Aux Etats-Unis, la production industrielle s’effondre, les chaînes d’approvisionnement sont saturées et les importations depuis la Chine repartent de l’avant. La solution proposée : un nouveau plan d’aide !
Quelle époque formidable nous vivons… en regardant depuis les premières loges un grand empire tituber et tomber !
Cela n’arrive qu’une fois tous les 100 ans, à peu près… alors prenez un siège et savourez le spectacle.
Voici la grande nouvelle que nous communique Bloomberg :
« La production des usines américaines a enregistré sa plus forte baisse sur sept mois en septembre, reflétant en partie un net recul de la production d’automobiles et, globalement, l’engorgement des chaînes d’approvisionnement et les pénuries de matériaux. »
La chaîne d’approvisionnement ?
Ce qui arrive va au-delà du simple maillon faible. Corrigée de l’inflation, la production industrielle réelle baisse depuis un demi-siècle et, à présent, ne représente que le tiers de son niveau de 1968.
L’effondrement
Les Etats-Unis ont profité d’une fausse prospérité, ces 30 dernières années, mais seulement parce que la Chine a récupéré le fardeau de la production, et vendu des produits à prix cassés aux Américains, ce qui a contenu l’inflation.
A présent, les Etats-Unis n’ont plus ni les bons métiers ni l’infrastructure ni le savoir permettant de fabriquer les choses que veulent les Américains. Au lieu de cela, électroménager et babioles traversent tout l’océan Pacifique – à un coût énorme – alors que les rabais disparaissent.
En Chine, le coût des matières premières – métaux, combustible, etc. – augmente, de même que les salaires. La Chine ne peut plus compenser l’émission d’argent frais des USA avec des produits bon marché.
Oui, aux Etats-Unis, « l’inflation » éclate désormais au grand jour… et toute l’imposture s’écroule.
Selon CBS :
« Sous l’effet de la redoutable conjonction d’une forte demande et de la faiblesse de l’offre, les prix du carburant crèvent le plafond. Rouler en voiture vous coûte beaucoup plus cher, tout comme chauffer votre maison cet hiver, peut-être.
[…] Cette semaine, le prix moyen d’un gallon [NDLR : 3,78 l] d’essence sans plomb ordinaire est de 3,27 $ : un plus haut sur sept ans. Selon GasBuddy, un service qui suit les prix, le prix du gallon, dans tout le pays, a augmenté de plus de 5 cents sur une semaine.
Parallèlement, les prix du pétrole brut ont dépassé les 80 $ le baril pour la première fois depuis 2014. Par conséquent, les fournisseurs de services aux collectivités de la région de Chicago prévoient que les factures de chauffage vont grimper de 50%, cet hiver. Le New York Department of Public Service a averti les habitants, la semaine dernière, que leurs factures de chauffage pourraient grimper de 21%, par rapport à l’hiver dernier. »
Ils sont sur le coup
Mais ne vous inquiétez pas : l’équipe de Biden est sur le coup.
Selon Bloomberg, la semaine dernière :
« Le président Joe Biden va se concentrer sur les goulets d’étranglement de la chaîne d’approvisionnement, au niveau du transport, dans un contexte où le port congestionné de Los Angeles va annoncer travailler 24 heures sur 24, sept jours sur sept, pour s’attaquer au blocage des marchandises. »
Est-ce que le président rend vraiment service aux Américains, cependant, en leur facilitant les choses pour qu’ils achètent des produits chinois ?
Les gouvernements Trump et Biden ont la même stratégie pour lutter contre le Covid-19 : fermer les entreprises américaines mais donner de l’argent aux Américains pour qu’ils puissent s’acheter des produits fabriqués en Chine.
Selon l’Asia Times :
« En se gavant d’exportations chinoises, les Etats-Unis sombrent dans la dépendance.
Les exportations chinoises ont augmenté de 28%, en septembre, par rapport à l’année antérieure, dépassant les prévisions établies par le consensus des analystes. Plus important encore, les exportations de la Chine à destination des Etats-Unis ont augmenté de 31% depuis janvier 2018, période où le président Trump avait instauré des tarifs douaniers sur un vaste éventail de produits importés de Chine. En données annuelles corrigées des variations saisonnières, les Etats-Unis achètent 635 Mds$ de produits chinois, soit 27% du PIB manufacturier américain. »
Le festival de la fraude
Comme nous l’avons dit… tout cela n’est qu’un festival de la fraude.
En partant des postulats les plus élémentaires – que les petits malins de Washington sont capables de prendre de meilleures décisions que les consommateurs, producteurs et investisseurs… que la « démocratie » américaine suit « la volonté du peuple » et s’adapte à ses besoins… que les responsables élus savent mieux gérer un chantier naval que les gens qui l’ont fait toute leur vie, des gens qui jouent leur peau et possèdent de véritables cerveaux… que l’on peut dépenser plus que l’on ne gagne, année après année, et couvrir les déficits en actionnant la planche à billets… et que cet argent falsifié peut réellement stimuler l’économie – c’est de l’argent détourné. Du début à la fin.
Malhonnête. Corrompu. Incompétent.
On ne peut « imprimer » de la prospérité. On ne peut faire fonctionner une économie avec des plans quinquennaux.
Par ailleurs, une « démocratie » ne signifie pas que la majorité des gens obtient toujours ce qu’elle veut. Non. Elle ne récupère que les os à ronger que l’élite lui jette.
Mais si l’on pouvait facilement jeter des restes lorsque l’économie progressait, c’est devenu bien plus difficile, dernièrement.
Les Etats-Unis ont dilapidé des milliers de milliards de dollars en guerres et programmes sociaux malencontreux.
A présent, le pays affiche un déficit de 3 000 Mds$, même en l’absence de récession.
Et cette semaine, républicains et démocrates envisagent de nouveaux plans à plusieurs milliers de milliards de dollars… tandis que la planche à billets tourne à fond pour les payer.
A suivre…