Les plans de relance si soigneusement mis en place par nos gouvernements n’ont pas servi à grand-chose. Notamment pour le secteur automobile.
Dans ces plans, les gouvernements européens avaient fait la part belle aux primes à la casse, pour aider et tenir hors de l’eau les constructeurs. Forcément grâce à ces stimuli, les immatriculations de voitures neuves avaient surperformées en 2009.
Une fois ces aides arrivées à échéance, l’arrêt est brutal. Sur les 10 premiers mois de l’année 2010, les ventes de voitures dans l’UE enregistrent un repli de 5,5% sur un an à 11,9 millions d’unités.
Mais la vraie chute a commencé cet été avec une baisse de 18% en juillet.
La semaine dernière, les ventes de voitures neuves ont à nouveau plongé dans l’Union européenne — -16,6% sur un an. Dans ces conditions il n’est pas étonnant de voir les immatriculations automobiles s’effondrer de 37,6% en octobre.
Pour le reste des pays européens c’est également l’hécatombe, les pays enregistrent des chutes de 28,8% pour l’Italie, 22,2% pour le Royaume-Uni, 20% pour l’Allemagne et 18,5% pour la France — dont quelques primes subsisteront jusqu’à la fin de l’année.
Du fait de l’arrêt total des primes, on peut facilement imaginer que les mois à venir seront difficiles et que l’année 2011 s’annoncera délicate pour les constructeurs.
Mais si nos problèmes se limitaient au secteur automobile… Pour le moment, nous sommes au bord du cauchemar. Le sort de la Zone euro, les errements des banques irlandaises nourrissent de vives inquiétudes… Le Tigre celtique avait basé son extraordinaire essor et croissance sur une spéculation immobilière et un marché financier. Une énorme bulle s’était alors créée. Et comme toute bulle qui gonfle, elle a explosé.
Le problème irlandais vient donc essentiellement de ses banques.
A quel prix ! Des milliards ont été engloutis à ce jour par les banques, et il faudrait encore 50 milliards pour les sortir de ce mauvais pas.
Heureusement, l’Union vole à la rescousse et l’Irlande accepte le prêt de quelques 80/90 milliards d’euros.
Comme l’imbrication du système bancaire international est complexe, les problèmes des banques irlandaises pourraient immanquablement se propager aux autres banques européennes. Et si, dans un premier temps, le prêt de L’UE a rassuré… pour combien de temps ?
La Grèce et le Portugal sont les premiers concernés. D’ailleurs, le ministre portugais des Finances, Fernando Teixeira Dos Santos, a évoqué la possibilité d’un appel du Portugal à une aide de l’Europe.
Automatiquement, les regards se sont alors retournés vers l’Espagne, qui tend pour le moment à être rassurante par les propos de son ministre de l’économie, Elena Salgado, qui affirme qu’il n’y a "aucune raison " que l’Espagne soit touchée…
Nous non plus, nous ne voyons "aucune raison"…