La Banque du Japon ne voulait à aucun prix d’un dollar sous les 83 yens… le voici qui teste 82,2. Les cambistes pensaient voir la BCE s’inquiéter de l’enfoncement des 1,38/euro mais le voici 24 heures plus tard sous les 1,40/euro. Il faut bien que quelqu’un "paye pour voir". Ce sont les derniers vendeurs qui vont régler l’ardoise : leurs graphiques leur disent de vendre, les fondamentaux vont dans le même sens, la spirale baissière s’emballe, les esprits s’échauffent… et voici que retentit la fin de la récré
Bernanke
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Quel dommage, ce Jérôme Kerviel. Un si beau jeune homme. Avec un avenir si prometteur. Rappelons — pour ceux qui étaient sur la planète Mars ces derniers jours — que Kerviel est le trader de la Société Générale qui a perdu 4,9 milliards d’euros en trades non-autorisées. Voilà que le malheureux doit faire face aux conséquences de ses actes. Le problème, c’est que ça ne lui a guère plu. Et à notre avis aussi, la sanction était inappropriée
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Epargne
Fossoyeurs de devises contre Bisounours à lunettes roses
par Philippe Béchade 7 octobre 2010La croissance américaine tend vers zéro d’ici la fin de l’année. C’est tout du moins ce que suggère un rendement de 1,17% sur les taux à cinq ans aux Etats-Unis — plus faible encore que celui observé au plus fort de la crise en décembre 2008 (1,25%). Wall Street fait cependant comme si les profits des entreprises allaient s’envoler au cours des prochains mois… quand bien même les ventes stagneraient tandis que les marges ont recommencé à se contracter au milieu de l’été
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Est-ce que les paroles ou les actions d’un président de la Réserve fédérale — même s’il est intelligent et bien intentionné, comme l’est sans doute Ben Bernanke — ont la moindre chance de contrecarrer les forces naturelles de l’entropie économique ? Ou pour poser la question différemment, un homme peut-il réellement changer le cours d’une économie de 13 000 milliards de dollars
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Le système financier américain détient encore des centaines de milliards de dollars de dette hypothécaire qui ne sera pas remboursée. Qui absorbera ces pertes ? Les autorités ont déjà été claires : ce ne sera pas les grandes banques. Elles ont donné du cash et du crédit à ces banques en faisant semblant que tout allait bien. La Fed elle-même a déjà acheté une bonne partie des créances hypothécaires pourries des grandes banques ; elle les détient dans ses coffres et les appelle des "actifs"
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Epargne
Puisqu'on vous dit que ce n'est PAS un problème de liquidités !
par Bill Bonner 1 septembre 2010Les grands économistes et les autorités ont cru qu’un problème de "liquidités" bloquait temporairement le flux de cash et de crédit. Ils pensaient que ce problème pouvait être résolu en rendant disponible encore plus d’argent. C’est pourquoi la Fed a acheté pour 1 400 milliards de dollars supplémentaires d’"actifs" douteux du secteur bancaire. Elle voulait s’assurer que les banques avaient de l’argent à prêter. Eh bien, à présent, les banques ont abondance de liquidités. Les entreprises aussi sont riches de cash. Même les ménages recommencent à épargner
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Vendredi, les places mondiales attendaient avec impatience le PIB américain. Les investisseurs n’auront pas été déçus ; le PIB a été révisé à la baisse comme prévu… à 1,6% en nouvelle estimation contre 2,4% annoncés à l’origine. Passons sur le fait que ce chiffre a été amputé d’un tiers, ce qui est quand même coquet — et réjouissons-nous : les choses auraient pu être pires ! On attendait 1,4%
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Vous vous rappellerez que M. Bernanke est celui qui avait prévenu le Congrès US qu’on "n’aura peut-être plus d’économie d’ici lundi" si le Congrès n’approuvait pas une loi fournissant renflouages et secours. Et maintenant qu’il a doublé la masse monétaire américaine à la Fed… et encouragé le gouvernement à mettre en danger 10 000 milliards de dollars dans divers renflouages, garanties et projets de dépenses… il est perplexe. Où est la reprise
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A Wall Street, les investisseurs ont bu le calice jusqu’à la lie — le S&P 500 a chuté au final de 1,3% — parce que les vieilles formules magiques ne fonctionnent plus. Ben Bernanke a eu beau réaffirmer devant la commission bancaire du Sénat US que les taux resteront "très bas très longtemps", cela ne suffit plus à restaurer la tendance haussière dans les secondes qui suivent. Ce discours était plaisant en 2009 : la reprise s’amorçait et les marchés faisaient le pari qu’elle serait auto-suffisante dès 2010, au plus tard en 2011. Mais Ben Bernanke affirme désormais qu’il n’en est rien et que les incertitudes sur le niveau de la croissance sont "exceptionnellement élevées"
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L’Amérique dépense des milliers de milliards de dollars qu’elle ne possède pas. Elle promet de dépenser encore des dizaines de milliers de milliards de dollars supplémentaires dans les années à venir. Elle n’aura pas cet argent non plus. Mais Ben Bernanke les possède… et on attend de lui qu’il les dépense. La situation économique empire — ou en tout cas ne s’améliore pas — et comme les conditions budgétaires des Etats-Unis se détériorent, Helicopter Ben va certainement voler au secours du pays avec quantité de "réponses politiques" qui vont toutes se résumer en quelques mots : imprimer des dollars
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Je ne l’ai pas entendu directement, mais j’ai lu que Ben Bernanke, président de la Réserve fédérale satanique, avait admis que "la situation budgétaire [des Etats-Unis] s’est détériorée de manière inquiétante depuis le début de la crise financière et de la récession". Bien évidemment, ni lui ni la Réserve fédérale ne vont en porter la responsabilité, même s’ils sont les seuls responsables, et il dit que le problème, c’est la situation budgétaire du gouvernement, puisque "l’augmentation exceptionnelle du déficit a en grande partie reflété les effets d’une économie faible au niveau des revenus d’impôts et des dépenses, ainsi que les actions politiques nécessaires prises pour éviter la récession et stabiliser les marchés financiers"
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Epargne
Si Bernanke lui même n’y croit plus, l’euro est proche d’un rebond
par Philippe Béchade 25 juin 2010Le niveau actuel du dollar devrait donc constituer un avantage pour les valeurs françaises — mais l’évolution du CAC 40 ne confirme pas cette hypothèse. Les investisseurs ont de bonnes raisons de penser que les marchés sont correctement valorisés. Vous ne trouverez plus que quelques incorrigibles optimistes pour penser que les anticipations de croissance économique formulées au début de l’été 2009 concernant 2010 et 2011 ont encore des chances de se matérialiser. Pourtant au moins un argument auquel nous ne pouvons rester insensibles : le plan de relance de Barack Obama, d’un montant de 750 milliards de dollars […] mais s’il est bien quelqu’un qui n’envisage aucune embellie de l’économie américaine dans un avenir prévisible, c’est Ben Bernanke
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Goldman affirme qu’il était parfaitement légal de structurer, comme elle l’a fait, l’accord avec la Grèce. De plus, les autorités de Bruxelles étaient au courant depuis des années… et semblaient même approuver. Les Etats membres étaient autorisés à "utiliser des produits dérivés pour ajuster les ratios de déficit", a révélé le Financial Times. Goldman s’est organisé afin qu’Athènes échange des liquidités contre un flux de revenus provenant de la titrisation des revenus d’un aéroport et de la loterie nationale. S’agissait-il de dette ou de valeur ? Goldman a-t-il prêté à la Grèce… ou a-t-il acheté une part du patrimoine national
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Le véritable état de l’économie réelle, c’est bien le dernier sujet dont les marchés ont envie de se soucier. Le diagnostic de Ben Bernanke devrait pourtant leur donner à réfléchir : le président de la Fed ne cesse de répéter que la reprise est poussive — mais d’où sort donc cette hausse de 5,6% du PIB américain, chiffre révisé de 5,9% estimé précédemment ? Il affirme aussi que l’emploi se stabilise (la durée moyenne du chômage s’allonge, le temps de travail s’amenuise, la masse salariale se contracte)… Pourtant, les marché continuent de faire comme si le rebond économique suivait le modèle des sorties de récession de 1993 et 2003
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Epargne
La tragédie grecque n’a pas fini de faire rire les Chinois
par Philippe Béchade 26 mars 2010Le marché a des sujets d’inquiétude immédiats, qui doivent beaucoup faire sourire du côté de la Chine, qui a toujours pris l’Europe pour un nain politique. Jean-Claude Trichet a ouvertement critiqué le possible recours à l’intervention du FMI prôné par l’Allemagne dans le cadre d’un accord de refinancement de la dette grecque — un problème qui devrait se résoudre au sein du périmètre de l’Eurozone, laquelle ne devrait pas fuir ses responsabilités
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Les prix augmentent en Inde — alimentés par le coût élevé de la nourriture. Grâce en partie à une politique gouvernementale désastreuse consistant à encourager l’utilisation excessive d’engrais chimiques, les prix de l’alimentation grimpent en flèche. Dans un pays pauvre, l’alimentation représente une plus grande part du budget familial que dans un pays riche. L’IPC indien grimpe de 11% environ. Les actions ont elles aussi grimpé la semaine dernière — en grande partie grâce aux bons sentiments inspirés par Ben Bernanke. Le chef de la Fed a fait savoir que si l’économie retombe dans la récession, ce ne sera pas de sa faute
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Les revenus des ménages américains stagnent depuis 10 ans. Les actions ont subi une décennie perdue, elles aussi. Et Ben Bernanke déclare maintenant qu’il faut être prudent… parce que la reprise est loin d’être acquise. Le chef de la Fed n’en a pas la moindre idée. Mais les citoyens moyens savent ce qui se passe. Ils savent combien il est difficile de trouver un emploi. Si on est dans le secteur immobilier… ou qu’on a seulement un an ou deux d’université derrière soi… on n’a vraiment pas de veine. L’âge de la retraite pourrait arriver avant que l’on retrouve un travail
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Epargne
La récréation boursière sous azote doit continuer… foi de "Big Ben"
par Philippe Béchade 25 février 2010Le patron de la Fed a vu le moral des troupes décliner depuis un mois et les indices piquer du nez à la moindre mauvaise nouvelle. Il s’est donc empressé de remettre les pendules à l’heure (d’où ce surnom de "Big Ben", parce qu’avec lui, c’est toujours l’heure pour ses potes de Wall Street d’aller chercher du cash gratuit auprès de la Fed !) en réaffirmant que les taux resteront bas pour "une période de temps très étendue". Pour bien illustrer son propos, il invoque des usines qui tournent au ralenti, une inflation maîtrisée. Il mentionne aussi une reprise fragile qui n’est pas encore autonome ("notoirement incapable de s’auto-entretenir", pour rester plus fidèle au texte original) et devra être soutenue par des moyens monétaires appropriés et une politique monétaire non restrictive