▪ Aujourd’hui, nous ôtons notre chapeau… nous inclinons la tête… et nous restons bouche bée. Notre programme de Carême — jeûne, prière et méditation — produit des résultats. La tête nous tourne, de faim et de privation d’alcool. Mais nos pensées sont claires. A moins que nous ne soyons victime d’hallucinations.
Depuis la semaine dernière, nous examinons ce qui promet d’être le plus grand krach de tous les temps.
Il a commencé furtivement… quand un petit groupe de banquiers américains a embarqué à bord d’un train secret au milieu de la nuit. Ils se connaissaient tous. Ils venaient tous de puissantes familles du secteur bancaire new-yorkais. Mais ils n’utilisaient même pas leurs noms lorsqu’ils parlaient entre eux… tant ils avaient peur que la rumeur de leur réunion se répande.
Ensuite, l’étrange petit groupe a voyagé dans le plus grand secret vers une petite île au large de la Géorgie. Là, ils ont pu parler librement. Mais la conversation ne portait pas sur la chasse ou les sports… ni la politique ou la religion. Elle concernait leur projet de bouleverser la manière dont les Etats-Unis — et le monde — faisaient des affaires. Chaque transaction — chaque achat, chaque vente, chaque salaire, chaque prime, chaque gain ou perte d’investissement, tout — serait affecté. Tout changerait.
Puis, fonctionnant toujours dans le secret quasi-absolu, ils firent passer au Congrès US une loi la veille de Noël, alors que peu de représentants étaient au travail et que quasiment personne ne faisait attention à ce qui se passait — une loi qui mettrait un vaste pouvoir entre leurs mains. Peu de gens lurent la loi avant de la voter… et quasiment personne ne savait ce qu’elle signifierait.
▪ Un siècle après, voilà où la Réserve fédérale nous a menés
A présent — 100 ans plus tard — cette nouvelle loi a changé la manière dont nous comptons les points dans la vie… dans les affaires… dans les investissements. Elle a aussi changé la face des Etats-Unis. Il s’agit désormais d’une nation façonnée par la monnaie fiduciaire… formée par le crédit facile et les banquiers activistes… construite sur un dollar sans valeur fiable. La Fed est un système qui permet aux gens — surtout ceux du gouvernement fédéral — de dépenser de l’argent qu’ils n’ont pas… en choses dont ils n’ont pas besoin et qu’ils ne peuvent pas se permettre. Plus important, cela leur permet de s’arroger de vastes sommes d’argent… et de gigantesques nouveaux pouvoirs.
C’est ce système qui fait stagner les revenus du travailleur moyen depuis 40 ans (l’argent facile et le crédit quasi-illimité ont permis aux Américains d’acheter ce dont ils avaient besoin auprès des industriels étrangers… sans jamais avoir à payer la facture).
C’est aussi ce système qui est responsable de l’élection des présidents. Les Américains vont aux urnes. Ils pensent décider qui gère le pays. Mais la vraie décision a été prise il y a bien longtemps. Les vrais décideurs, ce sont les gens dont le nom est inconnu de la majorité. S’ils décident de laisser tomber un candidat, ses chances de réélection chutent à pic. S’ils décident de rester à ses côtés — comme cela a été le cas avec Obama — sa victoire est quasiment assurée.
Vous vous rappelez ? Quelques mois seulement avant l’élection de l’année dernière, les actions et l’immobilier américains sombraient, et Obama avait pris du recul dans les sondages. Ensuite, les choses ont commencé à aller dans le bon sens. Ses chiffres ont commencé à avoir meilleure allure. L’immobilier a commencé à se stabiliser. Les marchés ont repris le chemin de la hausse.
Que s’est-il passé ?
Les grands banquiers — fonctionnant à travers la banque centrale qu’ils possèdent et contrôlent — ont annoncé de nouvelles « relances ». Et ils sont désormais engagés dans un programme d’assouplissement quantitatif éternel. Aussi longtemps qu’il le faudra. Autant qu’il le faudra.
Qu’est-ce que tout ça signifie vraiment ? Tout simplement que la Fed imprime de l’argent et le donne aux propres membres de son cartel. L’argent ne va pas aux entreprises de M. et Mme Tout-le-Monde. Il ne va pas dans les poches des ménages en difficulté. Il ne va pas aux économistes clandestins.
Non, il est allé aux gros intérêts financiers — les successeurs de ceux-là même qui avaient pris le train il y a 100 ans. Les grandes huiles du monde financier. L’élite… les riches… les 1%. Et c’est cela — plus que toute autre chose — qui a déterminé l’issue des élections américaines de 2012.
La presse populaire fait grand bruit autour des « riches ». Mais elle n’a pas de véritable idée de ce qui se passe. Les médias pensent que la Fed essaie de « relancer » l’économie. Ils sont pour. Plus d’argent. Plus de stimulants. Plus de pouvoir pour les activistes.
Mais regardez ce qui s’est passé. La presse a rapporté une « reprise » de l’immobilier. Or il ne se passait rien de tel — pas vraiment. Au lieu de ça, les initiés de la finance reçoivent de l’argent — quasi gratuitement, grâce à la politique de taux zéro de la Fed — et l’utilisent pour acheter des maisons. La propriété passait des petits aux grands… de M. et Mme Tout-le-Monde à Wall Street.
Les gros joueurs bien financés rachetaient des centaines de milliers de maisons… Certes, ils mettaient un plancher sous les prix. Mais ils transféraient aussi plus de richesse de l’Amérique moyenne vers « l’Amérique d’en haut ».
Puis Barack Obama, soutenu par des marchés boursiers vigoureux… des prix de l’immobilier qui rebondissaient… et des chiffres de l’inflation et du chômage bidouillés — s’est tourné vers les « petits » pour avoir leur voix !
Vertigineux. L’élection a été achetée pour lui par les éléments les plus riches et les plus élitistes de la nation. Et elle a été payée avec de l’argent qui ne leur coûtait rien.
1 commentaire
Bonjour Bill,
Le 1 pour cent est constitué d’ogres-zombies soutenus par les liquidités de la Fed.
Ce ne serait pas trop grave s’ils se limitaient à grossir en dévorant le patrimoine de la classe moyenne US. Mais ils ne s’en contentent déjà plus. Ce qu’ils visent, désormais, c’est de mettre la main sur les actifs stratégiques de la planète entière.
« Fusions-acquisitions », voilà leur mot d’ordre pour 2013-2014. Ensuite, ils attendront l’ouverture promise du Marché Transatlantique pour gober l’Europe.
Le dollar ne pourra conserver une certaine valeur qu’en s’achetant le monde. Et je n’oublie pas que les Chinois auront une part à la hauteur de leurs réserves de change.
J’y vois la grande tendance du monde de demain matin.
Mais, avec les zombies, la nuit peut réserver des surprises.