▪ Vos chroniqueurs ont passé la plus grande partie de leur temps à voyager d’un endroit à un autre ces derniers jours… et peu de temps à observer les aléas de la bourse.
Pendant que Bill Bonner salissait ses mocassins Gucci sur les sentiers boueux des Andes, Joel Bowman faisait le trajet Taipei-Sydney en avion, et Eric Fry (c’est moi) faisait le trajet entre les bureaux Agora de Baltimore, dans le Maryland et son avant-poste à Laguna Beach en Californie.
Donc, de façon collective, vos chroniqueurs ont passé très peu de temps à essayer de comprendre le pourquoi et le comment de la liquidation de ces derniers. Mais ne vous inquiétez pas : ils avaient déjà passé beaucoup de temps sur le pourquoi et le comment de la liquidation, qu’ils avaient évidemment anticipée. Ils se demandaient depuis des semaines quand la longue reprise de Wall Street succomberait finalement à la réalité.
▪ En d’autres termes, la correction qui se produit en ce moment était prévue depuis longtemps.
L’économie n’a jamais été aussi solide que l’impliquait la hausse des marchés ; quant à la hausse des marchés, elle n’a jamais été aussi fondamentalement valide que le déclarait CNBC. Selon toutes les apparences extérieures — et intérieures — l’économie est toujours aussi pourrie, même si la puanteur s’est un peu dissipée. Pourtant, l’indice S&P 500 a augmenté de 60% par rapport à ses niveaux de mars.
Nous ne sommes pas en train de nous plaindre de ce qu’on nous offre… mais cela ne signifie pas que nous irions jusqu’à parier nos retraites sur les bénéfices que ce que cela pourrait rapporter. De fait, nous pensons que ça ne durera pas longtemps. Ce qu’on nous offre est en réalité un vieux cadeau d’occasion qui ne tardera pas à tomber en poussière.
Le S&P se vend à 140 fois ses bénéfices REELS. Evidemment, les bénéfices de l’année prochaine seront meilleurs, mais probablement pas assez bons pour justifier les prix actuels… c’est du moins ce que nous pensons.