▪ Il semblerait que le « trade de sécurité » soit à l’honneur en ce moment. Le Dow Jones a reculé. Les capitaux spéculatifs se déversent dans les bons du Trésor, augmentant les prix et baissant les taux.
L’or arrive à attirer un peu la demande. Le pétrole ? Ce n’est pas la grande forme — en baisse, frôlant des plus bas de plus d’un an.
Les grands médias se rendent compte que « les inquiétudes au sujet de la croissance mondiale » sont une explication bien pratique.
Un chiffre de plus de 50 indique une croissance dans l’activité manufacturière ; en dessous de 50, c’est la contraction |
Le premier du mois, les investisseurs se sont mis à tourner et retourner divers indicateurs sur l’industrie à travers le monde. Un chiffre de plus de 50 indique une croissance dans l’activité manufacturière ; en dessous de 50, c’est la contraction…
Chine : stable, à 51,1.
Zone euro : en baisse, à 50,3. Mais l’Allemagne — la locomotive du train économique de l’Europe — se contracte
Etats-Unis : en baisse de plus de deux points — à 56,6, plus bas même que les prédictions les plus pessimistes parmi des dizaines d’économistes interrogés par Bloomberg.
Bloomberg fait d’ailleurs de son mieux pour montrer que le chiffre américain est bon, arguant que l’activité manufacturière américaine se calme, pour atteindre une expansion plus « soutenable ». Bien sûr…
EN VIDEO ! Le cadeau d’Arnaud Montebourg aux Français… Peu de gens le savent… mais avant de se faire éjecter du gouvernement, le locataire de Bercy a réalisé un véritable coup de maître… Il a manoeuvré pour qu’un futur leader de l’industrie européenne – sur le point d’être racheté par les Américains – reste en France et par là-même, pour que les investisseurs particuliers comme vous puissent en profiter. Découvrez mon Etude confidentielle dédiée à l’envolée prochaine du titre en bourse et n’attendez pas pour agir : Placez-la avant le 24 octobre 2014 dans votre portefeuille et ne prenez vos bénéfices qu’à mon signal… |
Ces chiffres manufacturiers décevants pourraient n’être que de simples flocons de neige dans l’immense tas de neige qui menace de se transformer en avalanche financière.
Ces dernières semaines, nous avons étudié quelques flocons de neige potentiels qui pourraient déclencher la grande avalanche, même si nous reconnaissons que c’est un peu un jeu de construction en équilibre. Notre ami Jim Rickards aime à souligner qu’on ne sait jamais quel flocon de neige sera le déclencheur ; la seule chose qu’on sache c’est que les déséquilibres créés par la crise de 2008 n’ont pas été traités et qu’aujourd’hui, ils sont effectivement pires qu’à l’époque. Et la neige ne cesse de tomber.
▪ Ceci étant…
On sait déterminer précisément quand pourrait avoir lieu un déclencheur possible de l’avalanche : le 30 novembre prochain.
Les électeurs suisses se rendront aux urnes pour décider du rapatriement ou non de leur or |
A cette date, les électeurs suisses se rendront aux urnes pour décider du rapatriement ou non de leur or… et peut-être déclencher un choc sur le marché par la même occasion. Le référendum porte sur trois points :
– Il sera interdit à la banque centrale suisse de vendre son or.
– Elle sera obligée de détenir 20% de ses actifs en or physique.
– La totalité de l’or suisse détenu à la Réserve fédérale de New York devra être rapatriée en Suisse.
C’est là une proposition modeste. Elle ne restaure pas l’adossement du franc suisse à l’or comme c’était le cas jusqu’en 2000. Mais les banquiers et les politiques suisses s’y opposent tous autant.
Imaginez l’impact sur le marché de l’or si le oui l’emporte.
Aujourd’hui, l’or représente 7,7% des réserves de change suisses. Les porter à 20% obligerait la banque centrale suisse à acheter 1 500 tonnes d’or au cours des trois prochaines années.
Combien d’or cela représente-t-il ? Selon une étude dirigée par le géant bancaire suisse UBS, « 1 500 tonnes représentent la moitié de la production annuelle mondiale ».
M. Rickards nous décrit ce qui s’ensuivra si le oui l’emporte :
« Cela provoquera à la fois un choc de la demande (en termes d’obligation de nouveaux achats) et un choc de l’offre (en termes de diminution de l’or à New York utilisé pour manipuler le marché). Le marché de l’or et les banques centrales ferment les yeux. Ils auront peut-être le choc de leur vie lors du dépouillement ».
1 commentaire
La BNS n’a pas d’or en dépôt à New-York.
Ces réserves sont principalement en Suisse même, à Londres et au Canada.