Des centaines de millions de personnes attendent les retombées de la plus grande expérience menée par une majorité des pays du monde…
Malgré les débats incessants sur la crise énergétique et économique en Europe… Paris semblait calme la semaine dernière. Les restaurants étaient remplis. Les gens se promenaient dans les rues, comme toujours. On aurait dit que la ville avait été envahie par des hommes-lézards, se faisant passer pour des êtres humains.
Tout semblait normal. Les gens autour de nous se comportaient normalement. Mais, comme on l’entend partout, l’hiver approche.
Déjà, lorsque l’on a traversé la Manche puis la mer d’Irlande, on pouvait apercevoir les nuages de l’Atlantique Nord. La mer n’était pas aussi tranquille, ni aussi claire que cet été. Elle commençait à grisonner et à grogner, comme un vieil homme dont les meilleurs jours sont derrière lui. Après tout, l’équinoxe d’automne est déjà passé.
Des décisions difficiles
Concernant les affirmations « scientifiques » du lobby « vert », nous sommes agnostiques. Mais méfiants. Chaque fois que l’élite se lance dans une grande campagne, elle fait appel à la « science », à la religion et aux médias… et le résultat est presque toujours le même : une escroquerie catastrophique.
Nous n’avons aucune raison de croire que cette fois-ci sera différente.
Pour l’instant, l’ancien monde semble ouvrir la voie à une nouvelle catastrophe. Désireux de couper les combustibles fossiles afin de sauver la planète… et désireux de soutenir l’Ukraine afin de sauver la démocratie… les Français, les Allemands et les Italiens ont coupé leur propre approvisionnement en carburant. On s’attend à des mois lugubres de contemplation froide, et de regrets. Bloomberg rapporte :
« La crise actuelle met les entreprises face un choix difficile », [d’après une enquête auprès de fabricants britanniques]… « Réduire la production, ou fermer boutique si l’aide n’arrive pas rapidement. »
Reuters :
« L’Allemagne est confrontée à une ‘réalité amère’ : la Russie ne rétablira pas l’approvisionnement en gaz du pays, a déclaré lundi le ministre allemand de l’économie, avant l’arrêt des exportations vers l’Europe via le gazoduc Nord Stream 1, prévu par le géant public de l’énergie Gazprom.
‘Ils ne reviendront pas sur leur décision … C’est l’amère réalité’, a déclaré Robert Habeck lors d’un débat avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. »
Mais attendez. Peut-être que cela n’a pas d’importance.
Une deuxième grande expérience
Les Néerlandais devront baisser leurs thermostats ? Et alors ! Plus personne ne pourra s’asseoir sous un radiateur au gaz, sur les trottoirs de Paris ? On s’en fiche ! Et puis, ne serions-nous pas tous mieux lotis si les cheminées fumaient un peu moins ?
En réalité, nous n’en savons rien. Il s’agit d’une autre grande expérience… un « moment d’apprentissage » dans l’Histoire de l’humanité. Mais les humains apprennent-ils vraiment du passé ? Les émissions de télévision de 2022 ne montrent-elles pas mes mêmes erreurs commises il y a 2 000 ans ? Nos juges d’aujourd’hui sont-ils plus sages que Salomon ? Nos amants sont-ils plus habiles que Cléopâtre ou plus infidèles que Dalilah ? Nos décideurs prennent-ils de meilleures décisions que Ponce Pilate ?
Notre situation est inédite. Jamais auparavant un peuple n’a délibérément tué la poule aux œufs d’or, dont toute l’économie dépend. C’est la « Grande Transition », des combustibles fossiles aux combustibles non fossiles, dont les dirigeants occidentaux pensent qu’elle nous sauvera de l’apocalypse.
Ce que la « transition » signifiera à long terme, nous ne le savons pas. A court terme, ce maudit oiseau risque cependant de nous manquer. Zerohedge :
« Les rendements des cultures européennes s’effondrent en pleine sécheresse, la pire depuis 500 ans.
En plus des actualités inquiétantes sur les prix record de l’électricité, un nouveau rapport troublant sur les mauvaises récoltes en Europe a été publié [le 12 septembre]. Selon Bloomberg, l’organisme de surveillance des ressources agricoles de l’Union européenne prévoit que les rendements de maïs pourraient chuter de près d’un cinquième en raison d’une sécheresse dévastatrice.
Avant de se plonger dans le rapport sur les récoltes, les ‘pierres de la faim’, vieilles de plusieurs siècles, ont été récemment découvertes dans l’Elbe, qui s’écoule des montagnes tchèques à la mer du Nord en passant par l’Allemagne. Sur l’une des pierres remontent à une sécheresse de 1616 se lit la phrase suivante : ‘Wenn du mich siehst, dann weine.’ Cela se traduit par ‘si tu me vois, alors pleure’.
L’avertissement inscrit sur les pierres semble correct, car le rapport sur les nouvelles récoltes prévoit que les rendements de maïs chuteront de 16% par rapport à la moyenne sur cinq ans. En comparaison, les prévisions de juillet annonçaient une baisse de 8%.
Les prix de la viande dans les supermarchés de l’UE ont bondi de 12% en juillet par rapport à l’année précédente. Le lait, le fromage et les œufs connaissent également une hausse record. »
Cela nous laisse penser que l’inflation en Europe restera épineuse, comme l’a expliqué le chef de la banque centrale allemande, Joachim Nagel : « La question de l’inflation ne disparaîtra pas en 2023. »
270 millions de morts
Une sécheresse est un acte naturel. Les vagues de chaleur, les tempêtes, les pandémies – toutes se produisent encore, de manière épisodique.
Par le passé, ces catastrophes naturelles étaient beaucoup plus meurtrières qu’aujourd’hui. La révolution industrielle – alimentée par les combustibles fossiles – a permis aux humains d’avoir une marge d’erreur beaucoup plus grande.
Si les récoltes étaient mauvaises dans une région, les prix augmentaient, attirant les produits d’autres régions. Si un ouragan menaçait la côte, les gens étaient avertis à l’avance ; ils pouvaient faire des réserves de papier toilette… mettre du contreplaqué sur leurs fenêtres… ou prendre leur voiture et se rendre sur un terrain en hauteur, plus sûr.
Nous prenons tous des précautions pour nous protéger. Nous stockons des céréales pour les « sept années de vaches maigres » qui pourraient arriver. Nous économisons de l’argent pour avoir une « marge d’erreur ». Nous enfilons une paire de bretelles, juste au cas où la ceinture lâcherait.
Depuis le début du XXe siècle, grâce à l’utilisation généralisée des combustibles fossiles, le nombre de victimes de catastrophes naturelles est relativement faible. Désormais, ce sont les catastrophes non naturelles, les « erreurs » commises par les « décideurs », qui nous inquiètent.
R.J. Rummel a écrit un livre merveilleux dans lequel il explique cela en détail. Première guerre mondiale… révolution… purges… pogroms… famine… übermensch… goulags… camps de concentration… les massacres au Cambodge… la famine de Mao – la « mort par gouvernement », explique M. Rummel, a coûté au monde 270 millions de vies au siècle dernier.
Combien mourront au cours du XXIe siècle pour des raisons similaires ? Nous attendons de le découvrir.