La nationalisation de Fannie Mae et Freddie Mac s’impose ni plus ni moins comme la plus massive de l’histoire du capitalisme : 5 000 milliards de dollars d’actifs sont concernés, et le Trésor américain s’engage sur le principe d’une recapitalisation à hauteur de 200 milliards de dollars "en cas de pépin". Cela équivaut à plus de 12 fois le coût final du sauvetage du Crédit Lyonnais et à 25 fois le "Kerviel" — une unité baroque qui représente environ huit milliards de dollars — pour situer ces montants qui défient notre imagination sur l’échelle du désastre financier
CAC 40
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Une baisse de 6,4% en une semaine à Paris et de 5,85% pour l’Eurotop 100, c’est sans précédent depuis septembre 2002 ou mars 2003. Les commentateurs vont tenter de justifier l’effondrement des places boursières par des ventes d’anticipation relatives à la publication des statistiques de l’emploi et par une réaction très négative à la forte hausse du taux de chômage (à 6,1% contre 5,7% en juillet)
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Mea culpa ! Je n’ai rien vu venir ! Je m’exprime aujourd’hui à la première personne du singulier car il n’est pas question d’associer l’ensemble de la rédaction des Publications Agora à mon erreur d’appréciation de la tendance sur les marchés au cours des dernières 48 heures
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Gustav n’a certes pas emporté les digues de la Nouvelle-Orléans mais il ne s’est pas contenté de lessiver les sols du delta du Mississipi ! Demandez leur avis aux spéculateurs qui avaient parié sur un scénario catastrophe, largement entretenu par les autorités fédérales et la quasi-totalité des médias — exception faite des portails d’information météorologiques qui ont très vite rétrogradé le septième cyclone de la saison en tempête tropicale
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La déferlante d’épithètes et de formules catastrophistes concernant la puissance destructrice du cyclone Gustav semblait un peu disproportionnée lundi soir à la lecture des premiers rapports émis par les stations météo de la Nouvelle-Orléans. Les journalistes qui s’étaient rendus sur place s’attendaient peut-être à couvrir en direct une nouvelle série d’événements spectaculaires mais probablement pas dramatiques puisque plus de 90% de la population avait volontairement quitté la région ou avait été évacuée sur ordre des autorités
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Nous avions découvert jeudi dernier avec une certaine incrédulité la révision de 50% à la hausse du PIB américain (de 1,9% à 3,3%) au second trimestre 2008. Nous avions immédiatement supposé qu’il y avait un "loup" mais sans parvenir à en apporter la preuve formelle, faute d’éléments de comparaison à l’échelle continentale ou de données précises concernant la nature des correctifs apportées aux statistiques initiales made in USA
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Hop ! Les marchés ont promptement repris le chemin de la baisse hier, après s’être offerts une trêve vendredi. Les financières sont revenues sur le devant de la scène — qu’elles n’ont d’ailleurs jamais quittée, ce sont juste les investisseurs qui ont regardé brièvement ailleurs –, les fondamentaux économiques se sont rappelés au bon souvenir des intervenants, bref, la tendance pessimiste reprend ses droits
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Depuis la mi-juillet, nous assistons à une amélioration des divers indices planétaires. Ainsi en ce qui concerne notre référence hexagonale, le CAC 40, il est passé de 4 040 à 4 400 points ce qui représente un rebond de 9%. Ne boudons pas notre plaisir mais regardons avec circonspection ce changement de situation
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Plus de monde chaque matin dans le métro, des nuits plus fraîches, nos bureaux qui se re-remplissent peu à peu, avec échanges chaque matin sur le thème du "alors, c’était bien les vacances ?"… Il règne comme un inéluctable parfum de rentrée, en ce moment. Nos banquiers centraux se sont eux aussi remis au travail — et on peut dire qu’ils ont du pain sur la planche (à billets). Ils se sont réunis à Jackson Hole, histoire de discuter un peu de la situation actuelle
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Impossible de lutter durablement contre les fondamentaux ! Déclin du dollar, hausse de l’or et du pétrole — ces tendances de fond ont repris leurs droits lors de la séance d’hier… tandis que les marchés mondiaux finissaient en ordre dispersé sur des statistiques peu encourageantes des deux côtés de l’Atlantique
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Afin que vous puissiez mieux vous représenter ce qui se passe en ce moment sur notre CAC 40, imaginez un mur d’escalade. Les acheteurs essayent de s’accrocher à la paroi de l’indice, regagnant péniblement du terrain pour tenter de sortir du trou dans lequel ils sont tombés. Mais cette paroi est rendue de plus en plus pentue par les vendeurs qui exercent une pression à la baisse. Au final les acheteurs lâchent prise petit à petit, reviennent à leur point de départ, puis glissent encore plus bas épuisés par l’effort fourni
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Les marchés ont tout du sportif du dimanche, en ce moment. Demandez-leur un effort soutenu — à la hausse ou à la baisse — et les voilà qui s’essoufflent, toussent et suffoquent après quelques foulées. Les indices mondiaux avaient pourtant enfilé la parfaite panoplie du marché baissier depuis le début de la semaine ; l’effondrement avait pris de la vitesse entre lundi et mardi, suite aux nouvelles alertes concernant le secteur bancaire et la crise des subprime
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Que s’est-il passé en notre absence ? Pas grand’chose sur les marchés actions, si l’on en juge par le niveau du CAC 40 : il clôturait vendredi à 4 453,62 points, soit une hausse de 0,74% sur la séance. Lorsque j’ai mis le point final à ma Chronique du week-end, le 2 août, l’indice national était à 4 390 points… Sur les marchés matières premières, par contre, ça roule et ça tangue
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Epargne
Nous avons caché nos graphiques boursiers sous la jaquette de notre roman estival
par Philippe Béchade 1 août 2008A partir de la semaine prochaine, La Chronique Agora prend ses quartiers d’été pour une quinzaine de jours. Compte tenu de la volatilité observée ces huit ou neuf dernières semaines, nous n’osons espérer que les marchés observeront une trêve — olympique — en notre absence, c’est pourquoi cette dernière édition du 1er août va être principalement consacrée à vous fournir des repères utiles en cas de nouveaux décalages indiciels sur les actions ainsi que des seuils clés concernant le pétrole, le dollar et les taux d’intérêt
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Epargne
Le marché tente de remonter mais l'or noir continue de couler dans ses veines
par Philippe Béchade 31 juillet 2008Nous parions sur une évolution favorable des marchés au cours des prochaines 48 heures, car les vendeurs à découvert ont tout intérêt à encourager le rebond indiciel le plus ample possible afin de réinitialiser des positions offensives à la baisse dans les conditions les plus avantageuses
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Les marchés tenaient la forme, avec seulement six valeurs terminant dans le rouge à la clôture pour le CAC 40. Les secteurs de l’automobile et des technologiques ont mené le bal… avec "des résultats conformes aux attentes" pour Yahoo! et "une perte moins importante que prévu" pour STMicroelectronics. Enthousiasmant, non
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Epargne
Quand même les hausses de taux deviennent de bonnes nouvelles, préparez les anoraks !
par Philippe Béchade 23 juillet 2008A notre avis, l’économie américaine n’échappera pas aux eaux glacées de la stagflation mais elle pourrait disposer du temps nécessaire pour se verser un peu d’eau sur la nuque avant de plonger, ce qui rendra sur le coup le choc thermique moins douloureux
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Le trou d’air de mercredi matin dernier — sur fond de rumeurs de faillite de grandes institutions financières américaines — a bel et bien été le dernier épisode de la phase de capitulation des cours amorcée, dans sa phase la plus aiguë, le 9 juillet dernier