Inflation, or et pétrole en hausse, tout comme la dette des Etats !
Bonjour,
Autant vous avertir tout de suite : le titre de cet article est volontairement conservateur. Il se peut fort bien que le cours de l’or enchaîne les records pendant les cinq prochaines années. Etant prudent de nature et ne souhaitant pas promettre monts et merveilles, je préfère affirmer que ce sera quatre ans. Comment je le sais ? Car l’once semble bien lancée dans un mouvement de prix appelé « les Trois Pics et la Maison avec un Dôme ».
Les Trois Pics ont eu lieu entre fin octobre et mi-janvier derniers, quand l’once a testé une résistance aux alentours de 1 425 $, comme le montre le graphique ci-dessous. Le métal jaune a ensuite reculé, avant de repartir à la hausse et de casser cette résistance le 2 mars, à 1 435 $ l’once.
Pour agrandir le graphique, cliquez dessus
Ce qui va se passer ensuite, c’est George Lindsay qui nous l’explique : plus précisément, ce sont les travaux de cet analyste qui nous permettent de réfléchir, puisque le pauvre George nous a quittés il y a plus de vingt ans.
En résumé, sa théorie des Trois pics et de la Maison avec un Dôme stipule qu’un actif qui teste une résistance trois fois pendant une période donnée recule ensuite modérément avant de repartir à la hausse, en général pendant cinq ans. Telles sont les conclusions d’une vie d’analyste (celle de Lindsay, pas la mienne — j’ai des choses plus intéressantes à faire, heureusement).
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L’onde de choc a encore frappé !
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C’est par exemple ce qu’a vécu le Dow Jones entre 1975 et 1982 (l’indice a testé trois fois les 8 000 points), avant de toucher un pic cinq ans plus tard. Même schéma à la fin des années 1990, quand la résistance des 8 000 points a été testée à trois reprises en 1997 et 2003 ; un sommet a été atteint 4,5 années plus tard. Vous comprenez maintenant à quel point je suis prudent, en affirmant que l’or risque de monter pendant quatre ans.
Bien sûr, on trouve toujours des sceptiques face à ce genre d’analyses — et j’en fais partie, puisque je n’ai jamais trouvé d’étude scientifique sur le sujet. En observant notre graphique, on s’aperçoit que s’il représente Trois Pics et la Maison avec un Dôme, ce serait dans une version accélérée.
Les trois tests ont eu lieu en l’espace de trois mois — pas de sept ans. Et la durée entre le point bas qui suit le dernier pic et le premier sommet suivant n’aura été que de 45 jours, contre 10 mois en moyenne. D’autres observateurs estiment que les Trois Pics de notre graphique constituent en fait le premier test décrit par Lindsay — ce qui signifierait que l’once va rester aux alentours de 1 425 $ pendant six à sept ans encore, avant de bénéficier d’un petit recul puis d’une franche augmentation.
Ma conclusion est que la théorie de Lindsay ne peut pas servir de base à un investissement à elle seule. Mais, combinée au suivi d’autres indicateurs fondamentaux (ratio prix/bénéfices, croissance des profits, indicateur de sentiments), elle ajoute une corde supplémentaire à l’arc de l’investisseur. D’autant plus que dans le cas de l’or, les fondamentaux pointent tous clairement vers une poursuite de la hausse du cours de l’once.
[Marc Mayor est le fondateur et président d’Inside ALPHA, une entreprise helvétique spécialiste des approches financières éliminant le risque de marché (investissements dits « ‘neutres au marché »). Depuis plus de 10 ans, Marc analyse avec humour et sagacité le comportement des initiés de la Bourse, notamment dans les colonnes de sa rubrique hebdomadaire « Le Coin des Insiders »‘, qui paraît chaque vendredi dans le quotidien financier L’Agefi (Suisse). Marc Mayor met également toute son expertise financière, ses analyses et ses recommandations au service des investisseurs particuliers dans le cadre de sa lettre d’information, La Lettre de Marc Mayor]
Première parution dans le Billet du Trader le 14/04/2011.
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La confiance des investisseurs au plus haut… comme avant chaque correction
Eric J. Fry
▪ Hier, un ami m’a transféré un mail de K2 Advisors. Je ne connais pas grand-chose sur cette société, excepté qu’elle est basée à Stamford, dans le Connecticut et que ses mails sont toujours très instructifs.
Par exemple, K2 remarque que :
Les spreads des rendements obligataires se sont rétrécis à leurs plus bas niveaux depuis 2007 [c’est-à-dire que les acheteurs d’obligations de sociétés sont confiants. Ils exigent très peu de rendements supplémentaires par rapport aux bons du Trésor US].
Un sondage de l’ISI Groupmontre que 93% des investisseurs institutionnels pensent que nous sommes dans un marché haussier.
Selon Investors Intelligence, seuls 15,7% des investisseurs sont baissiers — le chiffre le plus bas depuis 20 ans.
Autrement dit, les investisseurs sont extrêmement confiants et contents d’eux-mêmes. D’un point de vue contrarien, le fait d’être extrêmement content de soi a tendance à précéder des corrections de marché importantes.
Curieusement, comme le souligne K2 Advisors, le sentiment de contentement de l’investisseur haussier atteint des niveaux stratosphériques au moment même où l’inflation chauffe visiblement et que le dollar américain touche des nouveaux plus bas.
« Le dollar américain a touché un plus bas depuis 52 semaines », observe K2, « alors que les matières premières atteignent de nouveaux sommets et que les attentes d’inflation selon les TIP (Treasury inflation protected securities) butent sur des plus hauts depuis 10 ans ».
▪ Que signifie tout cela ? Peut-être rien… du moins pour le moment. Mais les graines d’une grande souffrance du marché boursier sont en germe.
Les actions adorent un dollar faible, tant qu’il ne devient pas trop faible. Puis les actions détestent un dollar faible, parce qu’un dollar très faible est le signe que l’inflation est gagnante… et tous les autres perdent.
Au cours des années 1970, inflationnistes, le marché boursier était catastrophique. Après s’être corrigées des ravages de l’inflation galopante au cours de cette décennie, les actions ont produit un rendement total d’environ moins 20%.
Le passé augure-t-il de l’avenir ?
A vrai dire, nous n’en avons aucune idée. Mais nous devinons que l’inflation n’est pas une bonne chose. Et nous subodorons également que l’inflation prend de la force. Par conséquent, nous en déduisons que, dans les années à venir, les investissements dans les actifs physiques performeront mieux que les actions.
Attention, ce n’est là que notre déduction, et non une prédiction gravée dans la pierre. Vous êtes à la recherche de prédictions ? En voici alors une : nous prédisons que, dans les prochaines années, les actifs physiques performeront mieux, beaucoup mieux, que les obligations. En fait, nous irons même jusqu’à affirmer que d’ici cinq ans, les détenteurs actuels de bons du Trésor à longue échéance souhaiteront avoir plutôt possédé du fil barbelé.
Par contraste, le marché ne sera sans doute pas un lieu totalement horrible à fréquenter. Les actions détestent l’inflation ; c’est vrai. Mais certaines actions tirent bénéfice de l’inflation et d’autres y sont insensibles.
▪ Les secteurs de la biotechnologie et de la haute technologie viennent à l’esprit. Ces secteurs ont tendance à fonctionner de façon assez indépendante par rapport aux tendances globales macroéconomiques. En fait, ils réagissent aux succès ou aux échecs spécifiques des entreprises — en particulier, les succès ou les échecs spécifiques aux entreprises qui adoptent les « technologies tranformationnelles« .
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Inflation, or et pétrole en hausse, tout comme la dette des Etats !
▪ La semaine s’est terminée sur une note positive sur toutes les grandes places mondiales… mais en creusant un peu, on s’aperçoit que le bilan est plutôt en demi-teinte — selon qu’on est d’un côté ou de l’autre de l’Atlantique.
En ce qui concerne le CAC 40, on a terminé vendredi sur une hausse, à +0,10% et 3 974,48… On reste toutefois au-dessous du seuil des 4 000 points, brièvement franchi la semaine dernière. Sur la semaine, l’indice national termine sur une hausse de 2,8%. Côté anglais, le FTSE en est à +0,76%, tandis qu’à Francfort, le DAX enregistrait +0,52%.
Aux Etats-Unis, vendredi a été une journée verte : +0,46% pour le Dow Jones, qui clôturait à 12 341,83 points. Le Nasdaq grimpait de 0,16%, à 2 764,65 points, et enfin, le S&P terminait à 1 319,68 points — soit une hausse de 0,39% sur la séance.
▪ En Europe, c’est encore et toujours la dette des Etats qui fait parler d’elle, et pèse sur le moral des investisseurs. L’Irlande s’est pris une bonne claque, Moody’s ayant abaissé sa note de deux crans. La Grèce continue de faire parler d’elle ; les investisseurs craignent une restructuration de la dette… quoi qu’en dise Herman van Rompuy, président du Conseil européen, pour qui une telle mesure n’est pas à l’ordre du jour…
… Pour l’instant, ajoutons-nous à la Chronique Agora — sans oublier que derrière la Grèce se bousculent l’Espagne, l’Italie, le Portugal… et ainsi de suite.
L’inflation a elle aussi fait parler d’elle, avec 2,7% en mars dans la Zone euro, contre 2,4% en février et 2,6% attendus par le consensus.
Tout ça a fini par peser sur l’euro. Après avoir atteint 1,45 $ la semaine dernière, il est redescendu à 1,4431 $ vendredi soir.
▪ Aux Etats-Unis, les nouvelles étaient plus réjouissantes, avec plusieurs statistiques encourageantes : la production industrielle a recommencé à grimper, avec +0,8% en mars — c’est plus que ce qu’attendaient les économistes.
Ajoutez à ça une hausse de l’activité manufacturière dans la région de New York, telle que calculée par l’indice Empire State… des ménages dont le moral remonte, si l’on en croit l’Université du Michigan… et une inflation « modérée » de 0,1% hors alimentation et énergie — il y avait effectivement de quoi se réjouir.
Il est tout de même bien commode d’exclure l’énergie et l’alimentation des chiffres de l’inflation. Le pétrole grimpe, grimpe et grimpe, à 109,68 $ le baril de WTI : va-t-on nous faire croire que ça n’a aucune incidence sur les habitudes et les dépenses des consommateurs ?
▪ Un dernier mot sur l’or, qui a atteint un nouveau record en séance vendredi, à 1 487,65 $ l’once. Les 1 500 $ se rapprochent ; Les Echos consacrent tout un dossier à « la marche triomphale de l’or ».
Simone Wapler nous dirait que la « phase maniaque » de la hausse ne va pas tarder à commencer : profitez des inévitables creux pour vous renforcer !
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(©) Les Publications Agora France, 2002-2011