** Rien ne va plus dans le monde de la finance, décidément ! Imaginez un peu : Berkshire Hathaway, en baisse de 2,50% sur une seule séance ! Avec des bénéfices en baisse ! Où va le monde, franchement…
Le Sage d’Omaha lui-même estime que la belle époque est terminée, pour Berkshire Hathaway. Une page se tourne-t-elle dans le monde de l’investissement ?
Mais même si les résultats du prestigieux fonds avaient été positifs, cela n’aurait pas suffi à sauver les marchés.
Remarquons malgré tout que ça aurait pu être pire, étant donné les statistiques dont nous ont gratifiés les autorités économiques et monétaires. En fin de compte, les places mondiales ont limité la casse, avec un CAC 40 qui se replie de 1% "seulement", à 4 742,66 points. A Londres, le Footsie reculait de 1,12% dans le même temps, et à Francfort, le DAX perdait 0,86%.
De l’autre côté de l’Atlantique, les investisseurs ont encore mieux digéré les mauvaises nouvelles : le Dow Jones a terminé la séance d’hier sur une toute petite baisse de 0,06%, à 12 258,90 points, tandis que le Nasdaq abandonnait 0,86%, à 2 258,60. Le S&P 500, quant à lui, a tout simplement stagné, à 1 331,34 points.
** Mais comme je vous le disais plus haut, ça aurait pu être pire, au vu des statistiques publiées hier. Il y a eu notamment l’indice ISM d’activité du secteur manufacturier — qui ressort à 48,3 pour février, contre 50,7 le mois précédent. Faut-il le rappeler ? Pour cet indice, le seuil des 50 est décisif : au-dessus, on est en phase de croissance. En dessous… c’est la contraction de l’activité.
Par ailleurs, le département du Commerce US faisait savoir que les dépenses de construction ont reculé de 1,7% en janvier, contre une baisse de 0,7% seulement anticipée à l’origine.
Comme toujours, les investisseurs ont dû se rassurer en se disant que dans des conditions pareilles, la Fed ne pourrait que baisser ses taux — ils devraient y réfléchir à deux fois, ceci dit (et ils ne tarderont sans doute pas à le faire), parce que comme nous le démontre Bill ci-dessous, les baisses signées "Hélicoptère Ben" n’ont plus le même effet que par le passé…
** Nous avons également eu des nouvelles du front de l’inflation en Zone euro : les prix à la consommation ont enregistré une hausse record : +3,2% sur un an le mois dernier (même chiffres qu’en janvier), selon Eurostat.
Il n’y a pas que la zone euro qui est affectée, bien entendu. Les prix grimpent un peu partout, et dans tous les domaines. Le pétrole, notamment, a franchi la barre des 102 $ hier à New York, avec un baril de WTI à 102,45 $ en clôture — et 103,95 $, tout de même, touchés en séance.
L’once d’or est portée par la même vague : elle a terminé à 984,20 $ sur le NYMEX, après avoir atteint en séance un sommet historique à 992 $.
L’euro continue quant à lui son envolée, à 1,5208 $ hier en fin de séance.
Eh oui : plus il y a de billets verts en circulation, plus il en faut pour acheter des choses qu’on ne peut pas multiplier à volonté… et moins ils valent !
** Pour terminer, Philippe Béchade étant en vacances cette semaine, c’est moi qui prendrai la température des marchés chaque jour jusqu’au 11 mars — après quoi Philippe sera de retour, fidèle au poste !
Meilleures salutations,
Françoise Garteiser