Après quarante ans au service de l’intérêt public… Fin du récit de notre aventure aujourd’hui, avec la transaction de la décennie.
La « transaction de la décennie », très simple, qui consistait à vendre des actions et à acheter de l’or, s’est révélée être la transaction la plus rentable sur vingt ans. A la fin des années 1990, l’once d’or valait 282 $. Le Dow Jones dépassait à peine les 11 000 points. Depuis, le cours de l’once d’or a été multiplié par six. Le Dow a vu sa valeur se multiplier par trois seulement.
Les investisseurs qui ont répliqué notre transaction ont traversé sereinement les trois grandes crises du XXIe siècle et sont toujours largement dans le vert. Notre transaction de la décennie actuelle, que nous avons dévoilée à peu près à cette époque l’an dernier, se porte bien.
La jambe courte de la transaction est simple : vendre le dollar. Le monde entier est une bulle spéculative faite de dollars. Les actions, les obligations, les actifs immobiliers sont cotés en dollar. Or, la Fed, qui cherche désespérément à éviter un krach boursier, ne peut le faire qu’en faisant tourner la planche à billets pour soutenir les cours des actifs. C’est l’inflation ou la mort. Soit ce sont les cours des actifs qui baissent, soit le dollar. Nous pensons que c’est le dollar qui sera sacrifié pour essayer de sauver un système financier corrompu et voué à l’échec.
La jambe longue de notre transaction de la décennie est représentée par la « catastrophe hivernale » dont nous avons parlé l’an dernier.
Cette transaction est simplement, elle aussi. La « transition énergétique » engendrera inéluctablement des problèmes. La demande en pétrole et en gaz augmente. Grâce aux politiques publiques simplistes et malavisées – et à une mauvaise allocation du capital –, la production n’augmente pas. Les prix augmenteront.
Trop de bruits de fond, pas assez de signaux
Mais, à l’heure où nous écrivons ces lignes, nous apercevons un obstacle encore plus grand à l’horizon. Il s’agit du quatrième et dernier chapitre de notre carrière. Après 25 ans de conseils d’investissement avisés en lien avec Internet et tous types d’opportunités (NFT, cryptomonnaies, avancées technologiques à foison), les investisseurs sont submergés d’informations et d’opportunités. Mais qu’en est-il de la clairvoyance ? Elle semble avoir disparu.
Les rares personnes qui font encore preuve de clairvoyance par intermittence, à l’instar de ceux qui auraient survécu à une épidémie mondiale de peste, se font furtives, et vivent dans la crainte et dans la honte. La clairvoyance est éclipsée par les déclarations grandiloquentes des futuristes technologiques. Il en est un qui affirme qu’une nouvelle technologie « disruptive » engendrera des gains de 10 000 %. Un autre affirme que les progrès pharmaceutiques permettront aux enfants nés aujourd’hui de vivre jusqu’à 200 ans. D’autres prétendent que vous pouvez multiplier votre capital par deux du jour au lendemain.
Peut-être auront-ils raison.
Mais nous sommes dubitatifs. La nature n’est pas du genre à donner ses faveurs au premier venu qui accepterait de payer un abonnement à une lettre d’information. Elle sait qu’il faut travailler dur, investir, réfléchir et faire preuve de rigueur sur le long terme pour atteindre le véritable progrès et la vraie prospérité.
En attendant, nous ne perdrons pas de vue notre objectif. Nous cherchons la chose la plus rare et la plus précieuse dans le monde de la finance : la clairvoyance. Peut-être que nous ferons choux blanc, mais ce ne sera pas faute d’avoir essayé.
2 commentaires
Merci, Bill pour votre sincérité
La sincérité de Bill depuis la dizaine d’année que je suis abonné à Agora, avait prédit pour le début des années 2000 la fin du USD. Qui vers 2015 devait-etre remplacé par les DTS de la Banque Mondiale.
J’ai suivi ses conseils et investi dans 3 minières Juniors. Je ne m’en plaint pas aujourd’hui avec pour Franco-Nevada, par exemple plus de 100%. Je les garde car ces valeurs seront l’amortisseur, lorsque les bourses s’effondrent. Par contre je n’ai investi dans les actions de NTI US que depuis 3 ans que je suis abonné, à cet instant elles sont toutes en territoire négatif, je garde confiance dans les rédacteurs. A suivre, Philippe