▪ Ca y est ! La Fed a pris sa "décision" — si on peut appeler ça comme ça… et annoncé qu’elle ne ferait rien.
Surprise, surprise… ou pas, comme le disait Bill Bonner hier. Et Simone Wapler, dans sa Stratégie, a commenté plus abondamment ce non-événement. Je vous laisse avec les meilleurs extraits de ses notes du jour, ci-dessous…
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Sacrée Janet !
Par Simone Wapler
▪ Sacrée Janet, va !
Au fond, elle a la logique de sa folie ou la folie de la doctrine qu’elle a embrassée. Les taux n’ont jamais été relevés depuis 2006, mais toujours baissés ; ils sont à zéro depuis 2008.
Janet Yellen admet que le système financier (banques commerciales, banques centrales, shadow banking, marchés financiers) est devenu incapable de supporter la plus infime hausse d’intérêt. Elle reconnaît implicitement que l’influence de la Fed sur le chômage, l’inflation et la croissance est bidon. Ou alors, elle admet que les chiffres présentés sont faux ou pas fiables.
L’or a déjà été réduit à l’état de relique barbare ;
Des taux positifs vont rejoindre l’or dans le placard des reliques barbares.
L’équation est simple : il faut ronger les dettes pour éviter la faillite. Pour cela, il existe deux façons de dépouiller les créditeurs : l’inflation ou les taux négatifs.
Autrefois, on dépouillait les créditeurs par l’inflation mais ils pouvaient trouver refuge dans l’or. D’où la suppression de l’or du système monétaire. Maintenant, on envisage de les dépouiller par des taux négatifs… mais ils pourraient trouver refuge dans le cash.
Donc, il va falloir un petit peu de temps pour organiser la disparition du cash du système monétaire. Nous allons à grand pas vers société sans espèces, qui nous liera pieds et poings à notre système bancaire.
Encore une fois, c’est ce que nous expliquons ici, sur le site de la Pétition Non à la société sans cash et la raison pour laquelle nous refusons cette privation de liberté.
La pétition compte déjà plus de 10 000 signatures. C’est bien… mais il faut faire plus. Plus vous serez nombreux à signer, à faire voir cette pétition, plus nous aurons de poids lorsque nous irons revendiquer nos droits auprès des Institutions.
Mais Janet Yellen nous rassure : dormez tranquille, braves gens, les taux négatifs ne sont pas encore d’actualité — mais ça viendra, n’en doutez pas. Voici quelques-uns de ses propos :
"Je serai claire, les taux négatifs n’ont, à ce jour, pas été envisagés de façon sérieuse. Cela ne faisait pas partie de nos principales options".
Un petit coup de tranquillisant, puis un admirable exercice de langue de bois de grand planificateur couvrant ses arrières…
"Je ne m’attends pas à ce que nous nous engagions dans de nouveaux assouplissements. Mais si les perspectives venaient à changer d’une façon inattendue par mes collègues et moi-même et que nous nous trouvions confrontés à une économie faible qui nécessiterait des mesures de relance additionnelles, nous regarderions tous les outils disponibles. Et cela [les taux négatifs] pourrait être quelque chose que nous considérerions dans ce contexte".
Pas de QE4 donc (la BCE et la Bank of Japan s’en chargent), mais plutôt des taux négatifs la prochaine fois que la Fed devra "faire quelque chose".
J’avoue que je me suis lourdement trompée. Je partais du principe qu’en matière financière toutes les bêtises avaient déjà été faites par le passé. Il suffisait de fouiller dans l’histoire. Eh bien, non. Les taux négatifs sont une bêtise nouvelle, jamais encore expérimentée.
Conclusion ? Nous allons être des cobayes — bienvenue dans le laboratoire financier !
Meilleures salutations,
Simone Wapler
Pour la Chronique Agora