Pauvre vieil Alan… Nous avons presque pitié de lui… "Le Maestro mis à mal", titrait le Financial Times vendredi. Nous avons souvent eu envie de le mettre à mal, en ce qui nous concerne. Mais maintenant que d’autres s’en chargent… nous avons pitié de la vieille canaille. M. Greenspan a défendu son héritage. Il avait raison 70% du temps, a-t-il dit. Les 30% restants, il s’est trompé. Pas mal, pas mal. Dommage que ce soit faux
Alan Greenspan
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Les chiffres parus hier aux Etats-Unis n’ont eu que peu d’impact sur le dollar qui oscille depuis 24 heures entre 1,4830 et 1,4870 euro. Le mouvement de rebond du billet vert était largement amorcé avant la publication du PPI et les chiffres de la production industrielle aux Etats-Unis. Cette dernière n’a augmenté que de 0,1% en octobre, soit nettement moins que prévu par les analystes
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Voilà que l’on nous refait le coup du trader fou qui aurait réussi à échapper à la vigilance de sa hiérarchie et fait perdre 10 millions de dollars à son employeur, courtier pétrolier londonien dénommé PVM Oil Futures. Le Kerviel local dont le nom vient d’être jeté en pâture à l’opprobre planétaire s’appelle Steve Perkins. Il serait coupable d’avoir exécuté une série de transaction non autorisées et illégales
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N’êtes-vous pas troublé par les similitudes existant entre les études économiques des banques opérant au Japon il y a une quinzaine d’année et celles qui font dans la surenchère en matière d’optimisme depuis le début du mois d’avril aux Etats-Unis ? Et le procédé actuel — consistant à nier les évidences qui fâchent — est presque une copie conforme de ce qui se pratiquait à l’époque : minoration systématique de l’impact du negative equity immobilier sur le train de vie des ménages, évocation récurrente de la stabilisation du marché du travail
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Trois semaines après l’installation de Barack Obama à la Maison Blanche, il devient clair pour Wall Street que la nouvelle administration américaine ne bénéficie d’aucun état de grâce et que sa détermination à combattre la crise suscite de plus en plus de scepticisme. C’en est même à croire que plus Timothy Geithner affiche sa volonté de bien faire, plus les marchés se montrent exigeants sur le pourquoi du comment… ce dont ils se fichaient éperdument lorsqu’Alan Greenspan encourageait le gonflement de toutes les bulles spéculatives de la création sur fond de déficits budgétaires galopants
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Hier, Barack Obama pressait une nouvelle fois les sénateurs américains de voter immédiatement l’adoption du plan de relance économique […] Son coût total a été ramené à 780 milliards de dollars alors que la Chambre des représentants a déjà approuvé un montant de 819 milliards de dollars. Qui pourra nous expliquer quel est l’avantage d’adopter une solution consistant à offrir l’argent des contribuables aux banques au prétexte de les sauver par rapport à une nationalisation pure et simple du secteur bancaire
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Epargne
Le grand complot des avatars met la finance mondiale au rencard
par Philippe Béchade 8 janvier 2009Bill Bonner évoquait hier la visite de notre belle planète bleue par de gentils voyageurs de l’espace. Il y a fort à parier qu’ils reprendront leur vaisseau interplanétaire juste avant d’être tentés de s’enrichir à bon compte en profitant du manque de jugeote de la plupart des habitants de la Terre s’agissant des questions d’argent. D’ailleurs, qu’auraient-ils pu faire de liasses de dollars fraîchement imprimées
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Cela ne fait aucun doute : la faillite de Lehman va en entraîner d’autres. Alan Greenspan, qui est le mieux placé pour évaluer les conséquences de l’éclatement de la bulle du crédit qu’il a si activement contribué à créer, accuse maintenant les banquiers — les principaux partenaires de la Fed qui n’a rien vu — d’avoir détourné et perverti le système, sous-entendu, le sien
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Henry Paulson vient d’être incisif au sujet du numéro un mondial de l’assurance AIG. Coupant court aux rumeurs d’intervention du Trésor US et de la Fed pour éviter une faillite retentissante, et alors que tout projet de reprise ou de sauvetage par un chevalier blanc du secteur privé est désormais enterré, il réaffirme que l’argent public n’a pas pour objet de sauver la mise aux entreprises qui se sont fourvoyées sur le marché du crédit
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Alan Greenspan prédit que le marché immobilier américain va atteindre son plus bas début 2009… ce qui nous garantit que ce ne sera pas le cas. Quelles que soient les vertus dont Greenspan ait pu faire étalage au cours des 19 années qu’il a passées sous le titre de bureaucrate le plus célèbre des Etats-Unis, la clairvoyance n’en a jamais fait partie. En réalité, la médiocrité de ses pouvoirs de prédiction est désormais légendaire
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Comme nous le pressentions dès mercredi matin — il n’était pas besoin de faire preuve d’un sixième sens très aiguisé –, J.C. Trichet a réaffirmé l’instauration d’un "état d’alerte élevé" à la BCE depuis le début du mois de juin. Cette expression avait été choisie pour indiquer aux marchés qu’elle se préparait à agir… et le message a été bien interprété
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Même si le spectre d’un krach systémique terrassant le monde financier s’est éloigné, il faut s’habituer à une année ponctuée de chutes et de rechutes… dues à de mauvaises nouvelles qui s’accumulent sur le secteur financier — et bancaire notamment.
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Fut un temps ou le capitalisme à l’américaine ressemblait à un combat à mains nues — un match de boxe thaï où les compétiteurs se frappaient mutuellement jusqu’à ce qu’un vainqueur émerge. Mais le capitalisme à l’américaine moderne ressemble plus à un atelier d’arts plastiques dans l’une des luxueuses écoles maternelles de Manhattan. Toutes les créations "artistiques" des enfants dorlotés — peu importe qu’elles soient ineptes ou laides — attirent les félicitations de la maîtresse d’école. En fait, le moindre grognement justifie des louanges… et le moindre bobo fait apparaître un sparadrap.