L’emprise de la Parasitocratie apparaît clairement lorsqu’on essaye de résoudre des petits problèmes quotidiens.
J’ai trouvé un prétexte pour vous conter mon combat solitaire contre une des 100 espèces végétales dangereuses de la planète : ses similitudes avec la Parasitocratie.
Il s’agit d’une plante exotique envahissante mais en apparence bénigne. Tellement bénigne que ceux qui l’ont introduite en 1825 dans nos contrées la voyaient comme ornementale. Elle a même obtenu une médaille d’or en 1847 de la Société de l’agriculture et l’horticulture à Utrecht en tant que « plante la plus intéressante de l’année ».
La Parasitocratie, elle aussi, paraît de prime abord ornementale et bénigne avant que l’on ne découvre qu’elle est en réalité envahissante, qu’elle étouffe tout autour d’elle et que ses racines sont inextricables.
Lorsque la Parasitocratie renouée du Japon s’implante dans un endroit favorable, elle conquiert tout l’espace et en chasse les autres végétaux. Elle ne s’arrête que lorsqu’il n’y a plus d’eau et de soleil. Les autres plantes n’ont plus droit qu’aux endroits ingrats… ou meurent si elles ne peuvent y survivre.
La renouée du Japon est une plante dont les tiges creuses font plus de deux mètres et atteignent parfois près de quatre mètres. Ses tiges sortent de rhizomes. La renouée se reproduit et essaime grâce à ces racines qui rampent et plongent sournoisement. Sa puissance est telle qu’il suffit d’une tige avec noeud tombée au sol pour qu’un nouveau rhizome naisse et s’étale. Une pousse peut percer 3 cm de bitume.
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Comme vous le voyez, cette expansion sournoise et souterraine, cette plante capable d’étouffer toute velléité de croissance autre que la sienne propre, n’est pas sans rappeler celle de la Parasitocratie dont les monceaux de réglementations, paperasses, taxations, subventions nous étouffent.
Pour éradiquer sans traitement chimique la plante de votre sol, il est conseillé de creuser à plus de trois mètres de profondeur et de déborder de plus de cinq mètres tout autour de la surface colonisée. Prévoir une fosse étanche pour la terre souillée par les rhizomes, des bâches pour étendre sur la terre dégagée et résultat… pas garanti !
Mais la renouée du Japon peut être réduite à portion congrue après cinq ans de traitements chimiques et mécaniques. Il y a donc un espoir de ce côté-là au moins, alors que limiter l’expansion de notre bureaucratie semble aujourd’hui un combat désespéré.
Comment la bureaucratie entretient la renouée du Japon
Les traitements chimiques associés à la fauche régulière sont les seuls dont l’efficacité ait été prouvée. Encore faut-il pouvoir disposer du traitement approprié qui est le glyphosate, alias RoundUp. Le glyphosate est l’herbicide le plus utilisé au monde mais sa vente est désormais interdite aux particuliers par décision du ministre européen Borsus.
Etrange logique de la Parasitocratie. Le glyphosate est interdit au motif qu’il serait dangereux. Mais pourquoi seulement pour les particuliers ? Seuls les professionnels auraient-ils le droit de mourir au glyphosate ?
Si vous voulez vous suicider (ou trucider un proche) au glyphosate, prévoyez de mettre la dose :
« La toxicité d’un produit se définit sous la forme du LD50 (dose létale 50), la quantité nécessaire pour tuer 50% des sujets tests. Dans le cas du glyphosate, le LD50 est de 5,6 gr par kg. En d’autres mots, un humain de 80 kg devrait avaler en une seule fois 448 gr de glyphosate pour qu’il ait un risque sur deux de mourir !
A titre de comparaison, le sel de cuisine, que nous consommons tous les jours, possède un LD50 de 3,0 gr par kg. Il est donc deux fois plus toxique que le glyphosate. La caféine, avec son LD50 de 0,185 gr par kg est, quant à elle, plus de 30 fois plus létale que le glyphosate. »
István E. Markó, Chimiste, président de l’European Chemical Society, professeur à l’Université catholique de Louvain.
Une chance sur deux avec 448 g en une prise, pas gagné votre affaire de suicide ou de meurtre…
Quant aux effets néfastes cumulatifs (style arsenic et empoisonnement en douce comme dans les anciens romans policiers), là encore, c’est raté :
« Si un humain de 80 kg mangeait tous les jours, durant toute sa vie, 40 kg de fruits et légumes (une impossibilité physique), il avalerait au total une quantité de glyphosate qui n’aurait aucun effet toxique sur son organisme. »
En réalité, nous assistons, avec ces règlements absurdes, à une lutte d’influence interne à la Parasitocratie.
Des intérêts politiques commandent de se mettre bien avec les écologistes et les ONG environnementales (gentils). D’un autre côté, Monsanto (méchant pour les écolos) pratique lui aussi un lobbying efficace (lobbyistes gentils pour Bruxelles). Enfin, les agriculteurs sont à ménager. D’abord, ils sont soumis à la tonsure subventions-taxations de la Politique agricole commune. Ensuite, les « bio » sont gentils puisqu’ils sont contre Monsanto (qui est méchant). Les autres agriculteurs sont réacs et méchants (puisqu’ils commandent des produits Monsanto) mais on ne sait jamais à qui on a affaire car il y a aussi les « raisonnés » (moitié gentils, moitié méchants).
A côté de tous ces intérêts, que pèsent des avis scientifiques ?
Si vous n’avez pas de glyphosate sous la main et que vous n’avez pas d’amis professionnels de l’agriculture pour vous approvisionner en contrebande, je vous plains. Mais sans glyphosate, il vous reste une ressource pour vous débarrasser d’un parasite (végétal) : le sel de mer qui tue efficacement les organismes vivants et stérilise le sol pour plusieurs années.
Avec le glyphosate, vous douchez les feuilles de la plante (ou, mieux encore, vous pratiquez une injection dans les tiges au-dessus du premier noeud). La substance se diffuse ensuite dans les racines et tue la plante (rhizome, tige, feuille et fleur) mais pas le reste.
Avec le sel, vous pratiquez la frappe non sélective et tout crève autour. Vous polluez aussi les cours d’eau environnants. Les crapauds fuiront vos mares. Mais aucun règlement de la Communauté européenne n’interdit (pour le moment) de répandre du sel.
A vous, avec votre bon sens et votre conscience de décider. Contrebande ou massacre écologique légal ?
Tous ce fatras de règlements, interdits, normes, directives interfère en permanence avec notre vie quotidienne pour la compliquer et nous faire perdre notre temps. Ne cherchez pas ailleurs les causes de la « croissance molle ». A choisir, je préfère lutter contre la renouée du Japon que la Parasitocratie.
Avec tout ça, j’ai complètement oublié de vous parler des marchés financiers. Mais hier, tout allait bien, ils ont arrêté de chuter. Si la volatilité des marchés (qui sont au plus haut) vous fatigue, avez-vous pensé à un investissement plus reposant où recycler une partie de vos plus-values : la forêt et le foncier forestier ? Pourquoi et comment investir dans cet actif rapportant un rendement modeste mais robuste, comment gérer votre investissement, tout est ici.
http://simonewapler.fr/mes-convictions/parasitocratie-quest-cest/
3 commentaires
Bonjour, Vous semblez minimiser la toxicité du glyphosate en parlant de dose léthale DL50, mais le problème n’est pas là. Ses taux sont difficiles à mesurer tant en milieu aqueux que dans le sol et dans l’atmosphère. Depuis 2015, il ne fait aucun doute qu’il est cancérigène. L’argument massue de Monsanto est de parler de sa dose DL50 ce qui évacue d’office sa toxicité, or ce qui pose justement problème ce sont ses faibles doses sur le long terme ET en association avec d’autres toxiques(herbicides, fongicides, médicaments, perturbateurs endocriniens etc. ) et là Monsanto se garde bien de faire des études trop coûteuses pour elle. Mais les faits sont là sur la toxicité sur toute forme de vie, humain compris. En plus on ne parle jamais de son effet délétère sur l’antibiorésistance. il y a tant à dire sur les effets toxiques du glyphosate, tous minimisés par Monsanto comme par Wikipedia… Quant à la renouée du Japon, son éradication nécessite du travail manuel(chose inconnue pour les parasitocrates…) : Le procédé consiste à blesser le réseau de rhizomes dans le sol, le rendant ainsi très vulnérable aux microorganismes et à la microfaune du sol, et à empêcher la régénération de la plante pendant toute la période de pourrissement déclenchée par ce concassage, grâce à une couverture provisoire du sol (bâchage). Pour cela, les terres infestées sont décaissées, puis concassées avant d’être recouvertes par une bâche noire totalement opaque à la lumière. Les outils mobiles de concassage des sols présentent un grand intérêt pour accéder aux sites naturels infestés et traiter ainsi les terres sur place, sans besoin de les exporter. Il existe plusieurs types d’outils avec chacun leurs avantages et leurs inconvénients. Des tests ont été effectués avec des godets-concasseurs montés sur des bras de pelleteuses, des broyeurs à pierre tirés par des tracteurs et même des pulvimixers, machines autonomes pour le traitement des sols. Tous ces engins sont habituellement utilisés en travaux publics pour le recyclage de matériaux, ou la restauration et la stabilisation des sols sous les voiries. La mortalité des rhizomes dans le sol n’est pas immédiate, mais elle nécessite un délai de plusieurs mois, 12 à 18 mois selon les sites. L’humidité des terres et la température jouent un rôle important dans la vitesse de pourrissement. Ainsi dans les sols totalement saturés en eau, les rhizomes dépérissent en quelques semaines après le concassage. Ce concassage associé au bâchage est donc très efficace pour détruire la plante. Son coût moyen est de plusieurs dizaines d’euros par m3 de terres traitées, mais il peut varier dans une large mesure en fonction des contraintes spécifiques attachées à chaque site : accessibilité et espace disponible pour le travail des engins, risques d’érosion par les crues et de dégradation de la bâche dans les sites fréquentés, présence de déchets dans les terres infestées, etc.
Comme pour les parasitocrates, le seul remède pour s’en débarrasser, c’est le travail… manuel et non l’effet levier si facile… 😉
Ne prenez pas la défense du glyphosate,qui est un produit dangereux pour l’homme et l’environnement en général….on retrouve aujourd’hui cette molécule et ses dérivés dans la plupart des réserves d’eau (lacs, etangs,sources,rivieres)destinées à la consommation humaine ;et ce n’est pas la seule molécule,il faut ajouter l’isoproturon,l’atrazine,le chlortoluron et d’autres encore ….c’est bien la preuve que tout ces produits s’accumulent dans les sols ,puis sont drainés,et finalement se retrouvent dans l’eau du robinet!!!!!! Monsanto est une entreprise très puissante,qui a gagné beaucoup d’argent avec le round up et qui a suffisamment de moyen financier pour s’offrir des lobbies défendants ses intérets…..Toutes ces entreprises chimiques internationales (monsanto,bayer,basf) sont pretes à se défendre bec et ongles lorsqu’elles se sentent menacées…Pour avoir passé ma vie professionnelle à vendre les produits de ces sociétés ,et à en mesurer les conséquences sur l’environnement ,je crois pouvoir vous faire part de mon avis………
Bon, j’allais, moi aussi vous sermonner sur le glyphosate mais puisque 2 personnes s’en sont déjà chargées, je vais faire mentir le proverbe « jamais deux sans trois »…
Pour la parasitocratie, je n’ai malheureusement aucune idée mais pour la renouée du japon… A votre place, j’essaierais de faire proliférer du liseron dessus, cela devrait pouvoir l’étouffer (j’espère) avec un peu de temps… Vous vous dîtes sans doute que je vous fait tomber de charybe en scylla mais détrompez vous !
Le liseron peut être facilement éliminé avec une préparation simple et naturelle que le commun des mortels peut réaliser lui-même bien que certainement non autorisé : le purin de feuilles et de gourmands de tomates, 2 arrosages en 3 jours de la préparation pure sur les feuilles du liseron suffisent pour zigouiller cette plante… Réfléchissez à ceci, Mr Bonner, si on le compare à votre métaphore, il vous reste à trouver la liseroncratie puis le purindetomatocratie…