Cet investissement « contrarien » est injustement délaissé par les investisseurs.
Dans sa lettre hebdomadaire, l’analyste Charlie Bilello constatait que la valeur de Nvidia, le fabricant de circuit intégré, atteignait 2 000 Mds$ et dépassait la valeur de toutes les entreprises du secteur énergie de l’indice S&P 500.
« Dans le même temps, le revenu net du secteur énergie atteint 147 Mds$ contre seulement 19 Mds$ pour Nvidia« , constatait-il.
Nvidia se paye 40 fois son chiffre d’affaires et 95 fois ses résultats. Le marché spécule que le rythme de croissance de l’entreprise restera stratosphérique et que Nvidia saura conserver sa part de marché de 90% sans qu’un concurrent, alléché par des marges de 70%, émerge.
Voici une autre infographie de Visual Capitalist qui a retenu l’attention de l’analyste Tom Dyson et qui communique les résultats des entreprises par employé. Le secteur de l’énergie est en bleu.
Les compagnies pétrolières et les raffineurs ne resteront peut-être pas toujours aussi performants en termes de résultats rapporté à leurs effectifs qu’aujourd’hui.
Ces entreprises doivent composer avec les hausses de prix de leurs fournitures, et leurs profits sont gonflés parce qu’elles n’investissent pas suffisamment pour assurer leur avenir.
Mais il y a quand-même un point à retenir : les employés coûtent cher. Si nous entrons dans une nouvelle ère d’augmentation de salaires – et Tom pense que c’est le cas – les entreprises ayant moins d’employés seront plus performantes que celles qui en ont plus. Il ressort de cette infographie que l’énergie est un secteur bien placé dans ce domaine.
Le pétrole – une partie de notre transaction de la décennie – est un actif qui nous paraît injustement délaissé, ce qui est la définition d’un investissement « contrarien ». Il ne s’agit pas d’aller contre la tendance d’un marché, mais de rechercher ce qui est injustement oublié.
Or, le pétrole est injustement oublié au profit d’énergies dites renouvelables et de changement climatique financés à grand renfort de déficits.
Le marché actions rebondit fortement. Vous êtes en train de rater un énorme marché haussier. Cela vous préoccupe-t-il ?
Réponse : nous n’envisageons pas être dans un « énorme marché haussier ». Nous cherchons à conserver ce que nous avons, maintenir notre patrimoine, rester maître de notre temps, rester en bonne santé et profiter d’une certaine liberté financière. Et aussi, nous aimons bien dormir sereinement.
Nous l’avons déjà dit. Nous sommes des investisseurs paranoïaques. Ces priorités définissent notre stratégie.
Acheter les actions les plus prisées de ce moment, au niveau où elles sont actuellement, vous condamnerait à cumuler des pertes sur les dix prochaines années. Si vous ajoutez la hausse des prix – qui, nous le pensons, sera plus élevée que par le passé – votre rendement final pourrait devenir franchement négatif.
Regardons simplement ce qui s’est produit sur le marché chinois, au cours des trois dernières années.
Les actions chinoises se sont tout simplement effondrées. Elles stagnent (au mieux) en Europe depuis 2022.
Tandis que les actions donnent de piètres résultats, l’or et les matières premières se comportent très bien. Et les liquidités recommencent à rapporter un peu.
Nous nous attendons à traverser une décennie perdue durant laquelle les investissements en actions et en obligations ne performeront pas, tandis que les investisseurs qui auront recherché les valeurs refuge et les actifs réels s’en sortiront bien.
Pourrions-nous nous tromper ? Certainement. Mais nous estimons que cette stratégie est aujourd’hui correcte en termes de bénéfices-coût.
D’un autre côté, si vous estimez que les marchés actions offrent une meilleure perspective de gain à long terme, vous pouvez toujours acquérir un tracker sur un grand indice.
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