▪ Le Dow a grimpé. L’or a baissé.
Tout ça, c’est du bruit. Oubliez.
Mais attendez… peut-être que ce bruit nous murmure quelque chose. "Attention !" semble-t-il dire.
Les sondages montrent que le sentiment des investisseurs est plus haussier qu’il ne l’a jamais été depuis 2006/2007 — c’est-à-dire depuis le sommet des années de bulle.
Et voilà que la Fed vient d’entrer sur le marché avec le plus gros tas de cash que les investisseurs aient jamais vu. Les poches de la Fed sont gonflées par 600 milliards de dollars. Elle annonce qu’elle dépensera 105 milliards de dollars rien que le mois prochain. La Fed ne fait qu’offrir. Sans rien demander en retour. Et tout le monde le sait.
Comment se fait-il que le marché boursier ne grimpe pas en flèche ? Comment se fait-il qu’il n’ait pas grimpé en flèche hier ? Et comment se fait-il que l’or ait baissé ?
Tout ce pouvoir d’achat a-t-il déjà été pris en compte dans les cours ?
Il est vrai que la Fed achète des obligations, pas des actions. Mais où va l’argent ? Dans les mains des investisseurs obligataires. Qu’en font-ils ? Pourquoi n’achètent-ils pas d’actions… ces dernières étant l’actif de risque sous-demandé, sous-évalué, sous-apprécié ?
Que se passe-t-il ?
▪ Nous n’en savons rien. Mais nous avons hissé notre drapeau d’Alerte au Krach. Tout peut arriver. Et en général, "tout" n’est pas une bonne nouvelle.
Mais attendez… comment le marché pourrait-il s’effondrer alors que la Fed injecte tant d’argent ?
A nouveau, tout peut arriver… Les marchés sont parfois intelligents et parfois bêtes. Lorsqu’il y a des problèmes, le QI du marché tend à grimper. Il devient plus intelligent… il commence à douter de ce qu’il entend… et de ce qu’il voit. Il se projette plus loin dans l’avenir.
S’il se projetait dans l’avenir maintenant, que verrait-il ? Il verrait probablement un pic spéculatif… suivi par une vague de ventes. Si l’on regarde l’ensemble du tableau à long terme, il pourrait réaliser qu’il y a peu de raisons de voir les actions américaines gagner beaucoup de terrain sur les cinq, 10, 15 prochaines années. Comment les entreprises vont-elles gagner plus d’argent ? L’économie est en train de se désendetter.
Si les prix ne grimpent pas, les investisseurs dépendront du rendement pour leur argent. Le rendement actuel des actions est de 2,5% seulement. Ce n’est pas assez. Pour que le rendement grimpe au taux plus respectable de 3,5%, les prix des actions devraient chuter — d’environ 40%.
Le marché boursier acceptera probablement cette logique tôt ou tard. Peut-être se passera-t-il purement et simplement de la hausse spéculative des prix. Peut-être passera-t-il simplement à la position "vente", pour ramener les actions à un point où leur rendement les rendra à nouveau attractives.