par Philippe Béchade 11 octobre 2010Nous avons dégusté sans en perdre une miette l’interview en direct de James Bullard, président de la Fed de Saint Louis, sur CNBC vendredi matin. Les journalistes et économistes réunis sur le plateau sont vite rentrés dans le vif du sujet : la Fed va-t-elle enclencher le QE (quantitative easing, assouplissement quantitatif) qui fait tant fantasmer Wall Street depuis la mi-septembre ?
-
Epargne
Warren Buffett délire : "les Etats-Unis sont toujours en récession"
par Philippe Béchade 24 septembre 2010Warren Buffett n’est même plus écouté par Wall Street. L’oracle d’Omaha reconnaissait ce jeudi que la réalité économique sur le terrain s’apparente toujours à une récession. Il souligne qu’en dehors des grosses multinationales qui vont chercher la croissance dans les pays émergents (mais ne créent toujours aucun emploi sur le sol américain), les petites et moyennes entreprises ne redémarrent que très lentement… et tout laisse à penser que cela va continuer d’être le cas pendant encore de longs trimestres
-
L’or se rapproche de son sommet historique de 1 262 $. Ce qui nous pousse à nous poser des questions sur le métal jaune. Il semble être dans un extraordinaire marché haussier. Lorsque les prix des actions baissaient, il y a une semaine — l’or grimpait. La semaine dernière, les actions grimpaient. L’or aussi. Risque, pas risque… l’or ne semble pas s’en soucier. Une analyse extraordinaire, dans le Financial Times, nous annonce que les investisseurs achètent désormais de l’or lorsqu’ils pensent que les risques de déflation augmentent. Ce qui n’a guère de sens… la déflation devrait augmenter le pouvoir d’achat des dollars. Inutile d’avoir de l’or
-
L’euphorie des dernières heures de la semaine provient de la publication de chiffres de l’emploi américain "moins mauvais" que prévus au mois d’août. Les destructions de postes s’avèrent inférieures de moitié par rapport aux prévisions (-54 000) ; le chiffre de juillet est également révisé en baisse, à -54 000 également. Le taux global du chômage remonte à 9,6% et le total hebdomadaire d’heures travaillées reste stable à 34,2… Mais c’est le genre de détail auquel les marchés ne prêtent aucune attention ; les 10 000 pertes d’emplois mesurées par ADP dans le secteur privé sont bien vite oubliées
-
Le Dow Jones a perdu 1,39%, à 10 271,21 points. Le Nasdaq perdait quant à lui 1,66%, clôturant à 2 178,95 points. Enfin, le S&P 500 a terminé à 1 075,63 points, soit une chute de 1,69%. En cause ? Surprise surprise… l’emploi américain est en baisse ! On a enregistré 500 000 demandes d’allocations chômage la semaine dernière aux Etats-Unis — alors que le consensus tablait sur une baisse, à 476 000
-
Vous vous rappellerez que M. Bernanke est celui qui avait prévenu le Congrès US qu’on "n’aura peut-être plus d’économie d’ici lundi" si le Congrès n’approuvait pas une loi fournissant renflouages et secours. Et maintenant qu’il a doublé la masse monétaire américaine à la Fed… et encouragé le gouvernement à mettre en danger 10 000 milliards de dollars dans divers renflouages, garanties et projets de dépenses… il est perplexe. Où est la reprise
-
Pour l’instant, l’économie ne donne pas signe de "reprise" normale. Nous serions profondément inquiet si c’était le cas. Parce que ce qu’il y avait avant la crise de 2007-2009 n’est pas une chose qu’on voudrait revoir. L’économie avait la fièvre de la bulle, si vous voyez ce que nous voulons dire. Actuellement, l’économie donne tous les signes d’être dans une Grande Correction. L’emploi ne reprend pas. En fait, il semble empirer. Il ne serait guère surprenant de voir le taux de chômage officiel grimper jusqu’à 12% aux Etats-Unis durant la prochaine phase de baisse
-
Il y avait moins d’emplois aux Etats-Unis à la fin juin qu’au début du mois — 625 000 en moins. Le département du Travail US a annoncé que le taux de chômage a baissé, passant à 9,5%, mais tout le monde sait que ces chiffres sont frauduleux. Les autorités font simplement disparaître des gens des listes de demandeurs d’emploi. En fait, elles ont rayé un million d’Américains sur les listes au cours des deux derniers mois. Ces gens ne cherchent pas "activement" un emploi, disent les autorités
-
Après la déferlante de mauvaises statistiques qui a débuté dès lundi dernier aux Etats-Unis — puis en Chine et au Japon mardi –, les investisseurs et les économistes ont commencé à revoir leur copie en matière de croissance. C’est là un véritable déchirement psychologique car aucun gérant ou stratège en exercice depuis l’après Seconde guerre mondiale n’a jamais été confronté au scénario du "double creux".
-
Epargne
Basculement dans le second semestre ou chavirage des marchés ?
par Philippe Béchade 1 juillet 2010Il ne faudrait pas que les chiffres du chômage attendus vendredi traduisent une dégradation trop brutale du marché du travail aux Etats-Unis car l’entame de la période estivale pourrait s’avérer cauchemardesque. La série noire a malheureusement continué ce mercredi avec le rapport mensuel d’ADP sur les créations d’emplois au mois de juin. Il montre un montant symbolique de seulement +13 000 postes dans le secteur privé, contre 57 000 — chiffre révisé de 55 000 — au mois de mai
-
En France, les chiffres du chômage réel sont tout aussi tabous mais le "filet social" empêchait que le ressenti de la population soit trop anxiogène. L’éloignement des perspectives de départ en retraite (alors que le taux d’activité des seniors est d’à peine 50%) pourrait gâter l’humeur des consommateurs : un redoutable effet de ciseaux se profile
-
Si on avait eu affaire à une récession normale, on aurait vu une hausse considérable de l’emploi. Au lieu de ça, 8,2 millions d’emplois ont disparu aux Etats-Unis. Pas un seul n’a été récupéré. On n’avait jamais vu ça depuis la démobilisation des troupes après la Seconde Guerre mondiale. On aurait dû également voir des signes d’inflation. Lorsque les gens retournent au travail, ils recommencent aussi à dépenser. Ce qui met sous pression l’offre, diminuée par la récession, et mène à des hausses de prix. Au lieu de ça, nous assistons aux prix les plus faibles depuis que Lyndon Johnson était à la Maison Blanche et les Beatles à la télévision
-
Ça y est — les chiffres de l’emploi américain ont été publiés. Les experts, analystes et autres bavards attendaient tous, bouche bée, le coeur battant. Tous pensaient pouvoir clamer "je vous l’avais bien dit". Bloomberg leur a demandé leur avis il y a une semaine ou deux. Les 2 000 spécialistes interrogés étaient haussier à une majorité écrasante… avec comme prévision moyenne une hausse de 27% pour les marchés boursiers en 2010
-
Un autre article nous dit que le marché des obligations d’entreprise est pratiquement mort.Elles sont repoussées des marchés du crédit par les gouvernements — plus particulièrement par le gouvernement américain. Les taux obligataires sont si bas que les acheteurs n’ont pas grand-chose à espérer — qu’ils achètent des obligations d’entreprise ou de bons du Trésor. Ils se disent qu’ils feraient aussi bien de prendre des bons du Trésor. Au moins sont-ils sûrs d’être remboursés
-
Les statistiques publiées par le département du Travail US à 14h30 auraient dû assommer le dollar. Cependant, c’est le phénomène d’aversion au risque — et de fuite vers la qualité — qui a nettement pris le dessus : l’euro coulait à pic, établissant un nouveau plancher annuel à 1,1990 $, et s’avérait ensuite incapable de se redresser à la veille du week-end