Les investisseurs se demandaient il y a tout juste une semaine si espérer un rebond avait encore un sens. Ils sont encore très inquiets au sujet de la santé de l’économie — mais ils peuvent à présent imaginer que les marchés commencent à entrevoir une embellie. Cela dit, les indices boursiers ne sont pas encore sortis de leur tendance baissière
Citigroup
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Beaucoup de commentateurs évoquaient les propos rassurants de Vikram Pandit : le CEO de Citigroup se félicite de la forte rentabilité du groupe observée en janvier et février 2009 (le titre s’est enflammé de 38,1%). Mais en ce qui nous concerne, nous créditons Ben Bernanke de l’action décisive du jour… Elle a consisté à sauter à la volée sur le siège du rouleau compresseur pour s’emparer de la bonne manette et enclencher la marche avant
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Le coup de massue qui s’est abattu sur les places occidentales vendredi provenait du département du Commerce américain avec une révision à la baisse du PIB américain : -6,2% contre -3,8% en première estimation. Ce chiffre fait immédiatement penser à une dépression plutôt qu’à une récession, surtout si l’on tient compte d’une consommation des ménages qui s’effondre
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Oh… nous sommes de tels optimistes ! Jusqu’à présent, le Krach de 2009 suit une ligne parallèle au Krach de 1929… et au Krach de 1873. Tous trois ont commencé début septembre. Tous trois ont subi leur principale vague de ventes à la fin octobre. Et dans le cas de 1929 comme dans celui de 2009, un plancher de court terme a été atteint à la mi-novembre
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Coïncidence du calendrier, cette journée de mercredi était la première de la période de "stress test" aux Etats-Unis […] Les opérateurs européens n’ont retenu que le mot "stress" et probablement associé le mot "test" à la détection d’une maladie nécessairement incurable. Rien de tel n’est à déplorer pour l’instant ; cependant, la question d’une montée au capital des banques par le biais d’actions préférentielles qui dilueraient les actionnaires actuels continue de faire débat
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L’administration Obama évite soigneusement d’évoquer l’hypothèse d’une nationalisation de groupes bancaires — même si en pratique, et avec bientôt 40% du capital, Citigroup est bel et bien placé sous la tutelle de l’Etat pour une durée indéterminée. Le Dow Jones a également bénéficié du rebond de General Motors (+25,4%) qui est sur le point d’aboutir à un accord avec les syndicats automobiles
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Les actions se sont révélées être un mauvais pari, ces 12 dernières années. Elles sont de retour à leurs niveaux de 97… ce qui signifie que les investisseurs n’ont rien gagné pendant une douzaine d’année. Des actions pour le long terme ? Combien de temps faut-il attendre ? A présent, les marchés boursiers se délitent… une fois encore
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Epargne
Quand l'incendie fait rage, la BCE surveille la facture d'eau !
par Philippe Béchade 23 février 2009Les intervenants ont salué la confirmation par Washington d’un rejet de principe des nationalisations et son souhait que les banques en difficulté se maintiennent dans le secteur privé… mais la question du sauvetage de Citigroup (qui s’effondrait au final de 22,3%) demeure ouverte
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Tandis que le nombre de victimes augmente, et que Lower Manhattan devient une vaste scène de crime, votre chroniqueur a de plus en plus peur de feuilleter son Wall Street Journal la nuit […] En fin de semaine dernière, par exemple, nous avons appris que AIG, Citigroup et plusieurs autres institutions financières en difficulté, avaient arnaqué le gouvernement de plusieurs milliards de dollars, alors que le gouvernement tentait de les sauver
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Epargne
Jean-Marie Messier, notre sauveur à… un Madoff (37,5 milliards d'euros) !
par Philippe Béchade 16 janvier 2009Les marchés ont encore fait hier l’expérience de la plus noire déprime… laquelle retentit déjà sur le moral des épargnants. Le CAC 40 alignait une septième (oui, une septième !) journée de correction consécutive : on a largement dépassé le stade de la consolidation. Le repli cumulé atteint désormais 12% et le score annuel s’avère désormais négatif de 6,9%, une contre-performance équivalente à celle observée au soir du 15 janvier 2008
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Dans l’après-midi, la journée d’hier s’est transformée en une véritable symphonie baissière… aux accents wagnériens. Tous les héros boursiers du début de l’année 2009 se sont fait massacrer sur place, sans la moindre possibilité de se jeter dans la tranchée ou le trou d’obus les plus proches pour échapper à la mitraille. Paris vient d’essuyer une débâcle d’une ampleur sans équivalent
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Le pitbull dénommé récession ne lâche pas prise ; sa morsure au niveau du taux de chômage américain (7,2% en décembre) a déchiqueté le fragile matelas de confiance que Wall Street était parvenu à regonfler depuis Noël. Le marché de l’emploi semble victime de perforations multiples et l’air s’en échappe de toutes parts : aucun secteur d’activité n’est épargné. Une myriade d’entreprises américaines se déleste
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Plus le Trésor dépense, plus le marché vacille. Savez-vous que le gouvernement fédéral américain a VRAIMENT engagé 7 700 milliards de dollars de renflouements, de prêts et de garanties depuis l’apparition de la crise du crédit l’année dernière ? Et savez-vous que le Dow Jones a chuté de plus de 5 700 points depuis que la mode des renflouements a commencé ? Il y a donc à peu près un point de Dow Jones PERDU pour chaque 1,3 milliard de dollars de renflouement
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Epargne
Jusqu'à 325 milliards de dollars d'argent public pour Citigroup… joyeux Thanksgiving !
par Philippe Béchade 25 novembre 2008Les marchés apprécient l’idée que de l’argent public sera enfin investi dans l’économie réelle, sur des projets à long terme et d’intérêt général, plutôt que dans le tonneau des Danaïdes du renflouement des pertes bancaires. Le passif se creuse si profondément que même la Maison Blanche a reconnu que tirer des chèques au profit des établissements de crédit restait sans effet sur le redressement de leurs comptes. Il a bien fallu faire une dernière grosse entorse de 305 milliards de dollars à ce principe
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Les minutes de la Fed publiées mercredi soir — et cela ne surprend personne — confirmaient que le ralentissement économique se fera sentir outre-Atlantique tout au long de l’année 2009. C’est d’ailleurs ce que ne cesse de répéter Hank Paulson depuis des mois… lui qui refuse désormais de puiser dans le "TARP" pour soutenir les banques ou les trois grands constructeurs automobiles américains. Résultat de ce revirement imprévu
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Après que la demande se soit effondrée, c’est au tour de l’offre. Oui, cher lecteur, tout cela fait partie des plans de Dame Nature. Au début, il y a La Bulle. Puis la bulle éclate. Ensuite, les gens regardent autour d’eux et prennent peur. Ils réalisent qu’ils doivent cesser de dépenser. C’est ainsi que la demande s’effondre. C’est alors au tour des actions de chuter. Et les prix des actifs dégringolent aussi
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Epargne
Etats-Unis et Europe en ordre dispersé : marchés disloqués
par Philippe Béchade 6 octobre 2008La dernière lueur d’espoir d’un rebond in extremis pour Wall Street semble avoir été soufflée par l’appel d’air provoqué par l’adoption du plan Paulson. Sitôt approuvé à une large majorité (263/171) par le Congrès américain, le "fait accompli" a commencé à se manifester dès que sont retombées les clameurs de satisfaction des opérateurs opérant sur le floor du New York Stock Exchange. Le Dow Jones, qui grimpait de 310 points peu avant la conclusion du vote, a vu son avance fondre de moitié en une poignée de minutes, puis s’évaporer en moins d’une heure
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C’est l’histoire d’un fou qui se jette par la fenêtre de son bureau du 50ème étage. Arrivé au 40ème, il dit : "jusqu’ici tout va bien !" Remplacez "fou" par "banquier", et vous aurez une idée de la situation actuelle