Plaignez les riches. Plaignez les PDG. Plaignez les capitalistes. Pauvre Warren. Il en est à ses derniers 25 milliards. Quant à Bill Gates, c’est à peine s’il peut garder la tête haute : son trésor est passé à 18 milliards de dollars à peine. Faites une recherche Google sur le scandale AIG — vous obtiendrez 621 000 pages trouvées. Hélas, être riche n’est plus aussi facile ou amusant qu’auparavant
AIG
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Vous avez pu croire durant 24 heures que la planète avait cessé de marcher sur la tête — mais c’était compter sans AIG qui révèle le versement 165 millions de dollars de bonus à ses plus hauts dirigeants… lesquels ont fait couler le n°1 mondial de l’assurance (renfloué pour une somme provisoire de 180 milliards de dollars prélevée sur l’argent des contribuables)
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Les investisseurs se demandaient il y a tout juste une semaine si espérer un rebond avait encore un sens. Ils sont encore très inquiets au sujet de la santé de l’économie — mais ils peuvent à présent imaginer que les marchés commencent à entrevoir une embellie. Cela dit, les indices boursiers ne sont pas encore sortis de leur tendance baissière
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La semaine a apporté des nouvelles traîtreusement bonnes — le rebond tant attendu semble être en cours. Les actions dans le monde entier ont perdu plus de la moitié de leur valeur sans un seul rally convaincant. Il en faut un depuis longtemps — c’est peut-être celui-ci. Pour autant que nous puissions en juger, les actions n’ont aucune bonne raison de rebondir. Le chômage continue de grimper et les ventes continuent de chuter
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General Motors a des amis hauts placés… prêts à peser dans la balance de la justice de M. le Marché. Le constructeur a déjà emprunté 13,5 milliards de dollars. Il demande 30 milliards supplémentaires. Mais quel benêt irait prêter 30 milliards de dollars à une entreprise dont les auditeurs s’inquiètent de la voir faire faillite ? D’un autre côté, qui prêterait de l’argent à AIG à quatre reprises
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L’économie tout entière menace d’être ruinée par la devise fiduciaire — de l’argent créé "en l’échange de rien" provenant des banques centrales […] Neuf pays — un bloc est-européen — se sont rassemblés et sont venus trouver le Conseil de l’Europe pour lui demander de l’aide. Ils ont déclaré avoir besoin de 380 milliards de dollars pour se sortir de cette crise. Angela Merkel, parlant au nom des Français et des Allemands, a dit non
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HSBC ferme toutes ses activités de finance de consommation aux Etats-Unis — environ 600 agences dans le pays. La Californie déclare subir "une avalanche de pertes d’emploi". Partout aux Etats-Unis, les allocations chômage sont à des sommets records. AIG reçoit 30 milliards de dollars de renflouement supplémentaires. Selon le New York Times, l’opération reviendrait à "étayer un château de cartes"
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Le CAC 40 affiche désormais -58% par rapport à ses sommets de l’été 2007, -50% par rapport à son zénith de la mi-mai 2008 et -19,8% depuis le 1er janvier. L’indice se retrouve déjà en situation d’aligner un neuvième mois de repli sur une série de 10 et un septième consécutif : la dégringolade s’apparente à un puits sans fond
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Le coup de massue qui s’est abattu sur les places occidentales vendredi provenait du département du Commerce américain avec une révision à la baisse du PIB américain : -6,2% contre -3,8% en première estimation. Ce chiffre fait immédiatement penser à une dépression plutôt qu’à une récession, surtout si l’on tient compte d’une consommation des ménages qui s’effondre
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Les ventes de maisons anciennes aux Etats-Unis ont chuté de 5,3% en janvier par rapport à décembre. Il y a à présent moins de ventes qu’à tout autre moment de ces 10 dernières années. Le prix médian d’une maison ancienne est 26% sous son sommet, nous dit-on. Mais en dépit des mauvaises nouvelles, les Américains ne sont pas tout à fait en "mode dépression"
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L’administration Obama évite soigneusement d’évoquer l’hypothèse d’une nationalisation de groupes bancaires — même si en pratique, et avec bientôt 40% du capital, Citigroup est bel et bien placé sous la tutelle de l’Etat pour une durée indéterminée. Le Dow Jones a également bénéficié du rebond de General Motors (+25,4%) qui est sur le point d’aboutir à un accord avec les syndicats automobiles
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Ceux qui, comme nous, ont suivi l’inexorable agonie de Wall Street hier soir doivent commencer à se convaincre que ni la bonne volonté repentante de Timothy Geithner… ni les escadrons d’hélicoptères de la Fed, remplis de liasses de 100 $ fraîchement imprimées par le Trésor US… ni les plans de soutien aux emprunteurs en difficulté ne tireront les banques américaines du bourbier des créances douteuses
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Tandis que le nombre de victimes augmente, et que Lower Manhattan devient une vaste scène de crime, votre chroniqueur a de plus en plus peur de feuilleter son Wall Street Journal la nuit […] En fin de semaine dernière, par exemple, nous avons appris que AIG, Citigroup et plusieurs autres institutions financières en difficulté, avaient arnaqué le gouvernement de plusieurs milliards de dollars, alors que le gouvernement tentait de les sauver
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Epargne
Trou noir de la dette américaine : le point de non-retour
par Philippe Béchade 29 septembre 2008Alors que les marchés se sont montrés incapables d’évaluer le juste prix des actifs tels que les dot.com, les biotechs ou les dérivés de crédit depuis 1998, les voici à présent incapables d’évaluer — au terme d’une folle décennie de bulles successives — la gravité de la situation économique. L’expression "crise systémique" fait maintenant la une du journal de 13 h sur TF1, mais il n’est question que des subprime et de l’immobilier
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Puisque j’en ai la place, permettez-moi de rassembler les arguments que je développe dans les pages de ma lettre, Matières à Profits, depuis des mois, pour vous donner mon opinion sur les tribulations des marchés. La "nationalisation de fait" de Freddie Mac et Fannie Mae visait à restaurer la confiance dans le système financier américain — et, par voie de conséquence, dans l’économie nationale
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Septembre 2001, le monde apprenait avec stupeur l’effondrement des tours du World Trade Center à New York et la géopolitique s’en trouvait changée pour les décennies à venir. Septembre 2008 : un ouragan sans précédent depuis 1929 vient dévaster la planète finance et son épicentre se trouve à Wall Street. La bourrasque financière a tout emporté sur son passage. On ne réconforte pas les victimes, mais on comptabilise ceux qui sont encore en vie
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Epargne
Nous assistons à un effondrement généralisé des actifs (2)
par Isabelle Mouilleseaux 19 septembre 2008L’effondrement immobilier a conduit à l’implosion des subprime, qui a entraîné (et entraînera encore un bon moment) des dépréciations d’actifs massives et des provisions bancaires en chaîne. D’où une baisse généralisée des actifs qui creusent davantage encore les pertes des banques. Ces dernières se voient obligées de constituer à nouveau des provisions, ce qui fait fondre leurs fonds propres
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L’or a pris jusqu’à 100 $ en séance mercredi, terminant sur une hausse de 50 $ — la plus importante à ce jour. Les investisseurs cherchaient un endroit sûr pour leur argent. Depuis l’époque de Pompéi, l’or a été un refuge de choix pour tous les investisseurs. Il l’est toujours. Et si l’on se fie aux conditions de marché, l’or deviendra un choix évident pour des investisseurs de plus en plus nombreux