Initialement prévue à 2,5%, la croissance du PIB a été révisée à 2% l’an prochain. Sachant quand même — soyons justes — que l’objectif pour cette année, à 1,4%, devrait être respecté. Au moins jusqu’à la prochaine révision, en tout cas. Les investisseurs se trouvent peu à peu à court de branches haussières auxquelles se raccrocher. Croissance US ? Non, dommage, ça ne va pas de ce côté-là. Croissance européenne ? Désolé, là non plus. Croissance française ? Nope, pas là non plus. Emploi ? Immobilier ? Résultats trimestriels
CAC 40
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Le Dow Jones a perdu 1,39%, à 10 271,21 points. Le Nasdaq perdait quant à lui 1,66%, clôturant à 2 178,95 points. Enfin, le S&P 500 a terminé à 1 075,63 points, soit une chute de 1,69%. En cause ? Surprise surprise… l’emploi américain est en baisse ! On a enregistré 500 000 demandes d’allocations chômage la semaine dernière aux Etats-Unis — alors que le consensus tablait sur une baisse, à 476 000
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Epargne
Pétrole et consommation américaine en disent long sur l'économie mondiale
par Françoise Garteiser 19 août 2010L’une des grandes raisons de la baisse d’hier était le pétrole — un autre indicateur des attentes de crise : l’économie ralentit, elle consomme donc moins de pétrole… Et inversement : si la consommation de pétrole baisse, c’est que l’économie ralentit. Or les stocks de brut américains ont atteint un sommet historique la semaine dernière, selon l’Agence américaine d’information sur l’énergie. Plus précisément, selon le site Investir.fr, "les réserves de brut ont diminué de 800 000 barils la semaine dernière, alors que le marché anticipait un repli d’un million de barils
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"Big names beat expectations" (les grands de l’économie mondiale ont fait mieux que prévu). C’est ainsi que le Financial Times a résumé la fin de la période de publications des résultats des sociétés pour le deuxième trimestre. Cette période de publications a permis, comme je le pensais, un soutien aux indices mondiaux… ce qui s’est traduit par une progression sur le mois de juillet de 5,8% du CAC 40, et de 5,3% pour le Mid & Small 190.
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Au deuxième trimestre, le PIB chinois a en effet atteint 1 336,9 milliards de dollars contre 1 288,3 milliards pour celui du Japon. Si, sur un semestre le PIB de l’Archipel reste supérieur à celui de son challenger, il y a toutefois peu de chance que le Japon réussisse à conserver sa place. Malgré une baisse de régime, en rythme annuel, la Chine a enregistré une croissance de 10,3% au deuxième trimestre, contre 0,4% pour le Japon"
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Cette Chronique du week-end sera un peu plus courte que d’habitude, parce que votre correspondante est… en week-end. Et l’économie, la finance, les marchés tendent à perdre de leur pressante importance lorsqu’on est assise à la terrasse d’un café non loin de la place Sainte-Catherine, à regarder les passants qui vont et viennent sur le pavé bruxellois. Tout de même, je ne peux m’empêcher de me demander ce que nous réserve le mois d’août. Les points de bascule boursiers semblent se produire pendant l’été, ces dernières années — soit à la hausse, soit à la baisse
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Epargne
Sueurs froides : et si l’été 2010 se mettait à ressembler à 2009 ?
par Philippe Béchade 30 juillet 2010Nous avons bien compris que l’imposture médiatique des stress tests, suivie presque immédiatement par l’enterrement des mesures de sécurisation du système financier les plus impopulaires auprès des banques (le projet Bâle III), marquent la volonté des banques centrales — cette fois-ci, c’est la BCE qui s’y colle — de prendre toutes les mesures et de consentir à tous les renoncements propres à soutenir les marchés. Cela avait fantastiquement fonctionné durant l’été 2009. Avouez qu’il était tentant de rejouer la même partition dans un marché déserté par une majorité d’opérateurs… D’autant qu’il est aisé de le manipuler à sa guise lorsque certaines firmes produisent entre 20% et 50% des ordres exécutés au quotidien sur les marchés (y compris les dérivés de type ETF et CFD)
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Epargne
Chômage US : il existe une menace pire que la World Company
par Philippe Béchade 29 juillet 2010L’emploi demeure la variable d’ajustement favorite — et la plus efficace — des multinationales. Il serait facile de les stigmatiser si ce genre de comportement restait circonscrit, disons, aux entreprises phares du S&P 500. Mais ce n’est pas le cas : les méchantes World Companies que beaucoup de médias dénoncent ne détiennent pas — et de très loin — le monopole des licenciements pour motif économique : si neuf millions d’Américains ont perdu leur emploi depuis le début de l’hiver 2007, c’est que les PME-PMI ont elles aussi fortement dégraissé
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La hausse de vendredi à Wall Street s’est jouée sur un coup de dés. Le "double six" salvateur, le véritable catalyseur du rebond fut en fait l’explosion à la hausse du titre Genzyme : +20% en quelques secondes vers 19h, suite à une information parue sur l’édition en ligne du Wall Street Journal faisant état de discussions informelles avec le laboratoire français Sanofi-Aventis en vue d’un rapprochement. Voilà que la fièvre des OPA réveillait soudain Wall Street qui somnolait depuis l’ouverture et ne s’enthousiasmait guère pour l’actualité du jour
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Epargne
Plus cela paraît impossible, moins le marché y échappe !
par Philippe Béchade 23 juillet 2010Les investisseurs n’avaient pas bronché lors de la parution des inscriptions hebdomadaires au chômage américain. Elles ont pourtant grimpé de 37 000, à 464 000, alors que le consensus tablait sur 445 000. Il est difficile d’invoquer le fait accompli car ces chiffres sont vraiment mauvais, quelle que soit l’interprétation que l’on en fasse. Le nombre d’heures travaillées — l’une de nos principales références "dures" — aux Etats-Unis n’a pas progressé et stagne autour de 34 heures par semaine. Il faudrait aller bien au-delà des 35 heures (rendons-les obligatoires, les travailleurs américains y gagneront 3% de salaire !) et même des 40 heures pour que les entreprises recommencent à embaucher
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A Wall Street, les investisseurs ont bu le calice jusqu’à la lie — le S&P 500 a chuté au final de 1,3% — parce que les vieilles formules magiques ne fonctionnent plus. Ben Bernanke a eu beau réaffirmer devant la commission bancaire du Sénat US que les taux resteront "très bas très longtemps", cela ne suffit plus à restaurer la tendance haussière dans les secondes qui suivent. Ce discours était plaisant en 2009 : la reprise s’amorçait et les marchés faisaient le pari qu’elle serait auto-suffisante dès 2010, au plus tard en 2011. Mais Ben Bernanke affirme désormais qu’il n’en est rien et que les incertitudes sur le niveau de la croissance sont "exceptionnellement élevées"
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De nombreux articles fleurissent dans la presse économique, évoquant le danger d’une déflation. La décrue de la masse monétaire M3, qui mesure la monnaie fiduciaire en circulation et la masse des emprunts contractés par les agents économiques, étaye cette hypothèse qui tétanise les marchés… mais les détenteurs d’or ne bronchent pas
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L’insistance des commentateurs à marteler l’impact positif des bons résultats d’Alcoa — qui auraient dopé les marchés mardi — apparaissait d’ailleurs quelque peu étrange. Les chiffres d’Alcoa étaient connus des opérateurs asiatiques, mais toutes les places de la zone avaient clôturé dans le rouge (et Shanghai avait même perdu 1,6%). Wall Street les connaissait également mardi matin… Cependant, tous les indices américains se repliaient doucement en pré-ouverture, et l’Europe rouvrait inchangée
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Epargne
Si Mao avait vu sa banque mobiliser 400 milliards de dollars…
par Philippe Béchade 12 juillet 2010Tout va bien se passer au second semestre, martèle J.C. Trichet… La consommation américaine va demeurer suffisamment vigoureuse selon M. Fisher, de la Fed… La croissance mondiale va dépasser les attentes en 2011 selon le FMI… La Chine ne connaîtra pas de coup de frein conjoncturel majeur dans un avenir prévisible — et l’introduction de la Banque agricole de Chine (l’Agricultural Bank of China a été fondée par Mao dans les années 50) a été sur-souscrite 20 fois. Ce phénoménal succès résulte d’abord d’une participation record des banques occidentales ; les épargnants chinois, quant à eux, boudent l’opération. Jugeraient-ils que cette méga-banque, avec ses 320 millions de clients (plus que de citoyens américains sur le sol des Etats-Unis), n’est pas particulièrement sexy
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Epargne
Un nouveau type de défi pour Paul le Poulpe : prédire le sens des prochains délires de Wall Street
par Philippe Béchade 9 juillet 2010La population des pays développés vieillit et souffre dans sa chair… il y a de plus en plus d’acheteurs solvables dans les pays émergents… des systèmes de santé plus élaborés (et protecteurs) voient le jour en Chine et en Amérique du sud : rien que du bonheur pour les leaders mondiaux de l’industrie du médicament. Malheureusement, il ne faut pas trop compter sur eux pour créer de l’emploi. Le géant pharmaceutique américain Merck (qui vient de fusionner l’an dernier avec son concurrent Schering-Plough) annonçait ce jeudi la fermeture de huit sites de recherche et huit sites de production (il faut certainement supprimer quelques doublons). La facture sociale s’annonce particulièrement salée
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Après avoir manqué de peu l’inscription d’une huitième séance de repli consécutive la veille, alors que les opérateurs ne semblaient ne rien discerner qui puisse les sortir de leur déprime, il a suffi que la banque State Street révise ses estimations de résultats du deuxième trimestre à la hausse pour que Wall Street explose de +3%. Si le Dow Jones prend "seulement" 2,8%, la barre symbolique des 10 000 points est refranchie — et 28 titres sur 30 terminent dans le vert. Plus volatil, le Nasdaq s’envole de 3,15% (+65 points à 2 160 points) avec un ratio hausses/baisses de 95/5
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Epargne
Du grabuge dans les vestiaires… de lourdes sanctions menacent le dollar
par Philippe Béchade 7 juillet 2010Le changement d’ambiance sur les places européennes (elles affichent +2,8% en moyenne) en 24 heures est assez saisissant. Il tranche avec la morosité la plus complète qui régnait la veille, alors que les marchés américains étaient fermés et qu’il n’y avait ni bonnes ni mauvaises nouvelles pour justifier une variation de 0,5% (à la baisse) en clôture
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Epargne
L’Oncle Sam s’apprête derechef à faire les poches du reste de la planète !
par Philippe Béchade 6 juillet 2010La liste des municipalités en situation de faillite comptable est aussi épaisse que le dossier Madoff. Cette comparaison n’est d’ailleurs pas fortuite car le budget des collectivités locales (nous parlons de villes comme Détroit, Sacramento, New York et de milliers d’autres plus ou moins célèbres) est une véritable arnaque pyramidale à la puissance 10. L’insolvabilité qui était encore l’exception en 2006 — à part la Nouvelle-Orleans dévastée par Katrina — est devenue la règle. L’encours des "muni-bonds" dépasse largement les 2 500 milliards de dollars. Il se présente le plus souvent sous forme de produits structurés complexes (de type VRDO, TOB ou ARS), lesquels sont devenus totalement illiquides, comme de vulgaires subprime californiens