Nous réfléchissons depuis hier au revenu de base garanti (c’est-à-dire un revenu de base qu’on touche qu’on ait un emploi ou non)… et il nous vient en tête que c’est en réalité un sujet sur lequel nous écrivons depuis 15 ans.
C’est le même problème avec toutes les fraudes… avec tous les programmes de redistribution insensés et mal pensés… et tous les plans « quelque-chose-en-l’échange-de-rien ».
C’est le même problème qu’on « relance » une économie avec de « l’argent » factice… qu’on aide des dictateurs étrangers… ou qu’on distribue du pain et des jeux aux électeurs à domicile.
C’est que le Deep State, en plus d’être malfaisant et distrayant, est incompétent.
Il mène des guerres uniquement pour les perdre. Il résout des problèmes et les aggrave. Mené par les banques centrales, il « améliore » l’économie et laisse neuf personnes sur 10 plus pauvres qu’avant.
Heureusement, nos dirigeants sont si maladroits, boiteux et incompétents qu’ils nous épargnent de pires désastres. S’ils étaient plus intelligents et mieux organisés, ils auraient causé encore plus de dégâts.
L’oisiveté est la mère de tous les vices
L’argent gratuit est une menace aveugle : il détruit les riches comme les pauvres. Et plus on met d’argent à la tâche… plus on peut ruiner de gens.
Prendre de l’argent en échange de rien est une habitude facile à prendre… et difficile à perdre |
Prendre de l’argent en échange de rien est une habitude facile à prendre… et difficile à perdre.
Les gens les plus pauvres ont peu de défenses ; même une petite allocation a un effet dévastateur. Bientôt, ils ne peuvent plus s’en passer.
Les industries locales disparaissent ; elles ne peuvent pas faire concurrence à des biens et des services gratuits. Les mauvaises habitudes prolifèrent ; la criminalité et la violence augmentent, l’oisiveté étant, comme on dit, la mère de tous les vices.
Comme nous l’avons abordé dans notre chronique sur la remise de diplômes à l’Université du Vermont, ce n’est pas le fait de se « sentir concerné » qui mène les gens au progrès économique. C’est le besoin.
Et ce n’est pas l’abondance de capitaux qui fait que les gens en veulent plus ; c’est sa rareté. Supprimez le besoin et vous sapez tout l’édifice. Les gens cessent même… de se sentir concernés.
L’une des innovations clé pour la construction de notre civilisation moderne a été l’argent — la monnaie.
Grâce à elle, on a pu transporter la richesse au travers du temps et de l’espace.
La monnaie circulait. On pouvait faire affaire avec quelqu’un qu’on ne connaissait pas — appartenant à une tribu différente… parlant un langage différent… ayant une culture différente.
Peu importait ce qu’il pensait ou les dieux qu’il adorait. Son argent valait celui d’un autre.
C’est ce qui a permis aux gens de se spécialiser dans ce qu’ils savaient faire de mieux. Ils n’avaient pas besoin de tout faire eux-mêmes. Ils pouvaient se concentrer sur leur activité la plus productive — puis en faire commerce avec les autres.
S’ils vivaient dans un pays chaud, ils pouvaient faire pousser des bananes et des oranges et les échanger avec des gens habitant plus au nord, contre du blé et d’autres céréales.
Les biens et les services ont commencé à circuler (souvent avec des armées d’envahisseurs), apportant avec eux des idées et des innovations qui aidaient tout le monde à progresser.
Il n’est pas surprenant que des peuples vivant sur des îles lointaines ou des vallées isolées soit généralement plus primitives. Elles n’ont pas eu l’avantage des contacts, du commerce et des échanges.
La monnaie permet aussi à la richesse de transcender le temps |
De l’argent honnête
La monnaie permet aussi à la richesse de transcender le temps. Vous fabriquez quelque chose. Vous le vendez. Vous gardez l’argent dans votre portefeuille. 10 ans plus tard, vous pouvez toujours dépenser la richesse créée il y a une décennie.
Ou, en empruntant, vous pouvez utiliser l’argent de quelqu’un d’autre — basé sur de la richesse créée il y a longtemps — pour générer de la richesse future… avec laquelle vous pourrez rembourser la personne tout en gardant une part pour vous.
L’argent ne venait pas de rien ; il naissait de quelque chose. Ce devait être de l’argent honnête, pas de la devise frauduleuse créée par les banques centrales ou les gouvernements.
Et il ne pouvait pas être volé.
Il devait être gagné — par le travail, l’investissement, le commerce, les échanges et l’industrie. C’était le produit… le fruit… des efforts. Pas de l’oisiveté. Et il a amené avec lui un tout nouvel esprit, une toute nouvelle éthique, et une nouvelle philosophie sur le fonctionnement du monde.
« Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le [vous aussi] de même pour eux », ainsi l’a formulé Jésus-Christ durant le Sermon sur le Montagne.
Si vous voulez recevoir, en d’autres termes, il va falloir donner. Supprimez le besoin de donner en plus de celui de prendre… et vous embrouillez tout.
Pas besoin de planter si l’on n’a pas besoin de récolter. Pas besoin de dire « s’il vous plaît » et « merci », ou de vous lever pour faire chauffer votre four à quatre heures du matin… si vous touchez un chèque sans cuire une seule miche de pain.
Et inutile d’épargner votre argent et de l’investir avec sagesse si vous avez accès à de la pseudo-épargne en quantité illimitée.
L’argent gratuit créée l’illusion de la richesse — dans une famille ou une économie — et tout le monde s’en trouve appauvri.
13 commentaires
Cher Bill,
Je vous lis depuis tellement d’années maintenant que je ne les compte plus. J’apprécie beaucoup vos pérégrinations.
Malheureusement, pour le revenu de base, la teneur du propos ici indique clairement que vous n’avez tout simplement rien compris. Du coup, vous pourrez réfléchir tant que vous voudrez, ce n’est pas à vous que j’apprendrai que pour comprendre, il faut avoir la matière et c’est précisément ce qui vous manque pour vous fonder et produire un avis pertinent.
L’Homme débarrassé du travail est BEAUCOUP plus performant économiquement, bien plus productif, que celui qui travaille, qui n’est en réalité qu’une gêne à la productivité, en plus d’être réduit au rang de simple machine-outil biologique.
La fin du travail permet à l’Homme de produire bien mieux que des productions matérielles pour lesquelles il a été mécanisé, elle fait de lui ce pour quoi il a été naturellement doté, le place au rang qui est le sien pour lui permettre de produire du CAPITAL COGNITIF. L’Homme débarrassé du travail, c’est de l’intelligence, de l’innovation.
Jusqu’à aujourd’hui, ce n’était pas le cas. Nous le savons, alors que le moindre métier technique nécessite très rapidement 110 de QI, le QI moyen chez l’ouvrier est de 95. Il était donc dès lors difficilement envisageable de lui permettre d’exister autrement qu’en tant qu’ouvrier.
…Mais l’intelligence ne se confronte pas, elle s’additionne. Si l’individu seul est un imbécile, en masse il est un génie.
De débarrasser l’Homme du travail est une considérable source de croissance, en plus d’être source d’écologie. La fin du travail permet de faire reposer la croissance sur un socle plus durable pour l’humanité que l’exploitation de la ressource naturelle jusqu’à destruction du monde, elle permet de la faire reposer sur l’intelligence collective, portée par une économie plus contributive.
…Nous avons consommé de la ressource naturelle pour notre développement? Grâce à la fin du travail nous consommerons de la démocratie. La vraie, pas celle qui consiste à voter pour des questions auxquelles la moyenne ne comprend rien. Non, celle qui consiste à produire la société de demain, comme l’auto-organisation d’hier a produit celle dans laquelle nous vivons aujourd’hui, mais qui a nécessité des siècles, des millénaires, alors que celle de demain évoluera infiniment plus vite.
Nous sommes, vous et moi, la préhistoire de l’humanité, qui n’en est pas à sa fin, mais à son commencement. Après nous le monde sera différent. Moi j’en suis conscient, à vous il vous reste à sauter le pas.
Et si vous en voulez plus, sachez que j’ai des tas de choses à vous dire qui vous feraient voir ce nouveau système économique que vous repoussez, bien qu’il soit considérablement plus performant, sous un autre oeil.
Bien à vous, TC
Je suis vos chroniques depuis……très très longtemps, et les apprécie..
J’appartiens à la génération de ceux qui ont créé, travaillé dur, récolté, laissant en gros plus de 60% de mes efforts au fisc. C’est pourquoi je m’interroge vraiment sur la société des « droits »! Qui occulte le vrai probleme, que va devenir une population accoutumée aux loisirs, au miroir aux Alouettes? dans une société sans emploi pour tous? Les plus intelligents, les plus passionnés s’en sortiront, mais les autres ? les Bêtas?
Que proposez vous?
les plans “quelque-chose-en-l’échange-de-rien”.
En l’échange de rien?
En échange de la paix sociale en fait, les révolutions explosant quand les gens ont faim et la régulation par le marché n’excluant pas que les gens aient faim parfois…
Tout le présupposé de l’article est mauvais, je reste vacille donc de sophismes en errements.
De la même manière que toutes les activités ne sont pas rémunérées (élever des enfants par exemple, aider ses voisins âgés…) toute aide de l’état ou d’autre institution caritative n’est ni désintéressée ni une rémunération « en échange de rien ».
Je m’aperçois que je suis un peu abrupt, je vais donc lister les approximations :
La spécialisation des tâches chez les humains arrive avec l’agriculture, qui permet des rendements permettant d’entretenir des spécialistes, y compris militaires/politiques/religieux totalement coupés de la production, absolument pas avec la monnaie.
On a la trace de ces spécialisations au moyen orient ou dans l’indus avant qu’on n’ait de trace de monnaies ou de comptabilités commerciales (sur les tablettes sumériennes).
C’est donc bien le progrès technique qui améliore la société avant tout, les échanges commerciaux ne font que l’accélérer.
Concernant la capacité à capitaliser de l’argent, cette donnée intervient récemment uniquement, il est relativement récent à l’échelle de l’humanité que l’espérance de vie dépasse les 40ans, encore plus récent que la majorité des humains n’aient pas une activité économique quasi totalement vivrière et encore plus récent que l’ensemble des échanges soient monétisés (en fait ce n’est pas totalement le cas).
Enfin corréler existence de l’argent et valeurs morales comme l’honnêteté est probablement une blague. On va répondre comme si ce n’en était pas une : S’il y a bien une création humaine (avec les nations et religions) qui depuis la nuit des temps cause toutes sortes de catastrophes, à commencer par les guerres, c’est bien l’argent.
Qu’un américain ne sache pas que le génocide premier qu’a connu son continent à partir du 15e siècle est directement corrélé à la soif d’argent des notables et régnants d’Europe est assez rigolo mais un peu triste également.
Thierry Curty
Vous appelez ça un progrès la suppression du travail pour nous faire manger de la nourriture produite par des robots ? 80 % des produits alimentaires envahissant nos assiettes sont industriels, mais à quel prix ? Manger des aliments peu recommandables pour la santé, vous appelez ça un progrès car cela a permis de supprimer le travail ? Renseignez-vous sur ce que nous mangeons….
cher Bill,
un lecteur qui apprécie vos articles
Que proposez vous pour les seniors qui sont au RSA
je pense que le revenu de base garanti n’est bonne une mauvaise idée
avec 461 euros par mois ,comment se projeter dans l’avenir
je n’arrive pas à voir dans l’avenir ce que sera le futur ,il y a toujours des inconvénients dans tous les systèmes mis en place
Si les robots travaillent à notre place ,il faudra bien les remplacer par quelque chose ,que ce soit de l’argent ou autre moyen de subsistance ,dires moi ce que vous pensez à ce sujet
est ce que les robots sont taxés et ils devraient l’être beaucoup plus qu’un humain
ce qui permettrai de financer ce revenu
on peut rever et imaginer qu’aujourd’huy,quand mille choses avancent, 999 ne reculent plus.la réalité étant que le bouillonnement des changements va plus vite , dans le négatif comme le positif.les bienfaits en sont plus nettement et vite perçus et les erreurs se paieront plus cher dans le temps
Bonjour, c’est (peut-être) possible mais il faudra avant réduire la population mondiale à quelque chose qui ressemblerait à 1 milliard d’individus. A comparer à l’évolution de bactéries dans une coupelle nourricière.
Cher Bill,
Moi aussi lecteur de votre chronique depuis longtemps,je ne suis pas d’accord avec vous sur ce sujet.
La marchandisation de la planète a entrainé un développement extraordinaire.
Mais nous savons tous aujourd’hui que nous sommes condamnés car nous sommes en train de la détruire.
Changer de paradigme devient important et cela passera par le revenu de base ou chaque être humain sera pris en charge pour ses besoins de bases.
Vouloir garder cette compétition dans le monde du travail entrainera notre destruction.
Or a travers votre billet,vous souhaitez continuer sur ce mode en condamnant l’oisiveté…
Personne n’est oisif par plaisir toute sa vie…Le système actuel ne nous permet de gagner notre vie qu’en étant compétitif.
Et donc en continuant a participer a la destruction de notre planète…
cinquantenaire ayant activement participé a ce système avec une jeune fille qui m’interroge.
bien a vous
M. Bonner:
Les Suisses organisaient une votation sur ce sujet. Ils ont rejeté le « revenu de base garanti » par 70% des voix.
Comme quoi, une véritable démocratie peut montrer davantage de bon sens qu’une majorité de politicards !
Je ne suis pas certain que la meilleure façon de faire comprendre la nécessité du revenu de base soit de dire qu’il faut donner de l’argent à des personnes qui ne travaillent pas. En réalité c’est ce qu’on fait depuis des années en France, tout simplement parce qu’on a le choix entre ça et garantir que chaque personne demandant un emploi en aura un. Or, compte tenu des conditions du marché, on ne peut pas faire autrement que de subventionner l’emploi faiblement qualifié et c’est justement le revenu de base qui permet de le faire et d’éviter qu’au final, les personnes qui ne travaillent pas craignent de perdre leur revenu en travaillant un peu…
Quelques observations : ouhla (4) La hausse forte de l’espérance de vie est la conséquence principale de la survie des nouveaux nés et des très jeunes enfants = 1 adulte de 100 ans et un bébé dcd à quelques jours = 50 ans de vie statistique. Sans capitalisation pas d’ère industrielle, ni d’évolution vers la robotisation qui permet et qui va permettre aux humains de ne pas s’abrutir dans des travaux dévalorisants et parfois dangereux. Ce ne sont pas les créations humaines, dont l’argent, qui ont conduit à des catastrophes mais tout simplement la nature humaine : entre des ambitieux et des stupidités des masses qui acceptent n’importe quoi. baga80 Comment faites-vous manger 7 milliards de gens sans l’industrie alimentaire ? Qui nous fait finalement bien manger puisque nous sommes en vie ! pierrot Les robots n’ont pas besoin d’être taxés mais leur production doit ête à bas prix. régis « nul n’est oisif par plaisir » est faux ; voir de nombreux jeunes aujourd’hui qui ont choisi une autre voie. Il y a des gens qui ont besoin d’être actifs et à peu près autant, non. à ce jour le travail n’a plus d’avenir ! ; il faut penser autrement.
Je me souviens des trente glorieuses. Tout le monde travaillait. Les gens étaient heureux. Les collègues(même dans les banques) s’entraidaient. Mon Directeur-Général ne gagnait que 4x mon salaire de secrétaire de direction. Depuis environ une vingtaine d’années des salaires millionnaires ont fleuri un peu partout. Des fossés se sont creusés. La classe moyenne est devenu pauvre. Une petite partie est devenu très riche. Les argentiers du monde ont cumulé des richesses dans des paradis fiscaux (offshores). Cumulation de richesses au lieu de répartition. La robotique et les nouvelles technologies ont volé des milliers et milliers de places de travail. Et, continueront de le faire. Les individus ont été obligés de devenir de plus en plus compétitifs. Les personnes sont devenues beaucoup plus agressives comme si elles avaient été dressées les une contre les autres. Le capitalisme sauvage! Et, l’humain dans tout cela? Tous les êtres humains ont le droit de vivre. Et les robots le devoir de payer des impôts pour les soutenir. Je suis pour un salaire pour tous pour vivre dignement sans pour autant anéantir la planète par une course effrénée à la consommation. Relancer l’économie par la consommation ce serait crétin! Voudrions-nous encore enrichir d’avantage les grandes multinationales qui délocalisent pour aller chercher de la main d’œuvre « esclave ». La société devrait être repensée. Pas par des technocrates ou économistes. Il faudrait laisser la place aux philosophes. Laisser le temps aux gens de philosopher au lieu d’aller travailler pour s’abroutir et enrichir ceux qui le sont déjà démesurément. Que cela ne vous déplaise Monsieur, mais le monde doit bien changer sa donne faute de quoi il n’y aura plus de monde pour personne. Une mère au foyer travaille autant qu’une autre dans un bureau ou à l’usine. Des personnes qui aident des parents âgés travaillent dur également. La voisine qui garde des enfants, etc… Un monde qui joue à la roulette russe dans le grand casino de la finance. Des soi-disant banquiers qui vous vendent du vent pour autant que cela fasse de l’argent. Et, vous ruinent à la fin…