Mais notre étonnement provient de la passivité des pays développés, tant au niveau de la neutralisation des émissions de gaz à effet de serre que du développement de carburants alternatifs, moins nuisibles à l’environnement. Malgré l’échec du protocole de Kyoto — torpillé par le cartel pétrolier qui avait financé la campagne de Georges W. Bush –, la plupart des experts affirmaient que le franchissement durable du cap des 50 $ le baril provoquerait une révolution comportementale.
CAC 40
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Décidément, les marchés ont le cuir épais. Tels un rhinocéros qui continuerait de charger avec cinq fléchettes tranquillisantes dans le corps, ils ne se laissent pas abattre par les multiples revers qu’ils rencontrent depuis cet été ; effondrement de l’immobilier, crise du subprime, ralentissement économique, flambée du pétrole… non, rien ne les arrête.
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Epargne
Optimisme des investisseurs… pessimisme des consommateurs
par Françoise Garteiser 29 octobre 2007Une séance en forme de réconfort pour les principales places mondiales vendredi. Après les soubresauts des jours précédents, les investisseurs ont eu un soudain besoin de câlins, de douceur et de nounours en guimauve… qu’ils sont allés retrouvés dans les résultats trimestriels des entreprises. Je ne vais pas me plaindre de voir enfin les marchés s’intéresser à ce qui devrait dicter leur évolution — c’est-à-dire les entreprises elles-mêmes.
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Connaissez-vous le Fedeuforizens Miraculis ? Il guérit les marchés américains de tous leurs maux : de la faillite d’un LTCM, de la crise des emprunts russes, des déficits budgétaires et commerciaux, de l’éclatement de la bulle du crédit subprime. Il prévient également des risques d’inflation, mais également de déflation, de stagflation (et de tous les autres types de "flation" que nous ne connaissons pas encore).
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S’il vous restait encore quelques bribes de "foi du charbonnier" dans l’aspect totalement aléatoire de l’évolution des indices boursiers, dans l’absence de tentative de manipulation des marchés par quelques très gros spécialistes des instruments dérivés (options, warrants, contrats à terme, swaps, etc.), les séances des vendredis 12 et 19 octobre ont de quoi faire chanceler vos convictions.
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L’approche de la Toussaint/Halloween, peut-être ? En tout cas, des fantômes baissiers semble revenir hanter les marchés — comme le disait le Guardian ce matin : "les prix des actions s’effondrent à Londres, dans un étrange écho du krach du Lundi Noir, en octobre 1987". Il n’y a pas qu’à Londres, que les actions chutent… et ce n’est pas réservé au lundi. La journée a été catastrophique vendredi, suite à de mauvais résultats trimestriels — et une semaine généralement triste du point de vue des statistiques économiques.
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Loin de subir une érosion de ses bénéfices, la banque d’affaires JP Morgan fait état d’un résultat net de 3,4 milliards de dollars au troisième trimestre, contre 3,3 milliards un an plus tôt. Avec un score de 97 cents par action, les profits dépassent très largement le consensus de Wall Street, situé autour de 90 cents… mais en matière de provisions pour créances douteuses, qui fixe les montants ?
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Nous avons été rapidement convaincu que le CAC 40 parviendrait sans trop de difficultés à préserver le support des 5 750 points — même si l’indice affichait jusqu’à 1,2% de repli en milieu d’après-midi et un niveau plancher de 5 739 points dans le sillage d’Alcatel-Lucent. La société a été sévèrement impactée par le profit warning de son concurrent suédois Ericsson (-25% à Stockholm). La moitié des pertes ont été comblées au cours de la dernière heure. Pendant ce temps, Wall Street s’employait à montrer le bon exemple après une entame de séance placée sous le signe d’un petit flight to quality (fuite vers la sécurité) au profit des marchés obligataires.
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Epargne
Une nouvelle définition de l’investissement éthique !
par Françoise Garteiser 15 octobre 2007Fin de semaine en demi-teinte sur les marchés — même si la plupart ont terminé dans le vert, grâce à de bons chiffres économiques publiés vendredi, la semaine a été difficile et les investisseurs semblent bien nerveux. Le CAC 40 a fini vendredi sur une baisse de 0,32% le mettant à 5 843,95 points — sur la semaine, il emmagasine au final une toute petite avancée de 0,01%. Les places de Londres et Francfort étaient à égalité, quant à elles, avec une hausse de 0,09% sur la journée pour le FTSE comme pour le DAX.
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Ah ! Qu’ils étaient rayonnants les visages des commentateurs vendredi soir au moment de la clôture de Wall Street ! Le S&P-500 venait de battre de 5 points son précédent record historique de la mi-juillet, et le Dow Jones effectuait une nouvelle incursion au-delà des 14 100 points (avant d’en reperdre une cinquantaine au cours de la dernière demi-heure). A n’en pas douter, la suite du quatrième trimestre 2007 s’annonçait glorieuse et les angoisses liées à la crise du subprime s’estompaient en même temps que les craintes de voir le marché du travail sombrer dans le sillage des transactions immobilières
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Pour résumer, trois des quatre premières puissances commerciales mondiales s’entendent comme larrons en foire pour propulser l’euro vers des sommets et plomber notre commerce extérieur et notre croissance… Mais à en croire la BCE, l’euro fort, c’est elle et l’inflation maîtrisée, c’est encore elle. Des affirmations qui font sourire alors qu’Alan Greenspan, champion tout catégorie de l’inflation monétaire, via des injections massives de liquidités d’octobre 1998 à janvier 2006, reconnaît — dans son dernier bouquin paru la semaine dernière — que ce sont les faibles coûts de production chinois qui sont à l’origine de la modération mondiale du prix des produits manufacturés.
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Poser comme nous l’avons fait ces derniers jours un diagnostic baissier — sans nuances — sur la foi d’une longue série d’indicateurs économiques pitoyables de part et d’autre de l’Atlantique… alors que la sévérité de la déprime dans le secteur immobilier aux Etats-Unis surprend jusqu’au plus pessimiste des spécialistes de la construction individuelle… et alors que le dollar vient de se désagréger de -6% au cours de l’été… c’était à l’évidence une commettre erreur de débutant.
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Si l’on envisage que la hausse du 1er octobre correspond à une volonté délibérée, à un plan préétabli, nous nous situons alors dans la pure manipulation des cours — et nous assistons à une tentative de substituer une bulle à une autre. Cela afin de générer un sentiment de richesse tout aussi fallacieux et au fondement aussi malsain (du point de vue économique — n’y voyez pas de jugement moral — que le précédent, s’agissant de l’extraction de valeur du patrimoine immobilier qui enferrait les ménages dans le piège de la dette à taux variable. Mais comme pour les narguer, Wall Street entonne son nouvel hymne à la joie : "la nouvelle bulle boursière déboule, laissez-vous emballer !"
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Fin de semaine difficile sur les marchés — avec une séance d’un rouge quasi-unanime de part et d’autre de l’Atlantique. Il faut dire qu’avec la vague de statistiques en tous genres qui s’est abattue sur l’économie vendredi, les investisseurs avaient fort à faire… et on ne peut pas les blâmer d’avoir choisi de baisser les bras, faute de savoir comment interpréter toutes ces données.