Après des jours d’errance parmi les collines de bambous, à demi mort de faim, La Motte-Cassis découvrait le légendaire temple de Sil-Lum, où les moines-financiers Tong perfectionnent, depuis des siècles, la méditation et le kung-fu monétaire, à travers la plus rigoureuse ascèse.
L’écologie punitive et ses ravages économiques
Sous couvert de protection du climat ou de défense commerciale, les gouvernements multiplient les taxes, les restrictions et les directives.
Boom du crédit : jusqu’où l’élastique peut-il s’étirer ?
Supercycle des matières premières : mort, paralysie ou simple pause ?
Malgré la pause prolongée des matières premières, le supercycle est plus que jamais d’actualité…
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… Honte et déshonneur ! Déshonneur et honte ! Le monde de la finance ne respecte donc rien ?… Il y a quelques jours, j’apprenais dans le journal les démêlés avec la justice de l’Américain Hewlett Packard, accusé d’avoir débrouillé une trouble affaire de fuites en interne par des moyens certes créatifs, et d’une incontestable efficacité, mais assez peu respectueux des libertés fondamentales : usurpation d’identité, vols de relevés téléphoniques et (rumeur non confirmée) détecteur de mensonges. "Voilà bien l’Amérique d’aujourd’hui ! ricanais-je en moi-même. Ces choses-là n’arriveraient jamais chez nous. De toute façon, nous ne saurions pas faire.
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Je défais tristement mes valises. Paris revêt ses atours de rentrée. Les jupes rallongent sur les boulevards. Les chiffres clignotent furieusement sur le moniteur de mon bureau, suggérant le réveil des marchés. Trousses et cartables s’affichent aux devantures ; les éditeurs entassent dans les rayons les succès de l’année ; les chaînes de télévision peaufinent leurs grilles.
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Tout au long de ma persévérante carrière, je me suis tenu à l’écart de ces foyers d’exubérance irrationnelle que sont les casinos. Mais l’autre soir, ma cousine de Menton — chez qui je passe mes vacances — était de sortie pour son bridge hebdomadaire.
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Au-delà des soubresauts parfois cruels de l’actualité sportive, par bonheur, il y a des choses qui ne changent pas. De même qu’en Bourse, toute hausse est suivie d’une baisse, et réciproquement ; de même, après une année de dur labeur au service de l’euro fort, elle est revenue, l’heure sacrée de mes congés payés.
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Nous vous proposons un dos de saumon aux petits légumes ou un filet de veau et son gratin dauphinois", m’annonça suavement l’hôtesse. Il devait être onze heures trente, quelque part au-dessus des Alpes ; l’avion me ramenait de Gibraltar, où j’avais suivi la troisième conférence internationale "Vers une évasion fiscale durable" pour le compte de l’Agioteur Beauceron. Je n’étais pas dans mon assiette. Les vifs débats de la semaine, sans parler du cocktail de clôture — au champagne détaxé, comme il se doit — m’avaient laissé les idées brumeuses.
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… Il est beau, le cinématographe contemporain ! Et l’on croit que ces choses-là vont se vendre ? A quoi songent donc nos producteurs ? A prendre toujours plus de risques artistiques, voilà à quoi ! Jamais à gagner de l’argent ! Sans se soucier des malheureux spectateurs qui désertent par milliers les salles obscures !
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Il ne faudrait pas oublier que les stock-options sont aussi un moyen particulièrement intéressant pour une entreprise de s’attacher les services des cadres importants, dirigeants inclus, et même du personnel dans son ensemble ; une manière de fidéliser et de motiver les salariés sur les projets, les objectifs et le développement de l’entreprise.
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Je ne conteste pas que la croissance française se soit améliorée ; par contre, je me demande jusqu’à quand — et à quel rythme — elle se poursuivra. Et là, cher lecteur, la boucle est bouclée : sans croissance, pas d’emploi.
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Rappelez-vous comment l’administration fiscale a trouvé le moyen de s’attaquer au PEL (Plan d’épargne logement) si cher aux Français : alors que les prélèvements sociaux n’étaient perçus qu’à la clôture du PEL, la règle a subitement changé au 1er janvier 2006 : ils sont depuis prélevés au dixième anniversaire du PEL, puis tous les ans ; joli coup, mais drôle de réalité.
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Depuis le début du mois de septembre, les présentations des sociétés battent leur plein. Et pour le moment, force est de constater que les entreprises ont dégagé des profits record, que leurs bilans sont très sains et que les perspectives, bien que teintées de prudence, apparaissent bien orientées.
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Pour les marchés financiers, la question primordiale n’est pas de savoir si nous sommes véritablement au plus haut du cycle. Même un relèvement supplémentaire des taux de 25 ou 50 points de base ne devrait pas avoir un impact considérable sur l’économie. Toute décision d’augmentation au-delà de ces niveaux serait par contre significative, et raviverait le risque d’atterrissage brutal. Mais il s’agit avant tout d’un impact essentiellement psychologique pour les investisseurs.
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Comme je vous l’ai souvent expliqué, le fonctionnement des marchés est justement fondé sur une grande part d’irrationnel car lié à la perception qu’ont les agents économiques de leur environnement. Et aujourd’hui, il m’apparaît que cette perception est teintée négativement. Cela étant, il est dans la nature des marchés de connaître des cycles de hausses et de baisses ; mais apprécier un changement réel dans le sens d’un cycle demeure très difficile. Car la fonction des corrections est justement de corriger les excès, mais elles peuvent également se confondre avec un point d’inflexion.
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** J’ai assisté à la conférence ASPO-USA (Association américaine de l’étude du phénomène du Peak Oil, ndlr.) la semaine dernière. Elle a commencé par trois présentations sur le sujet du réchauffement planétaire (RP). Pourquoi ? Parce que le réchauffement planétaire, c’est ce qu’on obtient quand on brûle une grande quantité de carburants fossiles basés sur le carbone, qui chargent l’atmosphère en CO2. Le réchauffement, c’est l’autre aspect du Peak Oil. C’est-à-dire qu’en épuisant rapidement les réserves d’énergies fossiles de la Terre, l’humanité se livre également à une dangereuse expérience avec son atmosphère. Dangereuse ? Absolument. Et si vous n’êtes pas inquiet, vous devriez l’être.
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Un empire étant un spectacle public plutôt majestueux et important, il engendre beaucoup de gros titres. Tous suivent cependant le même sentier — grimpant la montagne d’un côté, et la redescendant de l’autre. La grande réussite historique de l’équipe Bush a été de trouver une piste leur permettant de franchir rapidement la butte, pour se retrouver sur le chemin de l’auto-destruction.
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La production mondiale de pétrole a-t-elle dépassé son sommet ? Et si oui, comment les investisseurs devraient-ils réagir ? Nous posons cette question au vu du fait que les schistes bitumineux d’Amérique du Nord contiennent des milliards de barils de pétrole récupérable "théoriquement". Théoriquement, donc, la production mondiale de pétrole n’a peut-être pas encore dépassé son sommet.
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"L’eau devient une contrainte pour l’industrie des matières premières", déclare Dick Evans, directeur général d’Alcan Inc. au journal Dow Jones News. "Il sera intéressant de voir comment les choses se développeront. Mais il est certain qu’au cours de la prochaine décennie, ce sera une contrainte que l’on n’avait pas considérée comme un problème auparavant."
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Il nous a fallu un petit moment pour comprendre qu’un jeune Français nous informait des problèmes de l’eau en Australie durant notre pause déjeuner dans Acland Street la semaine dernière. A priori, il avait de bons arguments. Nous ne savons pas grand’chose de la politique forestière australienne. Mais logiquement, couper des arbres dans le bassin hydrographique diminue la quantité d’eau souterraine stockée après les chutes de pluie. Le sol exposé s’érode plus rapidement, et l’eau de pluie s’écoule dans les rivières puis vers la mer.