Entre volatilité politique et incertitudes économiques, les marchés connaissent des secousses. Plutôt que de céder à la panique, voici quatre stratégies pour protéger vos investissements et réduire votre stress financier.
On craint de plus en plus que la volatilité qui règne à Washington ne se répercute sur les marchés financiers.
Bien que le S&P 500 ait atteint un nouveau record historique il y a deux semaines, il a fortement chuté par la suite en raison de nouvelles craintes que les tarifs douaniers et le département de l’Efficacité gouvernementale ne tirent l’économie vers le bas.
Tenter d’assimiler chaque jour les nouvelles politiques et leur impact sur les marchés financiers, c’est comme essayer de boire à la lance d’un pompier.
Abonnés, amis et proches me posent sans cesse la même question : comment les décisions de Trump vont-elles affecter le marché ?
Mais en réalité, ce qu’ils veulent savoir, c’est : « Mon argent est-il en sécurité ? »
Il est naturel de s’inquiéter. Heureusement, il existe des stratégies simples pour éviter que cette préoccupation ne devienne une obsession.
Voici quelques actions que tout investisseur peut adopter pour mieux gérer son stress financier.
1. Adaptez vos investissements à votre horizon temporel
Quand aurez-vous besoin de votre argent ? C’est la première question à se poser.
Si vous prévoyez d’utiliser ces fonds dans les trois prochaines années, évitez de les placer en actions. Les marchés peuvent être imprévisibles sur une courte période, et vous ne voulez pas risquer une perte juste avant d’en avoir besoin.
Dans ce cas, privilégiez des placements plus sûrs comme un fonds du marché monétaire, des certificats de dépôt (CD), des bons du Trésor ou des obligations de bonne qualité. Attention toutefois aux fonds obligataires, dont la valeur fluctue. Avec des obligations individuelles, vous savez exactement ce qu’elles vaudront à leur échéance.
2. Utilisez des stops suiveurs et ajustez vos positions en conséquence
Si vous ne pouvez pas vous permettre une forte baisse du marché, fixez un stop suiveur en dessous de votre prix d’entrée. Dans le cadre de nos services, nous utilisons un stop suiveur de 25% pour limiter les pertes et sécuriser les gains.
Par exemple, si nous recommandons d’acheter une action à 100 $, notre prix d’arrêt initial est fixé à 75 $. Si l’action grimpe à 120 $, le stop remonte automatiquement à 90 $. Et surtout, il ne redescend jamais.
Cette méthode permet d’éviter des pertes catastrophiques tout en protégeant les profits lorsque l’action prend de la valeur.
Nous recommandons également de limiter chaque position à 4% de votre portefeuille. Ainsi, même en cas de perte de 25% sur une action, l’impact total sur votre portefeuille n’est que de 1%, un risque facilement récupérable.
3. Utilisez les options de vente comme une assurance
Les options de vente (puts) sont un outil efficace pour se protéger contre une baisse des marchés. Elles fonctionnent comme une assurance : vous espérez ne jamais en avoir besoin, mais si une chute survient, elles peuvent limiter vos pertes.
Prenons un exemple : si vous investissez 1 000 $ en options de vente pour couvrir un portefeuille de 100 000 $, et que ce dernier progresse de 10%, votre gain net sera de 9%, car votre protection expirera sans valeur.
C’est un coût à prendre en compte, mais comme pour toute assurance, il s’agit d’un compromis entre sécurité et performance. En cas de marché baissier, cette couverture peut faire toute la différence.
4. Parfois, la meilleure stratégie est… de ne rien faire
Si vous investissez à long terme et avez plusieurs années devant vous, réagir à chaque baisse du marché n’est pas toujours nécessaire.
Bien sûr, il est important de surveiller ses actions. Si un changement fondamental affecte une entreprise, une réévaluation s’impose. Mais si le déclin est simplement dû à un marché baissier généralisé, sans impact direct sur les fondamentaux de l’entreprise, il n’y a aucune raison de vendre – tant que vous avez le temps d’attendre la reprise.
Les marchés baissiers surviennent tous les trois ans et demi en moyenne, et bien qu’ils soient inconfortables, ils ne durent généralement que 9 mois et demi.
L’histoire prouve que ceux qui restent investis – voire achètent des actions à prix réduit pendant ces périodes – s’en sortent bien mieux que ceux qui vendent dans la panique.