Donald Trump dénonce un système truqué mais il n’explique pas pourquoi le système est truqué. Aborder ce sujet permettrait d’éviter les « questions de personnalité » et d’entrer dans une campagne électorale honnête proposant un vrai programme solide.
A La Chronique, nous prenons toujours parti pour les laissés-pour-compte, les jusqu’au-boutistes et les causes perdues.
On dirait bien que Donald Trump commence à représenter les trois.
Alors aujourd’hui, nous tendons une main secourable au candidat républicain à la présidentielle américaine, via une lettre ouverte …
La vertu de l’ignorance
Cher Monsieur,
Premièrement, nous souhaitons nous excuser pour toutes les choses pertinentes et éclairées que nous avons écrites à votre propos. (Vous retrouverez tout ici, là, et encore là.)
Mais je vous en prie, souvenez-vous du contexte dans lequel ces remarques ont été formulées.
Honnêtement, nous pensons que vous êtes phénoménal. Phénoménal. Nous vous aimons. Vous êtes un imbécile, certes. Mais au moins, vous n’êtes pas une harpie sournoise, avide de pouvoir et pointant un doigt accusateur.
Vous, au moins, vous possédez la vertu de l’ignorance.
Vous ne semblez pas avoir la moindre idée de ce que vous faites, comme une plante surdimensionnée posée dans le hall de l’Eccles Building et ignorant totalement ce qu’il se passe dans les bureaux au-dessus.
Donc, des deux candidats, vous être probablement le moins repoussant à de nombreux égards. C’est difficile à dire.
Deuxièmement, si nous vous écrivons, c’est pour vous aider…
Vous vous souviendrez peut-être que, lorsque M. Bernanke a démissionné de ses fonctions à la Fed, notre nom a été mentionné comme remplaçant possible. Pas de façon positive, bien entendu. Mais à quoi vous attendiez-vous ?
Notre banque centrale a été reprise par des économistes délirants qui pensent pouvoir améliorer le fonctionnement du libre marché en fixant le coût du crédit. Donc toute personne assez proche de la Fed pour avoir une opinion sur son prochain patron est, par définition, fantaisiste.
Voilà pourquoi j’aimerais vous offrir une autre solution…
Un système truqué, mais il faut l’expliquer…
Je reconnais qu’il y a peu de chances que vous soyez élu, en raison de votre conduite brutale et d’amateur, affichée aussi bien pendant la campagne que tout au long de votre existence (si vous voulez bien nous permettre de le dire).
Vous affirmez que le « système est truqué ». Mais apparemment, vous n’avez jamais compris de quelle façon.
Vous n’avez jamais indiqué que l’économie était dénaturée par la monnaie falsifiée (ce dollar fiduciaire de pur papier).
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Vous n’avez jamais compris à quel point le système politique était pervers, non plus. Vous n’avez jamais pris la peine d’expliquer de quelle façon Mme Clinton, son mari et tout l’establishment du Deep State avaient corrompu les Etats-Unis… ni à quel point ils en ont profité. Mme Clinton aurait dû être la cible politique la plus visible et la plus facile dont un politicien puisse rêver. Jetez simplement un coup d’oeil à la première page du numéro d’USA Today du 18 octobre. Et vous êtes passé à côté !
Vous n’avez jamais soumis une seule proposition cohérente en vue de remédier à ces choses.
Par conséquent, les crétins de la presse n’ont eu qu’à se focaliser uniquement, ou presque, sur les questions de « personnalité » : vous savez, comme le fait de se servir de son statut de « célébrité » pour peloter des femmes contre leur gré, puis s’en sortir en toute impunité… ou de recourir aux déductions fiscales pour moins-value afin de ne pas payer d’impôts pendant plus de 10 ans.
(Honnêtement… d’homme à homme… nous sympathisons avec vous sur certaines questions. Même si nous n’avons jamais eu les cojones de mettre la main aux fesses d’une femme sans y avoir été invité, en revanche, nous ne sommes jamais tombé sur une niche fiscale sans en avoir envie.)
En tout état de cause, c’est dans un ersatz d’esprit serviable et d’espièglerie civique que nous vous écrivons à présent. Nous souhaiterions vous aider à faire en sorte que la couverture médiatique se recentre et passe des Défauts de la Personne à un Programme Solide.
Meilleures salutations,
9 commentaires
Excellente lettre. Rien à redire.
C’est trop long, il s’arrêtera après 3 lignes…
Bien sûr ! Le Deep State a tout intérêt à parler des fesses des femmes plus que d’économie. Et il a mis le rouleau compresseur médiatique en marche pour empêcher Trump de parler.
Aider le Donald à remonter la pente en faisant remonter l’économie dans les priorités des électeurs ?
Bonne idée, mais comment ? Vu la docilité des médias vis à vis du Deep State !
A la derniere minute, à dessein, dans la gop plateform fut insérée une considération pour le glass steagall act.
Monsieur Rickards avait alors publié en aout, de manière très rapide, en réponse, un article sur l’etalon or
ou une interview dans le WSJ…. (il a fait de même sur lorsque les nuke furent abordés, mais c’est une autre histoire… quoique je pense que pas du tout)
il est deja élu. 51% ne l’intersse pas.
il veut 58% (soit 1 point de plus que reagan par forfanterie) pour appliquer son programme
son programme doit etre à mon avis simple : defaire ce qui a été fait par les globalistes
Finalement, il rejoint le lot des « victimes consentantes ».
M. Bonner:Le créditisme a été mis en place à la même époque que le scandale du cholestérol dans les années 1970.
Sans surprise, on retrouve à l’œuvre les mêmes parasites et les mêmes manœuvres.
En effet, impossible de faire fonctionner le créditisme sans pouvoir politique fort, partis unanimes … et universellement corrompus.
Ensuite, le parasite se cache et laisse des « experts » au premier rang. Un économiste de renom lance la martingale pour juguler les crises : la relance économique par l’action de l’Etat. Plus la Crise se renforce, plus le dogme est intangible. Toute critique est impitoyablement combattue. Les preuves s’accumulent à l’aide de statistiques bidonnées. L’unanimité de « partis » d’habitude opposés renforce le caractère sidérant des preuves. Les médias jouent leur partition dans ce concert, car ils sont manipulés et peu scrupuleux.
Espérer que le créditisme mourra de lui-même sous le poids de ses méfaits est illusoire. Plus le temps passe, plus il devient « Too Big to Fail ». Et tant qu’il sera possible de tirer une goutte de profit du corps social qui héberge le parasite, celui-ci n’a aucun intérêt à changer, sinon à la marge, pour faire durer un peu plus les ponctions.
S’il ne veut pas en crever, c’est au corps social d’expulser la Parasitocratie.
Suite: Je m’aperçois que je n’ai pas tiré de conclusion. Face à un système parfaitement verrouillé (piégé), Trump, malgré ses imperfections (à moins qu’il n’ait été sélectionné à cause d’elles !) est peut-être l’unique erreur du Deep State. Il peut permettre de mettre en lumière les défauts congénitaux du Deep State. Ce serait dommage de laisser passer cette occasion sans doute unique.
Même si Le Donald n’est pas élu.