** Nous sommes toujours en vacances, et nous avons l’intention d’en tirer le meilleur. Pas d’analyses, aujourd’hui. Pas d’idées profondes. Pas de prédictions stupéfiantes. Le mieux que nous puissions faire, ce sont quelques pensées jetées sur le papier en passant — et vendredi, nous ne serons même plus en mesure de le faire.
* Nous sommes en route pour un mariage dans les Highlands écossais. Nous doutons qu’il y ait des connexions internet là-bas… ou même un téléphone. Mais nous vous raconterons tout, cher lecteur, dès notre retour. Lundi, ce sera la fin des vacances. Nous reviendrons à notre devoir quotidien.
* En attendant, d’autres idées…
* En lisant les journaux, nous avons découvert que le Dow a été atteint de plein fouet cette semaine. Les intentions des marchés ne sont toujours pas claires. Nous allons devoir attendre pour les connaître.
* Mais quiconque a investi dans les actions américaines mérite ce qui lui arrive. Les actions ne vont nulle part depuis sept ans. Elles sont toujours chères, en d’autres termes. La correction qui nous attend n’est pas encore arrivée… ce qui signifie qu’elle n’est pas non plus repartie. Nous pensons que les sept années à venir seront pires que les sept précédentes… la correction faisant enfin son travail.
* Oh… et voilà une petite chose intéressante. Rappelez-vous que le système économique actuel n’est pas du capitalisme… c’est une sorte de marxisme pour les riches… dans lequel les élites font des profits alors que les pertes sont redistribuées, réparties dans la population toute entière comme des vestes à col Mao ou le virus de la grippe. Le génie du système actuel, c’est qu’il dupe les masses, et les pousse à croire qu’elles sont capitalistes — ce qui permet aux spéculateurs et aux brasseurs d’argent de se débarrasser des risques sur leurs dos.
** Vous pouvez voir comment tout cela fonctionne en observant le secteur des prêts immobiliers. Les prêteurs font des profits en accordant des prêts… ces prêts sont ensuite "repackagés" et revendus à des hedge funds, des compagnies d’assurances et même des caisses de retraite.
* Plus de 1 000 milliards de dollars de CDO sont dans la nature. Personne ne sait exactement qui perd de l’argent quand ils tournent mal parce que la baisse a été socialisée… redistribuée aux masses. Jadis, le banquier ayant accordé le prêt aurait supporté la perte si les choses avaient mal tourné. Plus aujourd’hui. A présent, ce sera plutôt un instituteur à la retraite quelque part en Floride… et des millions d’autres "investisseurs" comme lui. De même, les pros du leverage buyout font fortune grâce à leurs commissions. En fin de compte, leurs créations sont absorbées par le lumpeninvestoriat. A nouveau, les brasseurs d’affaires et les spéculateurs ramassent leurs gains… tandis que le risque de perte inévitable — lorsque le titre baisse — est supporté par les investisseurs moyens.
* Et lorsque les spéculateurs ont des problèmes, les autorités se précipitent à leur secours avec des liquidités — encore plus d’argent bon marché.
* Mais attendez une seconde… le problème au cœur du système économique n’est pas le manque de crédit… c’est plutôt le fait qu’un excès de crédit facile a fait peser trop de dettes sur trop de gens et trop d’accords. Une dose de crédit supplémentaire ne fait que retarder la perte inévitable, qui, comme nous ne disions, ne sera pas subie par les capitalistes qui l’ont causée… mais par les masses.
* Barack Obama écrivait récemment dans le Financial Times qu’il est temps de secourir les masses de leurs crédits immobiliers. Il a un plan digne d’un candidat à la présidentielle. Il déclare qu’il imposera des amendes aux mauvais prêteurs… et donnera l’argent aux bons électeurs — pardon, aux bons propriétaires. Comme prévu : un filet de sécurité pour tout le monde.