La manipulation des prix et la falsification des marchés sont une perversion. Plus les truqueurs sont libres d’agir, moins les marchés peuvent nourrir le dynamisme entrepreneurial. Pourtant, tragiquement, plus les truqueurs sont libres d’agir, plus ils arguent pour le besoin de truquages encore plus envahissants et extrêmes.
Barclays
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▪ La semaine dernière, les saints des banques centrales de Chine, d’Europe et du Royaume-Uni ont déclaré qu’ils accompliraient ce qui ne peut qu’être un miracle. L’économie mondiale grince, hoquette et tremble parce qu’elle a été empoisonnée par une trop forte dose de dette. Les banquiers centraux proposent un antidote — plus de dette !
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Philippe Béchade
J.P. Morgan, Barclay’s… les banksters font à nouveau parler d’eux !
par Philippe Béchade 29 juin 2012▪ Certains de nos lecteurs ont ouvert de grands yeux il y a tout juste un mois lorsque nous avions consacré quelques paragraphes à la « baleine de Londres ». Nous avions indiqué que les pertes subies par J.P. Morgan dépasseraient de très loin les 2,5 milliards de dollars pudiquement avoués initialement sur les dérivés de dettes souveraines européennes.
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Henry Paulson vient d’être incisif au sujet du numéro un mondial de l’assurance AIG. Coupant court aux rumeurs d’intervention du Trésor US et de la Fed pour éviter une faillite retentissante, et alors que tout projet de reprise ou de sauvetage par un chevalier blanc du secteur privé est désormais enterré, il réaffirme que l’argent public n’a pas pour objet de sauver la mise aux entreprises qui se sont fourvoyées sur le marché du crédit
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Comme nous le pressentions dès mercredi matin — il n’était pas besoin de faire preuve d’un sixième sens très aiguisé –, J.C. Trichet a réaffirmé l’instauration d’un "état d’alerte élevé" à la BCE depuis le début du mois de juin. Cette expression avait été choisie pour indiquer aux marchés qu’elle se préparait à agir… et le message a été bien interprété
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Peut-être veut-on nous faire croire que tout rentre dans l’ordre, que cette fameuse crise du subprime est finalement en train de s’arranger. Je n’y crois pas. Pas encore, pas aussi vite, pas pour l’instant. D’ailleurs nombre de financières ont annoncé des pertes ces dernières semaines, preuve que tout n’est pas dévoilé
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Lorsque l’on ne peut plus compter que sur les mauvaises nouvelles pour espérer un rebond de Wall Street, c’est que le climat boursier est manifestement déréglé. Le rebond des indices américains (1,5% en moyenne à la mi-séance) a coïncidé avec la résurrection des espoirs de détente des taux de la Fed le 11 décembre prochain, consécutif à la publication de deux très mauvaises statistiques conjoncturelles mardi après-midi.
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Le rebond des places boursières s’est soudain enrayé ce jeudi, alors que la thématique du subprime revenait au premier rang des préoccupations des opérateurs. Ceci fait suite à l’annonce par Barclays de nouvelles dépréciations d’actifs obligataires à hauteur de 1,3 milliard de livres sterling (au lieu des cinq milliards de livres redoutés).
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Les commentaires rassurants au sujet de la non-contagion supposée de la crise immobilière aux Etats-Unis — et de son corollaire, le subprime — sont désormais un sujet de moqueries. Ils concernent surtout le public le plus naïf qui se ruait ces derniers temps sur les technologiqueset le marché chinois. Certaines banques osent même — à l’image de Lehman Brothers — évoquer l’émergence d’un problème plus sérieux, plus global et d’une défiance générale des investisseurs plus préoccupante que celle occasionnée par la découverte de la faillite virtuelle du fonds LTCM en octobre 1998.